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lundi 31 mars 2014

Les fragments divins, T1 : L'éveil de S. Jr Germain

Nombre de pages : 488 pages
Date de parution : /
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
La quête du divin?

Esprit cartésien gouverné par la raison et la logique, Lorin Whitley est un homme de sciences, spécialisé dans le domaine de l’anthropologie. Ses convictions sont toutefois mises à l’épreuve à partir du moment où son meilleur ami disparaît dans des circonstances nébuleuses.

L’univers de Lorin, ainsi que celui de la Terre entière, bascule à tout jamais lorsqu’il apprend qu’il serait l’élu d’une prophétie vieille de plusieurs milliards d’années. Confronté à sa destinée, les événements se bousculent alors qu’il tente désespérément de trouver les réponses nécessaires avant qu’il ne soit trop tard. Son chemin l’amènera à faire la rencontre d’alliés inusités ainsi que de redoutables ennemis, mais plus important encore, il tentera de trouver un sens à sa vie.

Chaque choix comporte son lot de conséquences, mais jusqu’où Lorin sera-t-il prêt à aller pour défendre ses idéaux? Deviendra-t-il le sauveur de la race humaine ou bien le catalyseur de son asservissement?

Lorsque tout espoir semble anéanti, aura-t-il le courage d’accomplir le sacrifice ultime?

Cette ambitieuse odyssée aux proportions épiques explore les fondements de ce qui constitue l’essence même de notre humanité, ébranlant nos conceptions les plus solidement ancrées. Action, fantaisie, fiction, religion, philosophie, sciences et métaphysique se marient à un niveau encore jamais exploité. Il s’agit d’un véritable hymne à la vie et aux mystères de la Création.


Avis d'eighia
Je tiens premièrement à souligner le plaisir que j’ai eu à lire ce livre ! Les Fragments Divins – L’Éveil, est un vrai bon roman fantastique, et j’attends la suite avec impatience !

Il s’agit de l’histoire de Lorin, un jeune homme sage, intelligent, empathique qui essaie d’appliquer dans sa vie ses principes moraux de son mieux. Cet homme croit en l’adage « Un esprit sain dans un corps sain » et s’entraîne aux arts martiaux avec fougue et énergie depuis plusieurs années. Il travaille à Boston, dans un avenir assez rapproché, dans lequel les technologies sont celles qu’on connaît, mais évidemment beaucoup plus poussées. Il y a quelques bons amis, son travail et ses études. C’est aussi dans cette ville que se déroulera l’ensemble des péripéties de ce roman.
Par un concours de circonstances désastreuses, Lorin fait la rencontre de Jennifer, copine de son meilleur ami, et de Lumina, un ange venu l’assister. Par la même occasion, Lorin apprend qu’il est l’élu d’une prophétie datant de plus de 13 milliards d’années, et que son destin est, s’il le veut bien, de permettre le retour des Dieux dans notre univers.

Ce roman réunit plusieurs styles : fantastique, science-fiction et débats théologiques (est-ce un style littéraire ?!). À première vue, cela peut sembler lourd, mais l’agencement se fait très bien, l’auteur a su intégrer de façon très harmonieuse les divers strates de son récit les unes aux autres. Les personnages sont suffisamment complexes pour être intéressants. Ils auraient pu être un peu plus profonds, mais comme il s’agit d’une saga, nous découvrirons certainement d’autres facettes de leur personnalité plus tard. Ils sont parfois un peu caricaturaux, comme Lorin, qui a une forte tendance aux discours ampoulés, et Lumina et Jennifer, aux effusions larmoyantes, mais ce n’est pas dérangeant dans la lecture ni excessif. Il n’y a qu’un seul personnage dont je remets en doute la construction c’est Paul. Il est un peu trop éloquent et s’interroge pour être un bandit de bas étages crédible.

Les événements sont variés et très bien décrits. Les scènes de combats sont réalistes et enivrantes par leurs détails, en plus d’être nombreuses, ce qui ravit l’amateur d’action qui est en moi ! L’auteur est un connaisseur des arts martiaux et du combat au corps à corps, et il a très bien réussi à rendre vivantes les images qu’il avait en tête. Je n’ai pas eu d’impression de redondance comme on y a parfois droit dans les livres d’action, même s’il fait presque 500 pages. L’auteur a intégré beaucoup de ses réflexions sur le monde et sa complexité dans les différents chapitres et ça ajoute à la profondeur du roman, donne le ton au récit.

En résumé, j’ai eu beaucoup de plaisir avec cette lecture, je la recommande à tout lecteur qui s’intéresse au style fantastique. J’éviterais les lecteurs de moins de 15 ans, les réflexions sont parfois un peu trop adultes pour eux. J’ai très hâte de lire la suite et souhaite de tout cœur que vous apprécierez autant que moi ce livre !


Avis d'Aurélie
Attention, spoilers !

Le premier tome de la saga Les Fragments Divins suit les aventures de Lorin Whitley, un anthropologue aux talents cachés et des personnes qu’il rencontre au fil du roman. Lorin se retrouve, suite à la disparition de son meilleur ami, Martin, confronté à des idées qui dépassent son entendement et qui le poussent à revoir sa vision du monde. Au détour d’aides inattendues et de rencontres improbables, il va apprendre qu’il n’est pas un être humain comme les autres et qu’une autre destinée à été choisie pour lui…

La couverture du livre est intrigante et fait très vite son petit effet. L’illustration est superbe et elle nous prépare à un ouvrage très tourné vers de la science-fiction. La quatrième de couverture n’en révèle pas trop, juste ce qu’il faut : c’est ce qu’on attend d’une mise en bouche. Dans l’ensemble, la mise en page est bonne, la police agréable pour les yeux. Le problème du livre dans sa forme vient des nombreuses fautes que l’on peut y trouver : elles sont assez récurrentes et elles m’ont régulièrement sortie de ma concentration.

La trame de fond est plutôt intéressante : mêler les sciences à l’occulte et surtout dépasser les certitudes humaines est un bon pari. On voit rarement des livres qui allient les divinités à notre univers et son fonctionnement. Ici, nous avons droit à des dieux, des démons, des humains modernes et des extraterrestres maîtres en matière de connaissances scientifiques. Le risque est pris avec succès.

Malheureusement, une très bonne idée ne suffit pas toujours. Ce premier tome contient trop d’informations qui perdent vite le lecteur. De plus, l’auteur ne met pas seulement en avant le personnage principal, mais tous les personnages qui tiennent un rôle dans le tome et on perd facilement le fil des choses au milieu de tous ces noms à retenir, de toutes ces idéologies et de tous les actes de chacun. Avec autant de personnages, on ne réussit pas à s’attacher à un en particulier, même le héros n’a pas trouvé grâce à mes yeux.
Le personnage principal est agaçant : il a réponse à tout, est doté d’une sagesse à toute épreuve, possède une technique de combat sans faille et trouve sans difficultés tous ses alliés ainsi que les armes qui vont lui permettre de venir à bout de ses ennemis. Ses paroles sonnent faux, de tels discours ne semblent pas accordés avec la situation qu’il traverse. Jennifer, la première personne en qui il trouve de l’aide, passe de la jeune femme amoureuse et réservée dans ses sentiments à une combattante hors pair au passé trouble. On comprend mieux sa réserve, mais certaines de ses réactions sont exagérées : d’abord pleine de ressources, elle devient une hystérique qui ne sait pas se tenir alors qu’avec ses antécédents, elle devrait être capable de se contenir. Lumina, l’ange, est le personnage qui m’a laissée le plus perplexe. Lorin et Jennifer sont des êtres humains, on comprend leurs émotions, leurs réactions, mais Lumina est un ange, elle est conçue sur un modèle plus divin et, tout au long de sa présence dans le roman, elle passe pour plus faible qu’un simple humain. Elle est happée par des sentiments, elle ressent du remord à mentir à des gens qu’elle connaît à peine mais, par contre, elle vit très bien le fait de voir sa foi s’ébouler sous elle et, surtout, elle n’a pas de remords à trahir les siens… J’ai eu du mal à concevoir cette idée, à me faire au fait qu’une personne non humaine qui n’a été guidée que par sa dévotion à sa déesse se retrouve à mettre ses convictions profondes de côté en côtoyant tout simplement deux êtres humains sceptiques durant quelques jours. Selon moi, ça va bien trop vite, de trop nombreuses étapes sont brûlées. David est aussi un personnage pour qui tout va trop vite : il est profondément marqué par son histoire personnelle et il aurait fallu plus de temps, à mon sens, pour qu’il réussisse à passer outre ses problèmes de rigidité émotionnelle. Les quatre protagonistes cités sont parmi les plus importants, mais ils ne sont pas exploités au maximum à cause de l’éparpillement de l’auteur : il y a encore de nombreux personnages qui apparaissent et dont la psychologie n’est malheureusement qu’effleurée.

L’auteur du roman a voulu mettre trop de détails dans son premier tome et, même si c’est nécessaire, cela gâche une bonne partie de la lecture. Certaines descriptions sont superflues, elles n’aident pas le lecteur à mieux comprendre, mais le perdent plutôt dans des paragraphes qui cassent le rythme du récit, comme lorsque des termes scientifiques sont trop détaillés ou lorsque les pensées et les actes des personnages sont décortiqués sans alors permettre au lecteur de s’interroger ou de faire ses propres hypothèses. Les combats sont bien décrits mais trop longs aussi, certaines descriptions des impacts ou des esquives cassent le rythme de l’action et les scènes ont ainsi souvent perdu de leur cachet. D’ailleurs, au cours de ces combats, j’ai été dérangée par la facilité avec laquelle deux humains, un cyborg et un ange pouvaient venir à bout de tous leurs ennemis. Je suis une inconditionnelle des difficultés, des coups reçus et des obstacles qui se dressent devant les héros mais là, je n’ai pas eu énormément d’épreuves à me mettre sous la dent. Tout s’enchaîne trop vite, trop facilement : la formation du groupe, la découverte d’armes qui font quasiment tout le travail toutes seules… J’aurais réellement aimé plus de difficultés, de chutes, de sang… La facilité n’est pas mon fort.

La chronologie utilisée est aussi surprenante. Il se passe énormément de choses en moins de dix jours, puis plus rien n’arrive les dix jours suivants. Les démons se replient, les attaques cessent. Seule la ville de Boston est touchée et nos héros ne croisent personne : ni démons, ni extra-terrestres, ni forces de l’ordre. Ces dix jours de flottement sont d’autant plus étranges qu’ils servent à concrétiser l’attirance de Lumina et Lorin et transforment ce lien récent et fin en un amour fort et fusionnel. Sur un fond de guerre avec un personnage comme Lorin qui fait preuve de sagesse et de détachement, c’est un peu énorme, mais si on ajoute à cette situation le fait que Lumina est un ange, c’est encore plus surprenant. Je suis une partisane des relations qui mettent du temps à se construire et les histoires d’amour faciles ne trouvent jamais grâce à mes yeux.

En somme, l’auteur possède une bonne idée de base, mais il se perd dans le temps restreint qu’il donne à son histoire, dans la complexité des relations entre les différents personnages dont il a besoin et dans toutes les révélations qui lui sont nécessaires pour que les lecteurs puissent comprendre ce qu’il se passe. Selon moi, il aurait fallu faire un choix entre une action de quelques jours seulement et des personnages aux liens forts. J’ai beaucoup aimé voir l’humanité réduite à très peu de chose, la voir impuissante face au combat de titans qui se prépare. J’ai été particulièrement agacée par les monologues de Lorin qui découlaient tous, sans exception, sur une admiration sans bornes de la part de ses interlocuteurs alors qu’en tant que lectrice, je n’ai rien ressenti du tout. Ce n’est pas le premier roman où le héros me déplaît fortement et j’espère vraiment que l’auteur saura mettre plus en valeur les personnages secondaires, comme Jennifer, car ils sont plus humains et largement plus intéressants. Je pense poursuivre l’aventure parce que, lorsque je commence une saga, je ne peux que rarement m’arrêter en chemin.

Je tiens à remercier le forum et surtout l’auteur qui a placé sa confiance entre mes mains. J’espère sincèrement que mon avis sera perçu non pas comme une mauvaise critique mais bien comme une chronique visant à mettre en lumière les points forts et les failles de l’œuvre.


Avis d'Inlandsis
« Cette ambitieuse odyssée aux proportions épiques explore les fondements de ce qui constitue l’essence même de notre humanité, ébranlant nos conceptions les plus solidement ancrées. Action, fantaisie, fiction, religion, philosophie, sciences et métaphysique se marient à un niveau encore jamais exploité. Il s’agit d’un véritable hymne à la vie et aux mystères de la Création. »
Quatrième de couverture prometteur hein ? Et, somme toute, je dois l'avouer, je n'ai jamais rien lu comme ça avant… et pourtant, j'en ai lu des livres du même genre... MAIS, oui il en fallait un et un grand en plus, c'est surtout présomptueux...
Alors oui, il y a de bonnes idées... De grandes ambitions, même ! Toutefois, le roman est desservi par beaucoup de petites choses qui pourraient être un détail si elles n'étaient aussi nombreuses.

D'un point de vue formel, d'abord, j'ai rapidement cessé de compter les fautes d'orthographe, de grammaire ou les anglicismes : je vais être dure, mais soit on écrit en français, soit on écrit en anglais, soit on prend un nègre qui écrit à notre place ! Une syntaxe approximative, donc, qui s’associe avec une plume simpliste et souligne un style que l’on aurait aimé plus onirique

Tout ceci dessert une histoire prévisible et manichéenne. C'est simple : on a ici à faire à un joyeux fourre-tout de croyances, de créatures de l'imaginaire religieux ou pas. Bref, un mélange bordélique, à croire que l'auteur a voulu nous monter en un unique roman l'étendue de son imaginaire qu'il a fertile, admettons-le !
Les personnages sont caricaturaux et lisses : on ne s'y attache pas, on ne s'y identifie pas et, bien sûr, leurs soucis et leurs problèmes ne nous atteignent pas... À part peut être le cyborg ! Lui, c'est un personnage que j'ai aimé parce que, finalement, c'était le seul qui possédait des qualités et des faiblesses et son côté lisse était facilement explicable par son état même de cyborg : il ne ressent pas d'émotions, pourquoi nous en donnerait-il ?
Ensuite, l'action ! En fait, c'est le point positif de l'histoire... Un joyeux fourre-tout donc, forcément, de l'action il y en a et ça part dans tous les sens. Un tel rythme, c'est bien mais des descriptions interminables de combat, c'est barbant et soporifique... Mais pour le reste, c'est presque un film hollywoodien à gros budget ! J'aurais même tendance à penser que le roman aurait fait un superbe scénario de série B... Enfin, portée sur grand écran c'est là une œuvre que j'aurais été voir, quoi...

Dans la quatrième de couverture, on nous promet, je cite, « [une exploration] des fondements de ce qui constitue l’essence même de notre humanité, ébranlant nos conceptions les plus solidement ancrées ». De la réflexion donc ! Des points de vue philosophiques et théologiques innovants même ! Bref des heures de tarabiscotage de nos neurones... Oui, ben non... L'auteur nous livre à nouveau un contenu aseptisé qui n'a rien de révolutionnaire ! Au contraire, c'est du réchauffé, de la psychologie de comptoir à servir après avoir déjà bien éclusé...
L'auteur s'essaie aussi à la science et à des explications scientifiques bancales. La vulgarisation est une tentative qu'il est de mon devoir de saluer... Oui mais y a aussi des limites hein… Il faut maîtriser son sujet avant de vouloir le vulgariser.

Bon ben je vais peut-être m'arrêter là... Pour résumer, j'ai eu l'impression d'être un bêta-lecteur d'une œuvre inachevée. Pour moi, il y a du potentiel, mais il n'est pas exploité et est, de plus, desservi par le style et les clichés qui jalonnent le texte. Bref, le fond ne sauve pas la forme et inversement. Personnellement, je suis contente d'avoir pu me faire une idée d'un livre si ambitieusement vendu comme LE livre différent des autres et je remercie l'auteur et le forum des A&M de m'avoir donné cette possibilité. Toutefois, j'ai été terriblement déçue et je n'en lirais pas la suite... Un seul roman comme ça m'aura largement suffi.


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