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lundi 31 mars 2014

Naya, Tome 1 : La colonie d'Astrelof de Natacha Catel

Nombre de pages : 282 pages
Date de parution : 2010
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
Pour les grandes vacances, les parents de Naya décident de l'envoyer en colonie de vacances.
Là, elle se lie d'amitié avec une jeune fille drôle et dynamique, Stessie, puis avec Lucas, le rebelle courageux. Ensemble, ils essayent de percer les secrets de l'équipe d'animation qui se comporte bizarrement. La colonie regorge de mystères et le trio, en cherchant à les éclaircir, découvre un livre étrange : il révèle l'existence d'un monde inconnu, ampli de magie et de créatures, extraordinaires.
L'arrivée d'un être diabolique déclenche de véritables hostilités. Unis par le lien invisible d'une origine commune, les adolescents doivent livrer un combat où l'esprit d'équipe est synonyme de survie...




Avis d'Aurélie
Naya est une jeune fille comme les autres : des amis, des parents aimants et des grandes vacances qui s'annoncent bien remplies. Seulement, son père décide de l'envoyer dans une colonie dans les Alpes durant 28 jours au lieu de la colonie dans les Pyrénées prévue et durant deux semaines seulement... Elle ne cache pas son agacement mais n'a pas tellement le choix. Elle promet à ses amis de leur écrire et embarque à bord du bus qui la mène tout droit à Astrelof... Cette colonie n'est pas comme les autres, elle le sent et, aidée de ses deux nouveaux amis Stessie et Lucas, elle va mener l'enquête mais les réponses qu'elle va obtenir pourraient bien bouleverser complètement sa vie et ses vacances hors normes...

Ce tome est le tout premier d'une série nommée Naya : on sait donc dès le départ que c'est elle, notre héroïne du début à la fin. La couverture du livre est très belle, l'écriture choisie, l'image, tout colle parfaitement à l'histoire.

Ce livre a fait naître chez moi un avis complètement mitigé. J'aime beaucoup l'histoire principale, l'idée de base mais j'ai peiné dans ma lecture, du début à la fin.

La trame est franchement bonne même si ça n'est pas forcément novateur : un autre monde, des jeunes exceptionnels, des oppresseurs... C'est du déjà vu mais ce n'est franchement pas un problème puisque Natacha Catel nous rajoute une pointe d'originalité à son histoire avec ses créatures et tous les personnages entourant les adolescents de la colonie. J'ai trouvé cependant les choses trop faciles... Les trois personnages principaux comprennent trop vite les choses, ils trouvent facilement leurs réponses et réussissent sans difficulté à berner les "monos" : cette colonie, elle se prépare sûrement depuis plus de dix ans alors la fan de difficultés que je suis n'a pas trouvé son compte dans les épreuves imposées par l'auteur aux protagonistes. Les pouvoirs donnés aux personnages sont aussi extrêmement puissants : je me dis que c'est un moyen de les aider à triompher mais sur le coup, j'ai été pas mal surprise. Là où j'ai eu le plus de mal à réellement essayer de trouver l'histoire plausible, c'est dans l'assimilation de la "vérité" par les adolescents : je me demande comment, en quelques jours seulement, les trois personnages réussissent à intégrer qu'ils ont été adoptés, l'accepter sans problème, croire en un autre monde, accepter de croire Léandrane alors qu'elle aussi pourrait très bien leur vouloir du mal après tout dans cette colonie hostile, et surtout décider de se battre pour la liberté d'un pays qu'ils ne connaissent pas. C'est tout ça qui me laisse réellement perplexe sachant qu'ils n'ont que seize ans et que leurs connaissances de base leur viennent d'un livre dont ils ne lisent qu'un passage... À mon avis, ça manque de réalisme : l'auteur aurait dû prendre son temps sur ces assimilations, quitte à laisser de côté une bonne part de l'intrigue parce qu'un personnage ne doit jamais, selon moi, être simplifié. Stessie, Lucas et Naya se posent des questions très vite, ont un caractère qui fait que le comportement des moniteurs les pousse à creuser mais ils se contentent sans problème d'une histoire abracadabrante sans trop de scepticisme ? C'est là que ça donne un mélange incohérent.
L'enchaînement des chapitres m'a tout de même donné envie de continuer ma lecture, je voulais savoir ce qu'il se passait, ce qui allait arriver aux personnages. Je regrette seulement que Naya ne soit pas plus développée que ça : l'auteur insiste sur le poids des responsabilités, sur ses craintes vis-à-vis de son rôle de leader mais c'est tout. On ne sait rien d'autre d'elle alors que Lucas et Stessie, qui ne sont pas censés être aussi importants, ont droit à un portrait d'adolescents "réels" : le côté drôle de Stessie, le côté fonceur de Lucas... Naya gagne sûrement à être plus connue que ça.

Mon vrai problème avec ce livre a été l'écriture. J'ai eu du mal à me plonger dans l'intrigue à cause du style : l'auteur n'a, selon moi, pas développé les points qui méritaient de l'être et s'est concentrée sur des détails sans importance. Peut-être que j'ai eu cette impression parce que je n'ai pas en main toutes les clés pour tout comprendre mais ça a beaucoup influencé sur mon avis. Les réactions des personnages ne sont pas "vivantes", elles sonnent faux. Seules les réactions de Stessie semblent fluides, peut-être parce que c'est le personnage le plus spontané de l'histoire. Il y a aussi pas mal d'incohérences qui sautent aux yeux : la course d'orientation avec un passage où les indices et les balises de correspondent plus, le moment où Naya fait le compte des personnes qu'elle doit encore toucher (ils sont quarante adolescents mais elle semble faire le compte des quarante sans inclure Stessie, Lucas, Kétie et elle-même), le nombre de jours séparant la soirée (samedi soir) et la discussion sur les personnes convaincues (mardi alors qu'ils se voient tous les jours et que cette histoire est censée être au centre de leurs préoccupations)... Je n'ai pu m'empêcher de me poser toutes ces questions au cours de ma lecture et c'était vraiment déroutant.
Je pense que le véritable problème de tous ces détails vient d'un éparpillement : Natacha Catel a essayé de donner toutes les informations importantes mais elle n'a pas su les organiser et les déposer au bon moment dans son récit et ça se ressent, comme le moment où, d'un coup, elle explique que Naya a déjà parlé de sa vision nocturne à ses amis et qu'ils ont très bien compris la chose... C'est le genre de scène qui s'écrit et non qui se résume sachant que Naya reste le guide, le personnage qui s'est retrouvé à avoir des aptitudes avant de réellement recevoir ses pouvoirs : c'est le genre de maladresses qui porte préjudice à l'ouvrage.

Mon avis mitigé vient donc du fait que l'histoire m'a plu alors que l’écriture et l'organisation du récit n'ont pas su me séduire. Cette saga a du potentiel, l'auteur aussi mais il faut vraiment que les autres tomes ne laissent rien au hasard et que les points négatifs soient travaillés pour être transformés en points positifs. Il faut que les informations soient données au bon moment, qu'elles soient utiles au récit. Je pense poursuivre cette saga parce que j'ai réellement aimé l'intrigue, l'idée de base et je suis confiante pour la suite : le premier tome reste toujours le plus délicat car il faut donner pleins d'outils au lecteur pour qu'il comprenne. La suite donnera sûrement l'occasion à l'auteur de bien développer son récit et ses personnages.

Je remercie les Éditions Persée et le forum A&M de m'avoir donné l'occasion de lire ce livre.


Avis d'Inlandsis
Naya a 16 ans et cet été ses parents l'envoient en colonie de vacances du jour au lendemain. Quitter sa famille, ses amis est une grande première pour la jeune fille. Elle n'est pas encore arrivée à Astrelof que des choses étranges commencent à se produire. Cette colonie n'est pas aussi normale que Naya le pensait et accompagnée de nouveaux amis qu'elle y rencontre, Naya va mener l'enquête afin de comprendre enfin ce qui se déroule autour d'elle. La jeune héroïne ne sera pas au bout de ses surprises.

Roman jeunesse et premier tome d'une série, forcément ce livre n'est pas aussi abouti qu'on aurait pu l'espérer. L'univers n'est ici qu'entrevu et il est finalement relativement difficile de s'en faire une idée précise. Somme toute, c'est un monde qui semble prometteur et qui devrait permettre à l'auteur d'explorer beaucoup d'aspects de son univers : l'auteur va pouvoir nous emmener n'importe où. Ce point particulier du livre est à mon sens une très bonne chose. En effet, on ne pourra qu'être étonné de la tournure que prendront les événements dans la suite de la série.
D'un point de vue général, l'intrigue paraît simpliste, les épreuves et autres énigmes sont résolues facilement par les personnages. Bref l'ensemble paraît un peu facile. C'est une critique que je ferais à bon nombre de romans jeunesse et ce premier tome des aventures de Naya n'est hélas sans surprise de ce point de vue là. Toutefois, une fois encore, ce premier tome laisse entrevoir des possibilités nombreuses et variées pour une suite plus complexe et construite.
Comme pour le reste du récit, les personnages me paraissent manquer un peu de coffre, de profondeur. Certains personnages qui semblent importants au début, je pense ici en particulier aux amis quotidiens de Naya, disparaissent complètement du récit dès l'arrivée à la colonie. J'ai trouvé ça dommage car l'auteur avait réussi à me convaincre de l'amitié sincère entre ces personnages et du coup j'ai été étonnée de ne plus en entendre parler : pourquoi n'essaient ils pas de contacter Naya ? Et inversement ? Par opposition, j'ai eu plus de mal avec les liens qui relient Naya et ses nouveaux amis à la colonie : j'ai trouvé ça un peu rapide mais finalement assez adolescent.
L'écriture est simple et fluide tout à fait à l'image de ce qu'on attend dans un roman jeunesse.

En résumé, La colonie d'Astrelof est le tome 1 d'une série jeunesse d'héroic fantasy qui n'invente rien, n'approfondit rien. Bref c'est, pour moi, une introduction pour une série qui pourrait tout à fait tirer son épingle du jeu. En attendant de lire le tome 2, je remercie les Editions Persée et le forum du Sanctuaire de la lecture pour ce partenariat.


Avis d'Owllie
Pour les grandes vacances, les parents de Naya décident de l'envoyer en colonie de vacances. Là, elle se lie d'amitié avec une jeune fille drôle et dynamique, Stessie, puis avec Lucas, le rebelle courageux. Ensemble, ils essayent de percer les secrets de l'équipe d'animation qui se comporte bizarrement. La colonie regorge de mystères et le trio, en cherchant à les éclaircir, découvre un livre étrange : il révèle l'existence d'un monde inconnu, ampli de magie et de créatures, extraordinaires. L'arrivée d'un être diabolique déclenche de véritables hostilités. Unis par le lien invisible d'une origine commune, les adolescents doivent livrer un combat où l'esprit d'équipe est synonyme de survie...

Voilà le synopsis du livre que je viens de lire en partenariat avec les éditions Persée et le forum. J'en profite ici pour les remercier.
Ce résumé m'avait beaucoup attiré, c'est pour cette raison que j'avais décidé de participer à ce tour.

Cependant, je sors assez déçue de ma lecture !

L'écriture ne m'a pas vraiment emballé. Certaines répétitions, certaines fautes grammaticales et mauvais choix de vocabulaire m'ont fortement dérangé. Du coup, ma lecture n'était pas fluide, voire plutôt laborieuse à certains moments.

Quant aux personnages, ils manquent de caractère à mon sens.
Stessie, à toujours se plaindre, m'a fortement déplu.
Rien de ce qui leur arrive ne les choque, ne les surprend. Ils vivent les évènements les uns après les autres, sans s'étonner de quoi que ce soit. J'ai trouvé cela un peu creux.
Les méchants ne sont pas assez méchants (désolée, j'aime les super méchants^^) et les gentils n'ont pas plus d'intérêt que ça.

L'histoire, quant à elle, m'a fortement déçue. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais je ne l'ai pas trouvé dans ce livre. Il m'a été très difficile de le lire, et j'ai failli plusieurs fois arrêter ma lecture ! Je n'ai pas trouvé ce roman crédible une seule seconde, et cela, combiné à l'écriture, fait que je n'en garderai pas un souvenir impérissable !


Avis de Mimipouss
Synopsis

Pour les grandes vacances, les parents de Naya décident de l’envoyer en colonie de vacances. Là, elle se lie d’amitié avec une jeune fille drôle et dynamique, Stessie, puis avec Lucas, le rebelle courageux. Ensemble, ils essayent de percer les secrets de l’équipe d’animation qui se comporte bizarrement. La colonie regorge de mystères et le trio, en cherchant à les éclaircir, découvre un livre étrange : il révèle l’existence d’un monde inconnu, rempli de magie et de créatures extraordinaires.

L’arrivée d’un être diabolique déclenche de véritables hostilités. Unis par le lien invisible d’une origine commune, les adolescents doivent livrer un combat où l’esprit d’équipe est synonyme de survie…

Mon avis

Tout d'abord, je souhaite remercier Le sanctuaire de la lecture ainsi que les Editions Persée pour ce partenariat. Je m'excuse aussi auprès d'eux pour mon grand retard dans la publication de cette chronique.

J'ai un avis très mitigé à propos de ce roman. Ma lecture a été fastidieurse. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dan l'univers de Naya. L'auteur se n'est pas attardée sur les points qui me semblaient importants et en a développé d'autres qui, à mon sens, étaient dénués d'intérêt. Les informations n'arrivent pas au bon moment, l'auteur s'est un peu trop éparpillée, ce qui enlève du suspense au roman.

Les personnages sont plats, stéréotypés et tellement peu détaillés que je n'arrivais même pas à les imaginer. Ils ne sont même pas choqués par tout ce qui leur arrive. Ils l'acceptent sans broncher, ni même émettre le moindre doute. Je n'ai jamais vu d'adolescents qui réagissent de cette manière. Je sais bien que c'est un roman fantastique, mais un peu de réalisme sur ce point aurait rendu les personnages beaucoup plus crédibles.

Malgré tout cela, je n'ai pas lâché le roman. Je voulais des réponses à mes questions et je souhaitais savoir comment cette petite bande d'amis allait s'en sortir. J'ai aussi été intriguée par Léandrane, ce personnage que Naya ne voit qu'en rêve. Je me demandais quel était son rôle et, surtout, comment elle allait pouvoir aider tout ces ados.

J'avoue que je suis un peu dure pour un premier roman, mais je pense que l'auteur ainsi que l'histoire ont du potentiel. Pour un public jeune (8-10 ans) il convient très bien, mais pour les adolescents ou les adultes, on s'ennuie très vite.

Cependant, j'ai bien aimé le vocabulaire utilisé pour définir les habitants et divers "monstres" qui peuplent le monde parallèle. Je lirai tout de même le tome suivant, car celui-ci était juste un volume de présentation. J'espère que les personnages ne seront plus aussi crédules et que leur caractère sera pus développé.

En bref

C'est un premier roman, avec des imperfections, mais une idée de base intéressante qui mérite d'être un peu plus poussée, approfondie. 


Avis de Chouquette
Dans ce premier tome de la série Naya , nous découvrons les personnages que l’on va suivre tout au long de cette saga, mais aussi un univers bien particulier. En effet, à la colonie d’Astrelof, rien n’est comme ailleurs. Les monos parlent de tuer les jeunes, celle-ci ne se trouve sur aucune carte et plusieurs évènements étranges se produisent durant leur arrivée à la colonie. De plus, les adolescents semblent tous avoir quelque mystérieux secret en commun. En bref, tout pour plaire au lecteur et l’entraîner dans un autre monde, un monde plein de magie et de mystères, de batailles et d’amitié. Et pourtant, cette lecture m’a déçue. Peut être avais-je placé mes attentes trop hautes ou peut être est-ce simplement dû à d’autres facteurs.

Au tout début du roman, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Je n’accrochais pas et j’ai dû m’accrocher au livre pour le continuer jusqu’à enfin trouver un intérêt à le lire. Malgré tout, cela n’a pas suffit. J’ai trouvé le livre long et ma lecture a été laborieuse. Peut être cela est-ce dû au fait que j’ai trouvé le style trop « simple » par rapport à certaines de mes lectures précédentes, mais là, où je m’attendais à quelque chose de très dynamique, j’ai trouvé quelque chose qui ne l’était quasiment pas, et seule la fin a su éveiller mon intérêt.

En effet, tout au long du livre, l’auteur nous raconte l’histoire d’Astrelof, ce qui se passe à la colonie etc. mais, de fait, la description et la narration prennent peut être trop le pas sur l’action, qui n’est que très peu présente et qui, quand elle est là, elle ne dure que très peu de temps. Certes, il s’agit d’un premier tome et il faut bien introduire les personnages et l’histoire mais, malheureusement, j’ai trouvé cette introduction bien trop étendue et le dénouement beaucoup trop long à venir.

Par ailleurs, le fait que le dénouement soit long à venir n’a pas été le seul problème que m’a posé ma lecture. En effet, par moments, je me suis presque « perdue » dans ma lecture, ne comprenant pas qui est qui ou qui fait quoi. Certains faits m’ont semblé confus, notamment une action de Lucas vers la fin du roman pour ne citer qu'elle.

Toutefois, la fin est vraiment digne d’intérêt et introduit bien l’idée d’un second tome que je lirai peut-être, malgré ma déception du premier. La seule chose que je regrette, là aussi, c’est qu’encore une fois l’action tourne court et qu'en à peine une poignée de pages tout soit déjà fini.

La fin de la guerre est déjà là et cela semble ne choquer personne. Les adolescents ont un caractère très plat. On dirait qu’ils agissent comme des automates, comme si rien de la situation ne les choquait vraiment. Ils agissent beaucoup trop rationnellement selon moi et je n’ai pas trouvé ça logique… Malgré tout, Léandrane aura su éveiller mon intérêt et c’est peut être elle qui m’aura fait tenir le roman jusqu’au bout, en dépit d’une lecture très fastidieuse.

En conclusion, une lecture qui me laisse un sentiment de déception et d’inachevé et que j’ai, de fait, plus subie qu’appréciée. On se retrouve vite à s’ennuyer dans ce roman où, malheureusement, les points essentiels sont délaissés au profit de points beaucoup plus secondaires qui ne servent pas à grand-chose dans l’histoire et sur lesquels l’auteur aurait pu passer plus rapidement. Malgré tout, je ne doute pas que le livre puisse plaire à de plus jeunes personnes et je ne doute pas non plus du potentiel de l’auteur, qui a un créé un univers bien à elle et très sympathique. En tous les cas, si l’occasion se présente, je me laisserai peut-être tenter par une lecture de la suite. Je remercie le Sanctuaire de la lecture ainsi que les Éditions Persées pour cette lecture.


Avis de Lolly
C’est la quatrième de couverture qui m’a attirée, sa promesse d’un univers mystérieux et extraordinaire. L’envie de relire un peu de fantasy pour changer de mes dernières lectures, aussi. Tout commence pourtant dans un monde parfaitement normal, où l’on découvre la vie de Naya, adolescente de seize ans, et de ses amis. Très vite, on accompagne l’héroïne dans un endroit étrange : la colonie d’Astrelof. Là, avec ses nouveaux amis, elle cherchera à éclaircir les mystères qui entourent ce lieu et à se protéger de la force maléfique qui les menace.

Je dois avouer qu’il m’est plutôt difficile de donner mon avis sur ce roman. En effet, un grand nombre de petits détails m’ont gênée au fil des pages. Pourtant, globalement, je ressors de ma lecture avec un sentiment plutôt positif et j’ai bien l’intention de lire la suite quand elle sera publiée. Je remercie donc le forum A&M pour l’organisation de ce tour et les Éditions Persée pour leur confiance.

Naya, la colonie d’Astrelof est un roman jeunesse qui n’invente rien. Des adolescents en apparence normaux qui appartiennent à un autre monde. J’ai pourtant trouvé l’idée de départ assez originale ; situer la colonie de vacances dans une sorte d’ « entre deux mondes » m’a séduite d’emblée. En revanche, ce qui m’a moins convaincue, c’est la vitesse à laquelle tout devient étrange ; j’aurais préféré un passage un peu plus en douceur de notre monde réel à celui d’Astrelof. Je suis du même avis en ce qui concerne le caractère et les agissements des adolescents : trop insouciants, trop superficiels, trop stéréotypés… On peut en grande partie prévoir ce qui va survenir, que ce soit au niveau de l’action ou au niveau psychologique. Leurs caractères mériteraient d’être affinés pour donner de la profondeur à l’histoire et le développement de leurs relations gagneraient à être moins prévisibles.

Quant à l’action elle-même, elle m’a beaucoup plu, même si je trouvais sa consistance assez irrégulière : parfois, tout semble presque arrêté alors qu’à d’autres moments, tout se déroule si vite qu’on a à peine le temps de se rendre compte de ce qui se passe avant que cela ne se termine. L’équilibre est donc un peu perturbant, mais les petits aperçus ponctuels que nous avons du monde mystérieux sont prometteurs et nous permettent d’avancer rapidement.

A propos de ce monde, justement, je voulais tout d’abord commencer ma chronique en disant ma déception de ne jamais réellement le découvrir. Puis, en y réfléchissant bien, j’ai changé d’avis parce que je pense que c’est, en fait, une des forces de ce roman. En effet, comment nous donner plus envie de lire la suite, sinon en nous promettant un voyage dans cet univers ? Un premier tome est toujours une introduction à la suite de la saga, mais on y découvre normalement l’univers dans lequel évolueront les protagonistes par la suite. Ici, ce n’est exactement le cas. Bien que l’on apprenne quelques éléments qui seront sans aucun doute capitaux pour la suite et que l’on rencontre des personnages apparemment centraux, on n’a qu’une quantité limitée d’informations sur ce monde magique, les créatures qui le peuplent et la mission des protagonistes. Tout n’est que suggéré et nous laisse imaginer une suite complètement ouverte, qui nous réservera sans doute bien des surprises.

L’élément qui m’a le plus dérangée dans ma lecture est probablement le style de l’écriture. S’il est simple et agréable au premier abord – et bien adapté au roman jeunesse – la présence de plusieurs erreurs syntaxiques et de tournures et expressions peu naturelles ou idiomatiques m’a freinée dans mon enthousiasme. J’ai trouvé cela vraiment dommage car, de manière générale, le tout s’enchaîne plutôt bien et se lit de manière fluide.

Pour finir sur une note positive, j’admettrai avoir un faible pour le personnage de Naya, même si j’espère que l’auteur s’attardera un peu plus sur sa psychologie dans les prochains tomes. Sa manière de mener le groupe est impressionnante et je me réjouis de découvrir son histoire et ses liens avec ce monde étrange. Les premières pages, durant lesquelles elle rencontre ses amis de longue date, sont également très touchantes. Avec un peu de chance, on assistera à une autre de leur rencontre par la suite, même si la vie de la jeune fille est désormais bien différente.


Avis de Zelda
Le résumé de ce roman me tentait beaucoup : un livre magique qui révèle un autre monde empli de créatures fantastiques. Cela promettait ; j’allais donc me plonger dans un roman fantasy/jeunesse. Et j’avais hâte de découvrir cet univers. Je me suis alors inscrite pour le recevoir sur le forum Accros et Mordus, en partenariat avec les Éditions Persée. Je les remercie de m’avoir permis de découvrir ce roman.

J’ai eu beaucoup de mal avec le style de l’écriture. Je n’arrivais pas à me plonger dedans. Je n’étais ni un personnage, ni une caméra, ni un spectateur… J’étais cette fois vraiment hors du livre. Je ne suis pas sûre de me rappeler ma lecture d’ici quelques mois. L’auteur est jeune, cela se voit, pourtant elle écrit plutôt bien ; les mots ne sont pas toujours les même, ils sont recherchés… etc. Mais je n’ai pas réussi à être charmée.

L’histoire, quant à elle, est plutôt originale. Beaucoup savent que j’adore les portails entre les mondes imaginaires, mais je trouve qu’ici on tourne un peu en rond et ça m’a agacée. Je n’avais qu’une envie : vite arriver à la fin pour savoir ce qui va se passer et si on va enfin voir ce monde merveilleux. Ce dernier point m’a déçue. Par contre, en finissant le roman et en relisant le résumé, je me suis aperçue que tout est dit dans ce dernier ; c’est exactement la trame du roman. Il aurait fallu moins en dire dans le résumé, ou alors continuer le roman encore un peu plus. Bref, une histoire sympathique, mais que je ne trouve pas très bien exploitée.

Concernant les personnages, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux. Naya commence plutôt bien ; pourtant, au fur et à mesure, elle m’a irrité. Elle quitte sa famille et ses amis pour aller dans cette colonie, mais elle n’en a pas envie, puis elle prend alors des responsabilités et là, elle devient la plus forte. Tout le monde dit qu’elle grandit trop vite… etc. Bref, à ce moment là, elle m’a agacée. Le pire, c’est que j’ai trouvé bizarre que tout le monde l’accepte et croie tout ce qu’elle dit. Bref, tout cela manque de crédibilité. Ensuite, il y a Lucas, le rigolo de la bande, et Stessie. Ils se chamaillent tout le temps et, malgré tout, ils cherchent toujours la compagnie de l’autre. Bref, on sait déjà ce qui va arriver à ces deux là. Enfin, il y a Kétie. Je dois dire que c’est le personnage que j’ai préféré. Elle paraît plus jeune que les autres, mais je l’ai trouvé plus sérieuse et plus attachante. Je suis déçue qu’on n'en sache pas plus sur elle, surtout vers la fin… Mais ce qui m’a le plus énervée au niveau des personnages, c’est qu’apparemment ils sont ou vont rentrer au lycée, donc ils ont une quinzaine d’années, mais j’avais l’impression de me trouver en face de jeunes de 11-12 ans. J’ai trouvé qu’à certains moments ils faisaient trop enfants, dans leurs dialogues surtout, qu’ils n’avaient pas vraiment de caractère propre à eux.

Bref, un avis très mitigé sur une lecture qui m’a aussi déçue. L’histoire est originale, mais mal exploitée et les personnages n’ont pas réussi à me toucher. Et si je n’aime pas les personnages, la lecture se passe toujours mal. Je ne m’attendais pas non plus à cela au niveau de l’intrigue ; je pensais qu’on allait, même un petit peu, se rendre à Terranova. Je ne sais pas encore si je lirais le tome 2, sauf si j’en ai l’occasion, mais je n’irai en tout cas pas le chercher, même si cette fois on va sûrement découvrir l’autre monde.


Avis de Michiko
Résumé personnel : Naya est une adolescente tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Elle a un père médecin, une mère archéologue et une ribambelle d’amis. Ce sont les vacances d’été et rien ne peut troubler la paix et la tranquillité qui règnent en maîtres dans sa vie. Et pourtant, un gros nuage noir va perturber tout cet équilibre. En effet, son père a reçu des bons de réduction et ne l’envoie pas aux Pyrénées, comme c’était prévu, mais dans les Alpes où se trouve une colonie au nom bien étrange : il s’agit de la colonie d’Astrelof. Naya accepte ce cadeau qui lui semble empoisonné et qu’elle finit par regretter dès sa montée dans le bus. Elle y fait la rencontre d’une jeune fille avec qui elle se noue d’amitié très vite, Stessie mais cela ne lui suffira pas à supporter son séjour. D’autant plus que tout semble très étrange ici, du chauffeur de bus à la conduite particulièrement dangereuse aux moniteurs qui cachent un grand secret. Aidée de ses nouveaux amis, Lucas et Stessie, Naya va découvrir tout un univers qui lui était jusque là insoupçonné. Un grand destin l’attend, mais saura-t-elle se montrer à la hauteur ?

Critique : Mes débuts avec ce roman ont été des plus laborieux. Il est difficile d’accrocher à l’écriture de l’auteur, que j’ai trouvée trop simple et parfois mal structurée. De plus, il y avait trop de fautes et bien trop de détails inutiles qui servaient plus de remplissage et ne représentaient aucun intérêt pour la lecture. Mais j’ai poursuivi ma lecture et j’ai fini par être séduite par l’histoire qui a rehaussé le niveau du roman.

Attention, j’ai préféré partir sur le négatif tout de suite, cependant, mon avis général est mitigé et plutôt tourné vers le positif. Je pense que ce premier tome pourra séduire beaucoup d’adeptes du roman jeunesse, comme j’ai pu être attirée par ces derniers durant ma propre « jeunesse » (et comme je le suis encore). L’aventure qui se déroule devant nos yeux est assez inattendue et j’ai été surprise assez souvent par le tournant que prenait l’histoire. Encore une fois, le seul aspect qui m’a véritablement gênée se situe du point de vue de la plume de l’auteur, mais ça se travaille et je pense que ça ne gênera pas les nouveaux lecteurs qui pourront s’approprier le livre plus facilement. C’est donc une écriture à double-tranchant qui ne plaira pas à tout le monde. Mais, comme elle est compensée par l’histoire qui n’est pas mal du tout…

J’ai beaucoup apprécié les personnages. Ce n’était pas évident de maîtriser tout ce beau monde et les adolescents qui se distinguaient des autres avaient tous une personnalité qui leur était propre, évitant ainsi des copier/coller, ce qui permettait de s’identifier plus facilement à un membre du groupe. Le déroulement de l’histoire constituait un schéma classique, que l’on retrouve souvent dans les œuvres du genre, mais je n’ai pas trouvé cela gênant, j'ai plutôt eu l'impression d’être en terrain connu. L’auteur n’a donc pas à rougir de son œuvre, j’espère seulement un travail plus rigoureux dans les prochains tomes.

J’étais un peu déçue par la fin, que j’ai trouvée bien trop rapide à mon goût. La majeure partie du roman se base sur la préparation des personnages pour affronter un grand événement qui sera un tournant décisif dans la suite des périples de Naya et de ses amis, et ce grand final tant attendu n’a duré que deux ou trois pages. Alors, bien entendu, j’ai adoré cette majeure partie consacrée à la « préparation » et aux « découvertes » diverses et variées (pardonnez-moi de ne pas vous en dire plus, mais il est plus intéressant de découvrir l’univers d’un auteur par soi-même et au travers de ses œuvres plutôt que de le découvrir par une tierce personne), mais la dernière partie méritait d’être un peu plus épique.

En résumé, ce premier tome démontre l’imagination débordante de l’auteur qui se devra de travailler un peu plus sa plume afin de nous proposer une suite encore meilleure. Cependant, La colonie d’Astrelof ravira certainement les plus jeunes, mais également les adeptes du genre, le roman jeunesse.

Bonne lecture.

D'autres chroniques ici.

Corps et Âmes d'Olympe Mousseron

Nombre de pages : 358 pages
Date de parution : 2012
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
" Nous volions au-dessus de l'océan, dans une nuit sombre et glacée. (...) Ni bateaux, ni rochers, ni poissons, ni icebergs ne semblaient vouloir croiser notre route. Jade commença pourtant à ralentir de manière inexpliquée. Au loin, face à nous, elle fixait quelque chose. Une âme se dressait face à notre chemin, douze à quinze mètres plus loin."
Et si vous pouviez quitter votre corps pour vivre en âme ? Et si les âmes avaient créé une civilisation semblable à la nôtre, dans laquelle elles pourraient vivre sans leurs corps ?




Avis de Spleen la Jeune
Le retour en fanfare de Spleen la jeune se fait avec le roman d’Olympe : Corps et âmes. Intéressée par la quatrième de couverture, mais également par le titre du roman, je me suis dis : « Allez Spleen, plonge un peu dans le fantastique … ça te changera, vieille aigrie ! » Alors, me voilà face à ce livre qui me laisse plutôt sur ma faim (ou fin ... à vous de voir), qui me laisse perplexe … et c’est bien, de me laisser perplexe, car ça prouve que je m’interroge sur le livre, sur la manière dont il est écrit et dont le sujet est travaillé.
Je m’explique :

Tout d’abord, prenons les personnages car ce sont souvent eux qui font avancer le roman et qui lui donnent sa petite touche particulière. J’ai cru comprendre que certains lecteurs avaient détesté John, le trouvant trop candide, trop chiant, trop … humain ? Personnellement, c’est ce qui a fait que j’ai apprécié ce personnage. J’ai aimé son côté nonchalant, sans aucun charisme, aucune volonté, aucun but précis, aucune vocation. Il est le héros un peu malgré lui, finalement. Il n’a pas grand-chose de spécial, à part être un homme comme les autres. J’aime assez quand les auteurs s’emparent de « normalité » pour les plonger dans un tout autre univers. Alors, John réagit à mes yeux comme n’importe qui et c’est ce qui a fait que j’ai aimé avoir envie de le gifler. Quant aux autres personnages, ils auraient dû être un peu plus travaillés pour pouvoir gagner en relief et en complexité. On a les gentils, les méchants, et puis c’est tout. Je m’attendais à des surprises du genre : « Oh mon dieu ! En fait … » alors que là, tout est un peu trop prévu. Dommage. Mais n’allez pas croire que c’est horrible hein ! les personnages sont tout de même intéressants.

L’histoire. Alors là, je vais être un peu cruelle. Je n’ai pas vraiment apprécié l’histoire mais j’ai beaucoup apprécié l’univers. Une histoire d’amour niaise et candide, ce n’est pas mon fort. A vrai dire, je trouve toujours ça un peu trop bateau … Alors je me suis dit « accroche toi à l’univers et à la plume de l’auteur » et, dieu merci, Olympe Mousseron sait écrire et vous donner envie de rester accroché à son livre. Des descriptions plaisantes à lire, une narration originale qui entrecoupe le roman et qui vous donne réellement l’impression d’avancer à la manière d’un film. Après, sachez que ce n'est qu'un avis personnel : j'ai du mal avec les histoires d'amour et encore plus quand elles sont bercées par des bons sentiments, par de la niaiserie et de la candeur.
Alors, si vous deviez lire ce roman, je vous conseille de vous accrocher à cette plume qui mérite de s’aiguiser, de s’acérer, de devenir plus acerbe. Je suis persuadée qu’avec une histoire plus polémique, la plume d’Olympe s’épanouirait.

Pour conclure, Corps et âmes est un thriller (trop) romantique prenant place dans l’univers du fantastique. Entre révélations et bouleversements, vous plongerez dans un univers original tout droit sorti de l’esprit d’Olympe. N’y ayant pas vraiment adhéré, je pense que ce roman plaira aux amoureux d’histoires d’amour et aux curieux.

Merci beaucoup aux Accros & Mordus de m’avoir laissé découvrir ce roman et à Olympe Mousseron de donner l’opportunité à des lecteurs de découvrir sa plume.
Je vous donne rendez-vous dans une autre histoire Olympe (pas d’amourrrr s’il vous plait !)


Avis d'Arwen
Je remercie les éditions Persée ainsi que le forum Le sanctuaire de la lecture de m'avoir donné la chance de lire et de chroniquer ce roman d'un genre particulier. Certains l'ont perçu comme une histoire d'amour, principalement ; ce n'est pas mon cas car j'ai trouvé que le côté fantastique avait une part majeure et c'est, selon moi, sous cet angle-là que l'auteur a voulu que l'on perçoive son récit.

J'ai, pour ma part, été presque convaincue par ce premier roman d'Olympe Mousseron. Son univers a réussi à me faire voyager et, même si l'on sent que son style est encore fragile, en devenir disons, je pense que l'essentiel est déjà présent.

L'originalité principale de ce roman tient en un procédé littéraire très efficace et bien mené par l'auteur. Il s'agit d'une mise en abîme de la narration. Je m'explique : un narrateur (inconnu au début du roman, mais dont l'identité sera révélée à la fin) nous raconte ce que vit John, un écrivain totalement absorbé par son art. Ce dernier veut à tout prix finir son livre avant sa mort pour pouvoir lui-même nous narrer une histoire extraordinaire qui lui est arrivée. Il a en effet vécu l'expérience insolite de sortir de son corps et de vivre en tant qu'âme dans une civilisation parallèle à la nôtre et qui a ses propres codes. On lit donc un récit dans le récit, puisque l'auteur alterne les passages où John conte son histoire et ceux dans lesquels on lit ce qu'il écrit et où on découvre ce qu'il a vécu.
Rassurez-vous, cette complexité apparente est en réalité très fluide et les alternances entre ces différents récits se suivent remarquablement bien. On ne ressent donc aucune coupure. Bien au contraire, je dirais que cela donne du rythme au roman. De plus, j'ai vraiment aimé le choix de s'adresser directement au lecteur, qui me permet toujours de mieux m'impliquer, comme si j'étais vraiment le destinataire unique d'un message.

L'histoire en elle-même est assez simple, mais l'auteur parvient à l'élaborer au fur et à mesure. J'ai souvent été surprise par les rebondissements et par les révélations de l'intrigue et si, au début, je m'attendais plus à une épopée philosophique, je me suis bien vite rendu compte que cette histoire prenait des allures de thriller fantastique. J'apprécie vraiment ce genre de retournements de situation qui propose au lecteur de prendre un virage auquel il ne s'attendait pas.

Le personnage de John est terriblement attachant à mon goût, malgré son charisme d'huître, son manque de courage et son incapacité à réagir et à prendre les bonnes décisions la plupart du temps. Je l'ai trouvé tout simplement humain et réaliste. L'auteur arrive parfaitement à nous faire ressentir les émotions par lesquelles il passe et j'avoue que son histoire m'a paru bien triste et que je me suis prise d'affection pour lui. Les personnages secondaires sont également bien travaillés et attachants : Jade, pour le mystère qui l'entoure ; Angela, pour son côté décalé et le "méchant", Morguaï, pour son rôle primordial dans le récit, même s'il est un peu stéréotypé. Je reproche d'ailleurs quelque peu à l'auteur le côté manichéen de son récit, même si ça n'a pas nui à la qualité de son roman.

Le cadre du récit m'a plu car il évoque de nombreux lieux que je connais, habitant moi-même dans la région parisienne. Le monde des âmes, en revanche, m'a un peu déçue. J'en attendais plus, j'espérais un imaginaire plus foisonnant et plus crédible, peut-être. J'aime quand la fiction prend des airs de réalité et que, même si certaines situations paraissent improbables, l'auteur parvient à nous y faire croire le temps du récit. Ici, ce contrat n'est pas totalement rempli pour moi puisque je n'ai été dupe à aucun moment de l'univers inventé par l'auteur car je le trouvais trop fantaisiste. Cela ne m'a pas empêchée, en revanche, d'être prise dans l'histoire et de suivre les péripéties de John avec plaisir.

L'écriture, enfin, est agréable et plutôt simple. J'ai retrouvé un peu du style de Bernard Werber, même si j'ai sans doute été influencée dans mon jugement par le sujet du livre (les âmes), qui a été bien souvent traité par cet auteur. On trouve de part et d'autres quelques maladresses ou redondances, mais rien de bien gênant.

Pour résumer, je m'attendais à un premier roman peu développé ou qui resterait en surface, mais il n'en fut rien. L'action est bien présente et j'ai été séduite par l'histoire de John et par la multiplicité des narrations qui dévoile son mystère tout à la fin. Je déplore certaines imprécisions, mais cela n'a gâché en rien le plaisir que j'ai ressenti en lisant ce roman.

Merci encore de me l'avoir fait découvrir.

D'autres chroniques ici.

Le gardien de la source de Bernard de Bone

Nombre de pages : 192 pages
Date de parution : 2012
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
Moly doit passer l’épreuve initiatique de l’eau pour devenir le nouveau gardien de la source et protéger son clan. Des épreuves plus terribles l’attendent, bien au-delà des terres inconnues où il doit retrouver la trace de sa sœur jumelle et reconquérir la perle noire dérobée par les gardes rouges de Chekan le fou, dont le palais se trouve derrière les murailles de la Cité interdite. Sur les hautes cimes de Mulan, aux confins du Pays des neiges, sommeille le terrible seigneur des Six lunes. Les pouvoirs et les enseignements du patriarche Enok, la fidélité du gardien du feu Kumpa et le conseil des sages l’aideront-ils à déchiffrer le message prophétique annonciateur des grands changements?? Moly saura-t-il s’approprier les vertus de la prière du cœur et les secrets des éléments?? Il est le seul à pouvoir délivrer son peuple de l’anéantissement. La destruction totale est si proche… Né en 1957, Bernard de Bone, après des études scientifiques, s’intéresse très tôt au taoïsme à travers la sinologie et les arts martiaux de la Chine. Il enrichit ensuite ses connaissances dans le domaine des religions et des philosophies orientales. Sa rencontre décisive avec la dernière secrétaire particulière d’Alexandra David-Neel le convainc de suivre le mode ésotérique pour proposer ce premier roman initiatique Le Gardien de la source.




Avis de Michiko
Résumé Personnel :

Sur la planète MU-LAM, vit un KLANN. Dans ce clan, MO-LY, âgé de 12 CIR-CUM est un orphelin mais il a une sœur jumelle, AL-YA. Le jeune garçon doit passer l’épreuve initiatique de l’eau pour devenir le nouveau gardien de la source et ainsi protéger son KLANN. Mais la vie du jeune MO-LY ne sera pas de tout repos. En effet, des épreuves plus importantes encore l’attendent. Il devra parcourir le monde afin de retrouver sa sœur, il devra également dérober la perle noire des mains de CHE-KAN, dans la Cité Enfouie. Aidé par son ami et frère de cœur KUM-PA, notre jeune héros va également devoir déchiffrer la prophétie et ainsi sauver son KLANN de la destruction totale et irréversible. Mais le courage et l’humilité ne seront pas les seules qualités qu’il devra avoir s’il souhaite réussir. En effet, MO-LY apprendra qu’il existe d’autres vertus indispensables. Un roman qui nous pousse à avoir un regard neuf et philosophique sur le monde qui nous entoure et sur ses valeurs essentielles.

Critique :

« Le Gardien de la Source » est le premier roman de Bernard de Bone. On s’attend à ce qu’il existe quelques maladresses, quelques défauts mais on ne s’attend pas à y trouver un tel travail. En effet, le vocabulaire est très recherché, l’univers dans lequel l’auteur nous plonge est beaucoup plus complexe et plus vaste que prévu et les leçons philosophiques que l’on peut en tirer sont beaucoup plus poussées qu'il n'y paraît au premier abord. Le début est légèrement brouillon parce que nous ne savons pas encore de quoi il s’agit, mais l’auteur se rattrape très vite. Et il faut bien poser une trame de fond, un Univers, ce qui n’est pas chose aisée. Cependant, des explications ou une petite simplification auraient été préférable.

Attention, c’est un roman de Science-fiction, oui, mais cela n’empêche pas à l’auteur de nous faire voyager grâce aux décors fabuleux. J’ai tout d’abord pensé qu’il s’agissait plus d’un roman de Fantasy que d’un roman de Science-fiction même si l’auteur nous le rappelle assez vite. Avec un vocabulaire recherché et de longues descriptions, le voyage est assuré. Rassurez-vous, je ne suis pas très fan des longues descriptions et pourtant, je me suis laissée emporter à mon tour. Le secret ? Un excellent découpage qui rend la lecture fluide et agréable. La plume se veut poétique et nous berce par sa lenteur même si les pages se tournent toute seule, mais nous ne nous rendons compte de rien.

En effet, lorsqu’on se rend compte de la lenteur du rythme, il est trop tard. On se laisse emporter jusqu’à la fin. Et on a eu raison car ce rythme n’est pas constant. Avant même d’avoir atteint la moitié du livre, des nouveaux lieux et de nouveaux personnages arrivent, le rythme s’accélère grâce aux actions, l’auteur ne s’essouffle pas. Et nous revoilà partis dans ce fabuleux voyage. La présence de dessins et cartouches apportent une dimension nouvelle au roman. Nous participons à la recherche de la vérité ainsi que de sa compréhension.

Je verrais bien ce roman entre les mains d’un conteur ou d’une conteuse.

Si l’auteur est excellent en matière de descriptions de lieu, il est avare en dialogue ou passages humoristiques. Cependant, j’ai bien aimé les Légendes racontées chez EN-OK. Le roman est très sérieux et m’a empêché de m’attacher au personnage. Il y a également quelques passages à la fin qui sont plutôt complexes mais le roman pousse à la réflexion. Lorsqu’on ressort de ce livre, on doit se poser des questions.

Le manque d’attaches et les passages complexes constituent les seuls véritables bémols qui m’empêchent de dire que ce roman est un coup de cœur. Mais qui sait, peut-être que les prochaines parutions de Bernard de Bone en seront, elles.

Vous l’avez compris, « Le Gardien de la Source » est un roman à lire, Bernard de Bone est un auteur à suivre et les Editions Persée sont une maison d’éditions à qui il faut faire confiance pour nous trouver de très bons auteurs.

Bonne lecture.

Je remercie le forum "Le Sanctuaire de la lecture" ainsi que les Editions Persée pour ce partenariat.


Avis de lavoidulivre
Je remercie tout d’abord le forum Accros et Mordus de lecture et les éditions Persée pour ce livre ! D’un point de vue objectif, on peut dire que c’est un livre bien travaillé et assez complet, même si de mon point de vue, je n’ai pas tellement aimé, n’ayant en plus pas tout compris à l’histoire.
« Le gardien de la source » me donnait vraiment envie par son résumé et surtout par sa magnifique couverture ! On suit dans cette histoire Moly, qui va passer l’épreuve initiatique qui lui permettra de devenir à son tour gardien de la source, source pour son peuple et tous les animaux qui les entourent. Malheureusement, un drame survient, et Moly part en quête de lui-même et de ce monde à sauver.

Même si ce livre est noté science-fiction, j’ai eu du mal à me l’imaginer comme tel. Mais c’est vrai que certains éléments, mêmes bien cachés, révèlent cette ambiance. Je n’avais pas en main tous les éléments qui décrivent ces deux genres et me suis trompé.

Pour moi, l’histoire n’était pas à la hauteur de la couverture et du résumé qui m’avaient fait bien envie. Le livre m’a plu au début et c’était la partie du livre la plus facile à comprendre et à assimiler. On embarque dans un monde complexe mais bien construit qui m’avait conforté dans mon idée d’un monde fantastique mais qui se révèle être un univers de science-fiction.

Mais voilà que j’ai décroché et que je me suis mis à le lire lentement, en relisant parfois les mêmes lignes et en lorgnant sur le nombre de pages que je ne voyais pas défiler assez rapidement à mon goût. J’avoue même avoir été tenté de l’arrêter.

J’ai quand même continué et j’ai pu détailler ce qui n’allait pas dans ma lecture : principalement, je n’avais pas tout compris, et peut-être faudrait-il le relire. C’est le principal point faible, c’est qu’il faut une certaine compréhension pour assimiler toute l’histoire. Des personnes plus âgées que moi pourraient très bien se voir adorer ce livre.

C’est un bon livre, je pense, mais je crois qu’il n’était vraiment pas fait pour moi ! J’ai accroché au début mais la suite m’a semblé rapide, parfois trop et on se retrouve dans des aventures qui m’ont paru faciles pour les personnages. C’est vrai qu’ils avaient des liens plutôt bien construits, notamment entre les deux amis qui offraient une belle relation, mais le héros en lui-même et les personnages auraient pu l’être plus.

J’ajouterais que le lexique était en l’occasion très bien recherché et assez complet, mais il m’a déçu sur le fait qu’il n’offrait finalement que des précisions parfois peu compréhensibles et qui ne faisaient pas avancer l’histoire pour autant, je conseillerais donc de n’en prendre connaissance qu’à la fin, en tout cas, pour ce qui est des noms des personnages.

Enfin, les réflexions du roman étaient finalement le plus intéressant. Attachez vous à ces moments philosophiques et associez les à notre société, ça pousse à réfléchir ! Car plus qu’un grand roman d’aventure, c’est aussi et surtout une quête initiatique, des réflexions et de la philosophie, philosophie bien abordée et recherchée.

Pour moi, c’est un roman que j’ai peu aimé, mais surtout par le fait que je n’ai pas tout compris. Sinon, c'est vrai qu'il est travaillé, recherché, et offre de belles paroles ainsi que de très bonnes descriptions. Peut-être manque-t-il une simplification de certaines choses.

D'autres chroniques ici.

Entre deux mondes, Tome 1 : Passé d'Aline Amouret

Nombre de pages : 382 pages
Date de parution : 2011
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
Croyez-vous aux légendes ? La vie est-elle vraiment comme elle veut nous le faire croire ? Je suis mariée, maman de deux petites filles et je dois ma vie sauve à la marque de naissance en forme de croissant de lune que j’ai à la base de mon cou. Ma mère défunte a eu la bonne idée de me cacher la vérité depuis toujours et il a fallu que je tombe sur Lui et frôle la mort entre ses mains la nuit de mes 28 ans pour découvrir qui je suis réellement… Il me faut mentir à ceux que j’aime et pas uniquement sur mon identité… Quant à son existence, elle est sans aucun doute reliée à la mienne… Pourquoi a-t-il fallu que ce soit Lui qui me trouve ? Je m’appelle Luna Stark et j’avais une vie normale jusqu’au jour où Il apparut… Aline Amouret, née en juin 1982 à Paris, vit actuellement dans le sud de la France. Ancienne vendeuse dans l’univers de la Japanimation ; c’est une passionnée de mangas et du Japon.




Avis de RivieredOr
J’ai eu l’honneur d’être choisie par le forum le Sanctuaire de la lecture pour ce partenariat avec les Éditions Persée, mais avec la difficulté d’avoir entre les mains le premier livre d’un nouvel auteur : Aline Amouret, et donc de devoir écrire une chronique riche en détails. C’est avec plaisir que je relève ce challenge. Mais avant tout, je tiens à annoncer la couleur de cette chronique en mettant les choses au clair : malgré quelques détails gênants, cette lecture fut un réel plaisir et je classerais sans aucun doute ce livre dans mes coups de cœur de l’année. L’auteur a un potentiel énorme qui. j’espère, grandira au fur et à mesure qu’elle écrira.

Visuellement parlant, la couverture sombre et le symbole étrange qui l’orne, ainsi que le résumé franc et direct de la quatrième de couverture donnent immédiatement envie de dévorer ce livre. Les chapitres, ni trop longs, ni trop courts, ainsi que la taille de la police, rendent la lecture facile et agréable. J’ai aussi beaucoup apprécié les quelques illustrations qui parsèment le livre, comme la carte ou encore les symboles que l’on retrouve parfois en début ou en fin de chapitre.

Je vais dès maintenant parler du style d’écriture de l’auteur, et donc en profiter pour faire le point sur les quelques détails qui ont perturbé ma lecture. Comme je ne suis pas forte en orthographe, je ne remarque jamais les coquilles dans les bouquins, du coup les rares fois où j’en trouve, je ne fais pas de vague. Néanmoins, il y a une chose qui me gène au plus au point : les fautes dans la concordance des temps. Au début de son roman, l’auteur fait le choix d’écrire au présent, et je sais d’expérience que c’est loin d’être simple pour la concordance. Or, il y a au moins trois de ces fautes qui m’ont interpellée dès le début du roman, en peut-être moins de cinquante pages. Mais après, Aline Amouret passe rapidement à un récit au passé qui permet d’apprécier à sa juste valeur son style fluide et coloré.
Un deuxième détail m’a ensuite embêtée, et cela tout au long de ma lecture. Une des grandes particularités de ce roman, c’est ses très nombreux dialogues qui donnent une tonalité plus que vivante au roman. Pourtant l’auteur utilise très souvent des abréviations tel que « j’vais » ; « j’suis », etc.… Le genre d’abréviation que l’on utilise quand on parle, sans s’en rendre compte la plupart du temps, mais qu’on ne s’attend pas à retrouver dans un roman. A la rigueur, une ou deux fois, je n’aurais pas trouvé ça dérangeant, mais systématiquement, je n’aime pas du tout, surtout quand on les voit apparaître dans la bouche d’un adulte. Il faut dire que je suis particulièrement attachée aux phrases complètes de notre bonne vieille langue française dans les romans.
Pour finir, un dernier petit détail que je tiens à signaler, même s’il n’a aucune conséquence négative sur la lecture. C’est encore au sujet d’abréviations utilisées par l’auteur. Par exemple, Luna utilise une Salle de Transfert pour voyager entre les deux mondes, cette dernière est rapidement abrégée par ST dans le reste du roman. Je n’en vois pas l’utilité, surtout que ce n’est pas trop long à écrire et qu’il ne revient pas si souvent que ça. C’est le genre d’abréviations que l’on utilise pour soi, en général.

C’était un peu long, mais maintenant que j’ai vidé mon sac, je vais pouvoir parler de tous les aspects positifs du roman et, croyez moi, ils sont nombreux. Commençons par l’univers décrit par l’auteur : deux mondes, des sorcières, des loups-garous, des vampires, des elfes… Bref de la magie ! Vu et revu me direz-vous, surtout aujourd’hui. Et pourtant il y a parfois du bon à reprendre les vieux classiques. Aline Amouret réutilise avec brio l’ancien, sans modifications majeurs, et c’est peut-être ce qui donne autant de charme à son œuvre. Elle arrive à redonner un nouveau souffle au genre, comme on rallumerait un feu dans une vieille cheminée, ou que l'on réparerait un piano vieux de deux siècles pour en jouer de nouveau. A vrai dire cela faisait longtemps qu’un roman comme celui-ci ne m’avait pas autant fait rêver. Habituellement, je me contente d’apprécier un univers sans pour autant m’y voir, alors qu’ici, je me suis surprise à fermer les yeux et à m’imaginer tour à tour sorcière ou vampire. N’est-ce pas là la preuve que ces créatures m’ont séduite ? L’auteur n’a pas cherché à cacher la part d’ombre des « monstres » qu’elle met en scène. Bien au contraire, elle nous les présente tels qu’ils sont : d’une cruauté sans méchanceté. Au final elle nous démontre avec la plus grande simplicité ce que d’autres essaient de faire en quatre tome sans succès : la créature ne fait pas l’homme, et celui-ci peut choisir d’être bon ou mauvais malgré ce que son instinct lui dicte.

Ce roman est étonnant à bien des abords, mais surtout au niveau de ces personnages. Là encore, l’auteur arrive à un résultat merveilleux sans en faire des tonnes. C’est une palette de personnages hauts en couleurs qu’elle fait évoluer dans son roman. Hauts en couleurs, certes, mais aussi étonnant de simplicité. Ici, pas besoin d’avoir des gens qui portent tous les malheurs du monde sur leurs épaules pour les rendre attachants. Que ce soit Luna ou bien Deile, ils ont tous une histoire simple, certes un peu triste, mais ils traînent un passé qui pourrait correspondre à celui de « Monsieur Tout le Monde », vampirisme et sorcellerie mis à part évidement. Luna touche par sa détermination et son dévouement, Deile par son romantisme et son attachement à l’humanité qui reste en lui. A chacun ses qualités, ses défauts qui les rendent uniques aux yeux des lecteurs. Autre détail surprenant, je n’avais jamais été confrontée à un personnage principal marié (du moins dans ce genre de livre), et je dois avouer que ça donne un petit plus aux intrigues amoureuses du roman. Je n’ai cité que deux personnages, mais tous sans exception m’ont beaucoup plu, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai tant de mal à choisir mon préféré.

J’ai donc été transportée par l’univers de l’auteur, par son écriture si douce, et si pour moi ce roman est une véritable réussite, j’ai néanmoins une dernière remarque à faire. Ce premier tome met en place l’histoire et l’univers, il y a très peu d’action, l’auteur préférant exposer des descriptions et de la romance. Et si moi, j’adore, (on ne devient pas fan de Zola quand on n’aime pas la description), je pense que cela pourrait gêner certaines personnes.

En dernier lieu je tiens à remercier les Éditions Persée ainsi que le forum le Sanctuaire de la lecture de m’avoir accordée leur confiance pour ce partenariat. Mais aussi un grand merci à l’auteur pour ce pur moment de plaisir. Je n’ai donc qu’une chose à dire : à quand la suite ?


Avis de Salsera15
Tout d'abord, je remercie chaudement le forum Accros et mordus de la lecture ainsi que les éditions Persée de m'avoir fait découvrir mon premier coup de cœur du mois. Ce roman s'est lu avec tant de facilité et j'avais tellement hâte de connaître la suite des évènements qu'il m'a été difficile de le poser plus que quelques heures dans ma journée. Décidément, j'espère avoir la chance de lire la suite très rapidement !

Le style de l'auteur est simple et fluide. Le texte ne présente aucune difficulté au niveau du vocabulaire. Cependant, les fautes d'orthographe sont la plus grosse lacune de ce roman. Je n’ai jamais lu de livre en contenant autant. Les participes passés étaient mal accordés et certains mots étaient mal écrits. Mais, pour ma part, je ne juge pas l'aptitude de l'auteur à écrire sans faute, mais plutôt ses idées, car normalement il y a toujours un correcteur pour passer derrière. Ma critique étant centrée principalement sur ses idées et sa façon de rédiger, il s'agissait là d'une simple remarque. J'ai apprécié qu'au début des chapitres il y ait parfois le dessin du clan des sorcières ou des vampires. Ça m'a permis de bien visualiser les descriptions faites par l'auteur sur ces illustrations.

Les personnages m'ont époustouflée, Deile en particulier. Je suis tombée amoureuse de ce vampire dès les premières pages. J'avais l'impression que le lien protecteur qui l'unissait à Luna avait aussi un effet sur moi. J'étais constamment en attente de ses moindres faits et gestes. La magie qui unit ces deux êtres est tellement bien décrite que je me sentais troublée, car l'émotion était intense. J'aurais aimé pouvoir toucher Deile pour sentir sa passion incandescente. Luna, quant à elle, est une jeune mère de famille qui doit allier vie humaine et vie magique dans l'autre monde. Elle porte le lourd fardeau de cacher sa nature de sorcière à son mari, Jin, et à ses enfants. Cependant, sa cousine Kryss est aussi une sorcière et elle va l'épauler et devenir comme une sœur pour l’héroïne. Kryss m'a paru une personne sympathique, généreuse, attentionnée et à l'écoute. Son personnage m'a grandement touchée. Par contre, j'éprouvais du ressentiment envers Alma durant un bon bout du roman, jusqu'à ce que je comprenne qu'elle était simplement autoritaire et non pas malfaisante. Alma est la grand-mère de Luna alors que Kali est sa tante. Cette dernière est toujours joyeuse et prend les nouvelles du bon côté. Elle est positive et se montre encourageante lorsque Luna entame son apprentissage.

L'intrigue m'a fait penser à la saga Harry Potter de J.K. Rowling, mais aussi celle de Cecelia Tan, L'Université magique. Beaucoup d'éléments dans ce roman en étaient des clins d’œil. Tout d'abord, le concept de l'apprentissage dans une forteresse rappelle l'école de Poudlard. Les différents clans (sorcières, vampires, elfes, lycanthropes) sont situés dans diverses parties de Nebula ce qui m'a rappelé les différentes maisons regroupant des gens ayant des caractéristiques différentes. Cependant, bien que ce ne soit que de brèves ressemblances, l'auteur a réussi à créer une intrigue qui est loin d'être copiée sur J.K. Rowling ou Cecelia Tan. L'utilisation du bracelet magique pour que les gens de Nebula (monde magique) contactent ceux de Yumana (monde normal des humains) est un concept nouveau et très intéressant, de même que les stèles de téléportation nécessitant un code à chiffres. J'ai grandement apprécié de voir Luna évoluer avec sa nature de sorcière et surtout la façon dont elle s'est relevée suite au décès de son conjoint Jin. Si elle voulait devenir puissante comme sa mère, elle n'avait pas d'autre choix que de poursuivre son apprentissage.

Sans révéler la fin de ce premier tome, je vous assure qu'elle soulève tout un questionnement. Je suis restée bouche-bée de surprise. Ce n’était vraiment pas ce à quoi je m’attendais. Au fil des pages, tout suivait très bien son cours, et soudain, on reçoit une nouvelle inattendue, qui laisse présager une suite remplie d’explications et de nouvelles aventures pour Luna. Sera-t-elle en mesure de poursuivre son apprentissage après ce qu'elle vient de découvrir ? Une fin très bien réussie qui nous rend impatients de connaître la suite !

Ce que j'ai le plus aimé, c'est la façon dont l'auteur a renouvelé le concept d'apprentissage dans une école de magie en y ajoutant des éléments nouveaux et des créatures différentes. Les périples que Luna accomplit sont aussi fort diversifiés, ce qui rend l'histoire très intéressante, surtout ces deux jours qu'elle a passés dans la meute des lycanthropes.

Ce que j'ai le moins aimé, c'est vraiment les fautes d'orthographe. C'est dommage car ça gâche un peu la beauté de l’œuvre et des idées bien formulées.

Cependant, dans l'ensemble, ce roman est un coup de cœur et je le conseille à quiconque aime les histoires de magie et aussi quelques petits moments de romance bien greffés. Vivement la suite !

D'autres chroniques ici.

Féealy Mage de Rawia Arroum

Nombre de pages : 428 pages
Date de parution : 2012
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
"Kaïmon Seignor est riche. Son nom et son appartenance à l’une des plus anciennes familles de Gwedells suscitent le respect chez les autres. Populaire, drôle, sociable, il ne s’attend certainement pas à ce que son petit monde parfait bascule dans le cauchemar. Ni qu’une erreur de jeunesse puisse être la cause de ce tourment et encore moins que son impassible sœur jumelle puisse jouer un rôle dans cette situation…
Bienvenue dans le monde des Gwedells où tout est féerique. En apparence seulement…"





Avis de Lolly
Imaginez un monde magique, un monde empli de fées, de gnomes, de vampires, de sirènes et d’autres créatures aux pouvoirs divers. Imaginez un monde où l’on vit en harmonie avec la nature, utilisant des dragons pour se déplacer, bénéficiant de l’enseignement de l’Académie, profitant de ses loisirs pour jouer au Sohra, le sport national. C’est ce lieu enchanteur qu’a créé Rawia Arroum pour le cadre de son premier roman, Féealy Mage.
Nous y suivons un jeune Gwedell, Kaïmon Seignor, et ses deux amis, Liac et Manel, dans leur vie quotidienne à l’Académie. Mais la paix régnant sur Féealy Mage s’effrite peu à peu au fil des trahisons toujours plus nombreuses des élèves. C’est alors que Kaïmon se retrouve embarqué dans une aventure aussi invraisemblable que périlleuse, et ce, bien malgré lui. Ses actes détermineront non seulement son futur, mais également celui de son monde et de tout son peuple.
Le lecteur entre dans l’histoire par le monde des hommes, dans lequel se déroule une brève et habile introduction. De cette manière, et bien qu’il s’agisse d’un roman de fantasy, la réalité est toujours présente en arrière-plan, ce qui présente à mon avis plusieurs avantages : tout d’abord, il rend l’histoire plus crédible. Grâce à ce court passage, même les lecteurs qui ne sont pas de grands amateurs de fantasy pourraient se laisser convaincre – et si ce monde existait vraiment, quelque part ? De plus, le rappel de l’existence du monde humain nous donne un point de comparaison et contraste d’autant plus avec la féerie de Féealy Mage par la suite. Enfin, puisque notre héros visitera plus tard notre monde, ce chapitre annonciateur prend tout son sens.
Les premières images que nous découvrons de Féealy Mage ne sont pas féeriques, contrairement à ce que l’on pourrait attendre : on assiste au châtiment des traîtres, ce qui constitue sans conteste le côté le plus sombre de ce monde. Bien que surprenant au premier abord, ce choix me paraît judicieux car il nous fait immédiatement comprendre que les apparences peuvent être trompeuses. En bref, un début très réussi qui nous donne un échantillon de ce qui nous attend.
Dans les chapitres qui suivent, nous apprenons à connaître le fonctionnement de Féealy Mage, ainsi que les personnages principaux que nous suivrons à travers les pages. Les descriptions géographiques, culturelles et politiques peuvent paraître quelque peu systématiques à la première lecture, et il est vrai que l’action met du temps avant de réellement commencer, mais cela nous permet de nous familiariser avec cet univers si différent du nôtre. C’est donc un choix que je ne remets pas en question, bien que je pense que certains lecteurs pourraient le critiquer. J’ai trouvé agréable d’avoir, dès le début, toutes les cartes en main pour pouvoir, par la suite, comprendre le déroulement de l’intrigue. Il ne faut pas non plus oublier qu’une entrée en matière comme celle d’Harry Potter, par exemple, serait impossible (ou paraîtrait peut-être étrange) étant donné que Kaïmon, Liac et Manel ont grandi à Féealy Mage : contrairement au jeune héros de J.K. Rowling qui découvre un monde tout à fait nouveau pour lui, ils connaissent parfaitement le leur.
Pour continuer sur le thème des personnages principaux, ils constituent sans aucun doute un des points forts du roman. Chacun est doté d’un caractère bien particulier – Manel et sa violence, Liac et sa timidité, Kaïmon et ses pitreries – et ils deviennent très vite attachants. De nombreux dialogues entre nos héros sont teintés d’humour et on ne peut s’empêcher de rire de bon cœur aux inimaginables bêtises inventées par Kaïmon.
Les autres personnages sont aussi bien décrits, par exemple Saliha, Una de l’Académie, Aldéanne, sœur jumelle de Kaïmon, Ténôra, professeur de combat. Par contre, j’ai parfois été dérangée par l’apparition de personnages secondaires qui n’étaient pas développés par la suite. De manière un peu trop systématique, chaque nouvelle personne est introduite par une description physique suivant le même schéma et qui n’apporte par forcément d’éléments nouveaux ou nécessaires au récit. De même, nous faisons la connaissance de certains d’entre eux qui finalement disparaissent presque dans la fin du roman… Peut-être réapparaîtront-ils dans un prochain tome ? Il n’y a plus qu’à l’espérer.
La richesse de Féealy Mage est encore renforcée par de nombreuses expressions imagées qui m’ont beaucoup plu. Dans ce monde si magnifique, elles paraissent tout à fait à leur place. L’histoire est également teintée de couleurs locales grâce à l’apparition de plusieurs mots gwedells ainsi que la retranscription de la manière de parler particulière de certaines espèces. Ne vous inquiétez pas si vous n’y connaissez rien, toutes les informations nécessaires vous sont fournies en notes de bas de page ou entre parenthèses. J’ai trouvé cela très utile, bien que j’eusse préféré avoir des notes de bas de page uniquement, car il est plus facile de s’y retrouver. On aurait également pu imaginer un lexique reprenant les termes importants, mais on s’en sort très bien sans – je suis peut-être seulement une lectrice un peu flemmarde.
L’histoire en elle-même est extrêmement bien construite et, dès que l’action commence, il est tout simplement impossible d’interrompre sa lecture. Le point qui ne joue pas en faveur du livre est le style. En effet, un certain nombre d’erreurs grammaticales et orthographiques parsèment le texte, ce qui retiendra sans doute l’attention d’un lecteur attentif. De plus, la ponctuation m’a particulièrement dérangée : manquante dans certains passages, ou utilisée de manière non systématique voire erronée, elle faciliterait grandement la lecture. N’oublions tout de même pas qu’il s’agit d’un premier roman et que Rawia Arroum est une très jeune auteur. Son style s’affinera et s’améliorera donc probablement dans ses prochaines publications et ces quelques commentaires négatifs ne doivent en aucun cas vous détourner de ce roman.
C’est une histoire très bien inventée, avec des personnages attachants et un monde imaginaire très réussi. Ne contenant que très peu de violence, elle peut s’adresser aussi bien à des adultes qu’à un public jeune, du moment qu’il s’agit de lecteurs qui aiment la fantasy, l’aventure, les secrets, les mondes imaginaires, les créatures extraordinaires… et que le nombre de pages relativement important ne les effraie pas.
Pour conclure, je souhaite remercier un certain nombre de personnes sans qui je n’aurais jamais découvert ce superbe roman. Tout d’abord, le forum A&M, qui organise et rend possible des partenariats tous plus attirants les uns que les autres. Ensuite, les Editions Persée, qui m’ont envoyé ce livre et fait confiance pour que je le chronique. Puis, en dernier, mais pas moins important, je remercie l’auteur, Rawia Arroum, qui a su me séduire – dans un genre pour lequel, je l’avoue, je suis plutôt difficile à satisfaire – et m’emporter dans un environnement enchanteur. Au vu de la fin très ouverte, j’espère qu’il y aura une suite à ce roman et je serai sans nul doute une des premières à me la procurer.


Avis de louve
A Féealy Mage, d'étranges êtres se cachent des hommes. Sirènes, lutins, vampires, fées, Gwedells et autres créatures enchanteresses se côtoient désormais en paix après qu'une guerre fit rage entre les Gwedells et les Horus, une race de fées mesquine et puissante. Les Gwedells remportèrent la bataille et il leur fut interdit de s'approcher des humains ou des Horus. Des années plus tard, nous faisons la connaissance de Kaïmon Seignor un jeune Gwedell qui souhaite atteindre le niveau rouge en maniement de la poussière de fées. Entouré de ses amis, il comprendra bien vite que la paix est fragile et que, dans l'ombre, quelque chose se prépare. Le plus alarmant, c'est lorsque Kaïmon découvre que c'est sa sœur jumelle qui risque de mettre en péril l'équilibre si fragile de ce monde.

Je me suis lancée avec enthousiasme dans cette lecture parce que la quatrième de couverture me plaisait et parce que j'avais eu l'occasion de faire la connaissance de l'auteur quelques temps plus tôt. Seulement, au final je ressors déçue de ma lecture. J'attendais tellement de ce monde féérique! Mais beaucoup de choses ont rendu la lecture laborieuse.

Tout d'abord, le style de l'auteure. Je l'ai trouvé immature dans son ensemble et on sent très vite que ce roman a été écrit par quelqu'un de très jeune. Les erreurs de concordances de temps sont multiples, tout comme les répétitions. De nombreuses tournures de phrases sont désagréables à la lecture et c'est dommage puisque cela m'a empêchée de savourer le roman. Cela dit, j'aurais voulu découvrir le tome 2, sûre que l'auteure s'était améliorée, mais hélas, j'ai découvert sur son blog qu'elle ne publierait pas la suite de cette "trilogie".
De plus j'ai eu du mal avec les mots qui sont en gras pour on ne sait quelle raison et l'absence de ponctuation là où il en fallait. J'ai eu également des difficultés, lors des dialogues, de voir les personnages passer la plupart de leur temps à hurler et lire des phrases complètes écrites en majuscule alors que des minuscules auraient suffit avec un simple point d'exclamation ^^. J'ai également eu du mal avec les changements pendant les dialogues où des personnages passent du "vous" au "tu" en un mot. ( page 98 par exemple) .

Maintenant je suis persuadée que Rawia va utiliser les avis extérieurs pour améliorer ses prochains écrits ^^
Passons maintenant au contenu du roman. Dans l'ensemble j'ai trouvé ça sympa à lire mais les réactions des personnages m'ont semblé bien souvent surjouées et puériles. L'humour de l'auteur pour les quelques bêtises de Kaïmon n'a hélas eu aucun effet sur moi. J'ai trouvé tout ça un peu trop pioché dans les films comiques et j'y suis hélas imperméable. L'histoire traîne aussi beaucoup trop et l'auteur nous fait découvrir le quotidien des fées, avec des séquences un peu inutiles. Lorsqu'enfin on sent le bouleversement à venir, l'histoire reprend un tournant plat en ennuyeux. L'équilibre entre le quotidien des personnages et les bouleversements ne sont pas suffisamment bien dosés selon moi. J'ai trouvé également les descriptions des personnages trop simplistes et toutes construites de la même manière avec une description physique des plus basiques alors que le tout aurait gagné en fluidité si l'auteure avait davantage peaufiné celles-ci. J'aurais également voulu mieux comprendre la manière dont se calcule l'âge des Gwedells. 158 ans représentent pour les Gwedells 14 ans en âge humain et 165 ans équivaut à 21 ans humain. L'écart est le même alors comment est calculé le début de leur âge? C'est un des défauts du roman qui m'a beaucoup perturbé puisque plus loin on explique que Féealy et Mage sont morts l'âge de 180 ans pour leur peuple, soit 36 ans humains. L'écart est également le même entre 21 ans et 36 ans et 165 et 180 ans. Seulement, un peu après on découvre un nouveau personnage qui a 162 ans gwedells et on dit que cela équivaut à 22 ans humains. Mais pourquoi 165 ans équivalent à 21 ans? C'est une grosse incohérence à mes yeux et peut-être ai-je l’œil affûté, mais je n'ai pu passer à côté de ce problème de cohérence.

Dernier petit détail qui m'a quelque peu gênée, c'est les notes de bas de pages qui disparaissent trop vite pour devenir des parenthèses à l'intérieur même du texte. C'est dommage puisque l'histoire a énormément de potentiel, mais les nombreuses faiblesses m'ont semblé trop présentes pour me faire pleinement savourer le roman.

Mais, soyons réalistes, j'ai tout de même été jusqu'au bout du roman parce que je voulais tout de même savoir comment les événements allaient évoluer. Parce que le point fort de l'auteur, c'est de proposer un monde riche et complexe (peut-être trop au niveau des différentes langues des créatures). Alors même si j'ai soulevé des défauts, c'est parce que le fond m'a semblé prometteur et qu'il y a matière à en faire un très bon récit jeunesse.

Les personnages n'ont hélas pas su me charmer. Ils sont tous stéréotypés, entre la bonne copine très violente et qui frappe à tout va (un peu comme dans les mangas, comme par exemple Love hina, où Naru s'en donne à cœur joie sur Keitaro), le copain timide et qui se met souvent en retrait parce que le meneur du trio est beau, riche, fort et que, peu importe ce qu'il fait, il sera toujours acclamé.
En bref, je sais que je suis dure avec ce premier tome, mais l'histoire a tellement de potentiel que je suis déçue de le voir si peu exploité. Je pense d'ailleurs que ce roman sera apprécié par les jeunes lecteurs, mais je suis devenue très difficile et je n'ai su rentrer dans l'aventure comme je l'aurais pensé.

D'autres chroniques ici.

Les Damnés de Dana, Tome 1 : La Dame Sombre d'Ambre Dubois

Nombre de pages : 308 pages
Date de parution : 2012
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
Au pied d'un cercle de menhirs, une jeune femme aux cheveux et aux yeux couleur corbeau se réveille. Qui est elle? Elle l'ignore. Ou se trouve-t-elle? Elle va bientôt le découvrir… En plein territoire picte, résistant aux envahisseurs romains, une tribu celte recueille la mystérieuse femme. Rapidement, elle va se trouver mêlée au quotidien de ce peuple, à ses légendes, à ses mystères et à ses désespoirs. Le cercle de pierres sera-t-il la clef qui lui rendra son identité? A moins que ce ne soit le vampire qui la surveille dans l'ombre...


Avis d'Erine
Je tiens tout d’abord à remercier les Editions du Chat Noir tout comme le forum Accros et Mordus sans qui je n’aurais pu faire cette découverte littéraire.

J’ai choisi de participer à ce partenariat organisé sous forme de tour pour deux raisons très simples : son résumé attractif mêlant le « mystère » au cœur d’une période antique et sa couverture qui m’a agréablement charmée. Elle représente Mévéa, l’héroïne de la Dame Sombre, à la beauté enchanteresse se baignant dans un lac souterrain. Cette illustration donne déjà les notes reposantes et vivifiantes que le texte utilisera tout au long de l’histoire et qui m’ont beaucoup plu.

Roman original sans aucun doute, il présente une période de l’Histoire inédite dans le genre fantastique, du moins à mes yeux. Je le considère comme tel car c’est une première dans mes lectures de se trouver dans l’Antiquité. Contexte choisi totalement approprié, il permet de nous balader dans un univers peuplé de croyances celtes avec des divinités telles que Andarta, Balor ou encore Dana. Période aussi mouvementée car le peuple Picte subit le dénigrement du polythéisme par Rome qui domine en maître à ce moment. De religion chrétienne, l’Empire Romain tient à coloniser et imposer cette religion à ces peuples que la géographie plus lointaine sauve mais pour combien de temps encore ? Le mur d’Hadrien est déjà construit en ce temps, permettant une trêve bien méritée dans des affrontements qui n’ont fait que trop de victimes. C’est donc au cœur d’un peuple celte, occupant les terres écossaises craignant la menace romaine que nous lirons ces aventures.

Grande amatrice d’Histoire, ce contexte n’a su que me charmer. Ajouté à cela, la plume d’Ambre Dubois est très agréable. Descriptive et poétique, elle s’adapte très bien à nous conter ce récit qui embarque la jeune destinée de plusieurs personnages. Tout d’abord, celle de Mévéa, jeune femme brune qui se réveille amnésique une nuit auprès des cromlechs. Mévéa, élément perturbateur dans le clan de l’Aigle, sera d’abord considérée comme une menace. Sauf que de périls, il y en a d’autres et bien pires qui mettront à rude épreuve la capacité d’adaptation de chacun. La présence de la jeune femme, dû au hasard ou non, tombera à point. Incitant la peur au début, elle se liera très vite à ses habitants et leur viendra en aide du mieux qu’elle le pourra. Concernant ce clan, il se compose de Galen et Brannos, les guerriers aux personnalités assez opposées, deux personnages dévoués et charmants mais plus agaçants concernant le second. Il a son humour et sa façon d’être avec la Femme, un peu macho quoi. Quant à Lennia, c’est un garçon manqué aimant jouer de l’épée, méfiante et caractérielle qui tombera aussi sous le charme de la jolie amnésique. Il y a le jeune Prasus, le point faible de Brannos en quelque sorte car il est la seule famille qu'il lui reste. Pradaeg aussi, le vieux vate du clan, assez mystérieux que nous finirons par découvrir un peu plus au fil du récit. Et puis le chef de clan, Rydec, un homme bourru qui haït notre héroïne… Mais ce monde ne se compose pas que d’humains, la nuit réserve ses surprises et pas des meilleures, enfin, tout dépendra de qui et pour qui car Mève a su attendrir le cœur des hommes mais pas seulement. Je ne citerai pas l’ensemble des protagonistes car ce livre en est vraiment riche. Et je précise, ce n’est pas un défaut comme on le voit souvent dans certains ouvrages parce que chacun sont travaillés suffisamment pour être retenus par le lecteur, c’est un point important vu la vitesse à laquelle l’histoire défile.

Outre l’importance des personnages, de multiples thématiques sont utilisées dans cette histoire, comme l’amour, la violence, la famille, les origines de ses peuples et leurs croyances, la quête d’identité… permettant une plongée vraiment réaliste aux cotés des acteurs du récit. Tout se rattache au cadre, même l’ambiance insufflée par la manière d’écrire de l’auteur. Vraiment, un récit sans faille !!

Ce premier tome, vous l’aurez compris, est riche en rebondissements. Seul point où j’ai été un peu bloquée, c’est l’intégration du « vampire » dans un tel univers qui a été le plus perturbant. Je n’aurais jamais associé les celtes avec ce personnage fantastique. Les banshees ou autres, je ne sais pas pourquoi ça me parle mais là, j’étais étonnée. Cependant, passée la surprise, j’ai été largement convaincue par la mise en scène dans le récit et puis le vampire existe depuis la nuit des temps dans bien des croyances, alors je ne sais pas pourquoi je n’y avais jamais pensé avant…. Ça m’a permis d’ouvrir mes horizons et de voir le fantastique sous un jour différent.

Si vous cherchez une lecture revigorante qui se lit bien dans un contexte plus qu’original, c’est bien celle-ci, je peux vous l’assurer.


Avis d'Inlandsis
La Dame Sombre, d'Ambre Dubois, est une plongée au delà du mur d'Hadrien, dans l'Écosse des Pictes lorsque les Romains tentaient d'étaler leur domination sur toute l'Europe occidentale. C'est donc une plongée dans une Histoire lointaine et mal connue auprès d'un des plus méconnus peuples, les Pictes.
Pour se replacer dans l'Histoire, dans les premières siècles après Jésus Christ, les Romains étendent leur autorité sur toutes les terres depuis les îles Britanniques (au sud du mur d'Hadrien) jusqu'aux confins de l'Asie Mineure. Les peuplades d'Écosse repoussées au nord du mur d'Hadrien sont les derniers celtes. A l'heure actuelle, notre point de vue sur l'histoire est celle des Romains et c'est toujours ce point de vue qui nous est présenté. Les Celtes sont des barbares et les Romains apportent les bienfaits de la civilisation, ainsi que le christianisme.
Le point de vue est ici différent. Ambre Dubois nous plonge dans le quotidien entre guerres et superstitions des derniers celtes (bien qu'on ne soit pas sûr que les Pictes étaient des celtes). En fait, dans l'imaginaire ordinaire, les Romains, devenus chrétiens, sont les porteurs de la civilisation et conquièrent les terres barbares des païens ignares et belliqueux (voire plus si manque d'affinité). L'auteur nous dépeint donc les barbares et on les découvre civilisés et très proches de la nature. Ils connaissent les plantes médicinales, vouent un culte à la mère Nature et la respectent profondément. Ils ont des croyances anciennes dont certaines ont perduré jusqu'à aujourd'hui et dont la plupart ont été réutilisées par les chrétiens dans leurs fêtes et leurs rites lors de l'évangélisation des peuples européens. Très documentée, l'auteur nous livre un ensemble cohérent et on prend plaisir à découvrir un peuple, une histoire d'un point de vue original.
Digne héritière des légendes et de la mythologie celte, l'histoire flirte avec le fantastique et la fantasy : la mythologie celte est l'une des bases principales de la fantasy moderne. De la magie, des vampires, des événements ésotériques : le récit colle alors davantage à la culture celte. On est plongé dans un univers riche et documenté sur le folklore de l'imaginaire celte. Vous n'y connaissez rien et à ce stade de ma chronique? Vous vous dites que ce roman n'est pas pour vous parce que vous ne comprendrez rien à toute cette mythologie celtique ? Pas du tout, l'auteur vous donnera toutes les clés pour bien comprendre le récit, sa base historique et mythologique. Vous apprendrez qui étaient les Tuatha de Danaan et les druides. Vous découvrirez une culture, des croyances, des mythologies que vous aurez probablement déjà rencontrée dans d'autres récits qui s'en inspirent.

Tout ça est bien joli, mais y a-t-il bien une histoire derrière tout ça ? En effet, c'est celle de Mévéa, une superbe jeune femme qui se réveille amnésique au pied d'un cromlech. Recueillie par le clan picte de l'Aigle, elle va, peu à peu, trouver sa place et aider le clan à faire face à l'envahisseur romain.
Bien que les ficelles soient parfois un peu grosses, quant à la relation entre Mévéa et Galen par exemple, on ne peut prévoir certains rebondissements et l'ensemble a beaucoup de rythme.
Mévéa, personnage principal et narratrice, est bien mystérieuse : amnésique, elle a des capacités hors normes qui la différencient des autres personnages. Profondément humaine, c'est une héroïne qui allie forces et faiblesses dans un mélange étonnant et réussi.
Les autres personnages sont relativement stéréotypés : Galen est l'archétype du gentil guerrier, par exemple, ou encore Morcant est un vampire classique, bien que pétri d'honneur...
L'originalité ne vient donc pas forcément des personnages, dont certains disparaissent totalement du récit alors qu'ils sont décrits dans le détail. Cependant, l'histoire de La Dame Sombre est agréable : une étonnante trahison dont on ne peut soupçonner l'auteur, ni les motivations. Finalement, ce roman, le premier d'une série, est un excellent premier tome, justement : on découvre un univers riche, on met en place des bases solides et suffisamment vastes pour construire une série qui promet d'être de grande qualité.

Malgré une petite coquille qui m'a dérangée en début de récit, la plume d'Ambre Dubois est à la hauteur de son sujet et la lecture est agréable, sans les lourdeurs et les longueurs de certains classiques du genre.

Une plongée dans une période méconnue de l'Histoire, documentée et convaincante, un récit riche et haletant, La Dame Sombre est assurément l'un de mes coups de cœurs de cette année 2012. J'ai vraiment hâte d'en lire la suite et je tiens à remercier l'auteur Ambre Dubois pour ce partenariat ainsi que le Sanctuaire de la lecture.


Avis d'Owllie
Dans ce roman, on suit les aventures de Mévéa, une jeune femme qui a perdu la mémoire et qui se réveille au pied d'un cercle de menhirs. L'action se passe en des temps fort anciens : la période picte.

Ce qui m'a attirée, dans ce livre, c'est précisément la période durant laquelle il se déroule. Du fantastique chez les Pictes, de quoi m’envoûter immédiatement. C'est une période que je n'avais encore jamais rencontrée dans le genre et j'ai trouvé que cela changeait beaucoup des livres que j'ai lus ces derniers temps. Par ailleurs, la couverture est tout simplement superbe, ce qui ne gâche rien !

C'est le premier roman que je lis d'Ambre Dubois, et je n'ai franchement pas été déçue ! C'est une excellente narratrice, je trouve. Elle a su m'emporter dans son conte féerique et celtique. Rien de trop dans ce livre. Ni trop ni trop peu, en fait. Les descriptions sont suffisantes et permettent de bien situer les personnages dans le contexte. Son écriture est fluide et tout en douceur.

Chacun des personnages de ce roman a un côté attachant. Ambre Dubois a bien su mêler les genres ainsi que les caractères. Mévéa et Galen forment un couple attendu, au final, mais néanmoins sympathique. Tous ceux qui interviennent dans l'histoire prennent ici la place qui leur revient, et les relations s'imbriquent correctement.
Outre l'amour, omniprésent dans ce roman, la guerre, la religion et la recherche de ses origines, se croisent et s'imbriquent sans aucune difficulté. La quête d'identité de Mévéa, nous conduit, comme un fil rouge, mais ne laisse pas de côté les états d'âmes des autres personnages. Chacun a sa propre histoire à raconter, et tout cela est très bien rapporté par Ambre Dubois, qui se fait le meilleur hérault qui soit.

Ce premier tome est plus qu'intéressant à mes yeux, et j'ai hâte de connaître la suite, en espérant que le ton donné à ce début ne soit que l'introduction d'une merveilleuse aventure.

Pour ce parfait instant littéraire, je tiens à remercier Ambre Dubois de la confiance qu'elle nous accorde, et le forum de m'avoir permis de participer à ce tour.


Avis de chtitepuce
Tout d'abord, je tiens à remercier Ambre Dubois pour ce partenariat, ainsi que le forum A&M.

Pourquoi ce tour ? Tout simplement parce que j’ai été attirée par cette couverture mystérieuse, ce titre qui l’est tout autant et ce résumé aguichant. Je n’ai pas été déçue.

La Dame sombre, c’est l’histoire de Mévéa, étrange femme aux yeux noirs et aux cheveux semblables aux plumes des corbeaux. Elle se réveille amnésique en centre d’un cromlech en plein territoire picte. Les pictes font partie des peuples celtes. Notre roman se déroule en Écosse et le mur d’Hadrien est le centre d’une croisade que les romains ont entamée pour conquérir et convertir ce peuple barbare. Ils sont comme enfermés de l'autre coté du mur et certains clans ont fini par disparaitre.
Sans rentrer dans un livre historique, Ambre Dubois montre qu’elle connaît son sujet et nous dépeint une civilisation loin de cette image primitive. J’y ai retrouvé la culture celte qui m’attire et que j’ai pu rencontrer dans d’autres romans.

Mévéa a été recueillie par le clan de l’Aigle. Ces derniers, tout d’abord réticents face à cette inconnue, finissent par l’adopter. On peut voir que le peuple picte reste accueillant malgré une certaine méfiance, surtout quand on voit comment les Romains les assaillent. Pradaeg, le « vate » du clan, sera une sorte de pont entre Mévéa et le reste de la communauté. Elle s’adapte d’ailleurs très bien et ne rechigne pas à la tâche. Elle demandera à Lennia, une chasseuse émérite, de lui enseigner son savoir.
Cette dernière est une jeune fille assez méfiante au premier abord, mais pleine d’énergie. On apprend à l’apprécier au fil des pages. Elle s’est amourachée de Brannos, un charmeur très protecteur de son frère Pragus, dénigré par les autres enfants.
Et comme il y a une belle héroïne, il nous faut le beau héros romantique et timide : Galen. Magnifique guerrier à la chevelure de feu, il attend l’élue de son cœur.
Des personnages bien développés, avec un passé souvent difficile. Par contre, j’ai trouvé leurs descriptions répétitives et donnant une certaine lourdeur au roman. Hormis cela, Ambre Dubois a une écriture agréable et poétique.
L’auteur aime mélanger les genres en nous incluant une communauté vampirique en déclin. Ces vampires se sentent aussi menacés par les romains et voient en Mévéa un signe du destin. La recette marche bien et je pense qu’elle ravira les lecteurs assidus des deux genres. En prime, un peu d’érotisme ; rien de transcendant mais plein de douceur et de tendresse.

La fin m’a laissée sans voix. Ambre Dubois m’a tout simplement ravie. Elle m’a ramenée à mes premières lectures, telles que Les enfants de la terre : une femme mystérieuse, compatissante, courageuse dans un monde tellement bien détaillé qu’on s’y croirait.
La première chose que j’ai faite : regarder quand sortirait la suite.


Avis de Lolly
La Dame sombre, premier tome des Damnés de Dana, nous entraîne immédiatement dans le vif du sujet. Une jeune femme se réveille au pied d'un cercle de menhirs, incapable de se rappeler son identité. Forcée à fuir par un étrange personnage menaçant, elle est recueillie par un clan picte et s'installe avec eux en attendant de retrouver la mémoire. Cependant, la quête de son passé n'est pas la seule préoccupation de la jeune femme ; en effet, le peuple celte est menacé, non seulement par les créatures des Ombres, mais également par les Romains, qui poussent leurs conquêtes de plus en plus au nord du mur d'Hadrien.

Comme j'ai un intérêt particulier pour le monde celte, c'est tout d'abord le décor et la période durant laquelle se déroule le roman qui m'ont attirée : des lieux magnifiques où la nature est reine, des légendes passionnantes, des dieux et autres créatures mystérieuses... L'idée d'y introduire des vampires me paraissait intéressante, quoique un peu étrange, car je ne les aurais jamais imaginés dans ce contexte. Je dois toutefois admettre que je me suis rapidement laissé séduire par ce mélange inédit qu'est la rencontre entre Pictes, Romains et Vampires... et peut-être même d'autres créatures mystérieuses, qui sait ?

La plume d'Ambre Dubois m'a une fois encore transportée par sa légèreté et son côté poétique. Malgré un rythme plutôt lent dans certains passages, on ne se lasse pas de la lecture ; les mots nous portent de découvertes en mystères, nous poussant à chercher des réponses, aux côtés de l'héroïne, sur son identité. De plus, les explications historiques nous permettant de faire connaissance avec les dieux et la culture celte s'insèrent très naturellement dans le récit ; n'importe quel lecteur a donc les clefs en main pour comprendre cette période passionnante de l'histoire.

L'intrigue en elle-même est bien construite, même si j'ai parfois trouvé qu'elle méritait d'être un peu plus développée ; tout semble un peu simple, les pièces du puzzle s'emboîtent de manière un peu trop parfaite pour que les événements soient réellement crédibles. De même, la relation amoureuse qui s'instaure entre notre héroïne et son jeune guerrier est un peu trop rapide à mon goût, mais ces passages romantiques sont toutefois très agréables et romantiques.

Nous rencontrons plusieurs autres personnages, ce qui est très agréable car nous ne nous focalisons par uniquement sur l'héroïne, comme c'est bien souvent le cas dans ce type de romans. Ainsi, chaque personne est bien développée et les descriptions précises des scènes nous permettent généralement de nous faire une idée précise de leur personnalité, y laissant toutefois la part de mystère nécessaire, en particulier dans le cas des Vampires.
Si la première partie du roman s'écoule de manière relativement paisible, malgré les différentes menaces pesant sur le clan picte et les interrogations de notre héroïne, la fin présente un retournement de situation qui m'a incroyablement surprise. Autant dire que je ne m'y attendais pas du tout et que l'effet est donc très réussi. L'unique élément que je pourrais critiquer dans ce sens, sans en dire trop pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs, est que les raisons données pour expliquer cet acte me paraissent un peu faibles. En réfléchissant aux conséquences que cela entraîne, j'ai de la peine à m'imaginer que tout ait commencé ainsi. Cependant, comme il ne s'agit ici que d'un premier tome, la suite nous réserve peut-être encore des surprises et d'autres explications un peu plus convaincantes.

Ambre Dubois nous propose donc un roman riche en rebondissements, mêlant histoire et fantasy : dans un monde où la religion de Rome devient si importante sur tout le continent, nous découvrons les anciennes croyances d'un peuple celte proche de la nature et polythéiste qui doit se battre pour conserver sa culture et ses traditions. Des éléments mystiques s'ajoutent ensuite à la trame, nous proposant un alliage pour le moins original.

La Dame sombre est mon premier coup de cœur de l'année. Je remercie le forum A&M pour l'organisation de ce tour, les Éditions du Chat Noir pour leur confiance et, bien sûr, l'auteur pour son histoire entraînante et originale. J'attends la suite avec grande impatience !


Avis de louve
Je tiens en premier lieu à remercier les éditions du Chat Noir et le forum Accros et Mordus pour cette découverte qui, dans l'ensemble, m'a plu.

Mévéa se réveille au milieu de nulle part. Elle ne sait plus qui elle est, d'où elle vient, mais surtout, ce qui l'a amenée ici, blessée et effrayée. Lorsqu'un orage éclate, elle se rend compte qu'une ombre la surveille et, peut-être, la traque. Sous le choc, elle va fuir la potentielle menace et très vite se retrouver captive d'une tribu celte qui résiste aux envahisseurs romains. Là, elle tentera de découvrir qui elle est et de prouver aux Celtes qu'elle n'est pas une menace et encore moins une espionne romaine. Très vite, Galen, un guerrier de la tribu va lui faire confiance et, ensemble, ils vont tenter de sauver la tribu.

La Dame sombre est un roman qui, au départ, a mis du temps à me trouver. Il est assez lent à démarrer et le fait que notre héroïne ne sache rien de rien est assez gênant pour le lecteur, puisqu'il nous faut découvrir l'univers en même temps et qu'on patauge un peu. Cela dit, j'ai apprécié le style de l'auteur, qui est assez poétique et nous dépeint un univers assez sombre. Le mélange mythologie et magie fonctionne ici très bien et nous donne un roman plutôt détaillé et étonnant.

Utiliser des vampires dans ce contexte de guerre Celtes/Romains est agréable et donne une tout autre dimension à l'intrigue. Elle évite ainsi pas mal de clichés, surtout au niveau des vampires, qui se révèlent ici plus humains qu'ailleurs, même si toujours aussi mauvais.

D'ailleurs, ces mêmes vampires n'ont qu'un seul but : se protéger des Romains qui, semble-il, ont des armes efficaces contre les créatures de la nuit. Les diviser en clan est une idée certes peu innovante, mais sympathique et très bien utilisée dans ce contexte. Le fait qu'ils n'apparaissent pas tout de suite dans le roman est appréciable, puisque je pense que cela aurait fait un effet d'excès d'informations à assimiler pour le lecteur. Ambre a donc judicieusement placé leur intervention et les a rendu attirants, sans tomber dans le cliché du vampire « lover ».

Ce qui m'a également séduite, dans ce premier opus, c'est la guerre des Celtes et des créatures de la nuit contre les Romains, qui sont vraiment dépeints comme des hommes cruels et sans pitié, ne cherchant qu'à conquérir les terres pour devenir les « géants » de ce monde. Une armée nombreuse et maligne qui n'hésitera pas à tenter des alliances surprenantes pour mener à bien sa mission.

Je parlais de magie tout à l'heure, même si l'on est davantage avec de la prémonition et de la voyance que de la magie pure et simple. Notre héroïne va se rendre compte qu'elle peut découvrir le passé et le futur de ceux qui l'entourent et c'est une idée qui n'a pas été, je trouve, suffisamment exploitée. Sa prémonition face au roi Urien, par exemple, m'a semblé inopportune et inutile puisqu'elle n'a pas d'impact sur ce premier tome, mais peut-être sur la suite, qui sait.

Enfin, j'ai apprécié que les personnages secondaires apportent quelque chose au roman. Brannos, par exemple, donne une touche d'humour fort appréciable, avec son caractère simple et amusant, tandis que Lennia est une jeune femme avec du caractère et un sang-froid unique. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié pour son tempérament. J'ajouterais que Morcant le vampire m'a un peu fait penser à Spike, de Buffy, ou encore Éric, de True Blood, avec son côté, "je ne suis pas gentil, mais pas spécialement cruel non plus, j'agis selon mes principes et dans mon intérêt".

La Dame sombre possède des qualités indéniables, mais ce roman souffre aussi de quelques petits défauts qui ont empêché le coup de coeur et réduisent l'effet final de ce premier opus.

J'ai trouvé que le récit souffrait de quelques longueurs, comme le début qui met trop de temps à démarrer et à placer les éléments déclencheurs de la suite. Mévéa atterrit comme un cheveu sur la soupe dans un environnement hostile et, trop vite, elle s'y fait et est acceptée par une tribu en guerre et qui souffre de l'oppression des Romains. J'ai du coup peu apprécié qu'elle sache si bien manier certaines armes et que la jeune femme effrayée et perdue du début devienne presque une guerrière qui s'en va combattre pour une cause qui ne la regarde pas puisqu'elle ignore qui elle est.

De même, la romance qui a fait chou blanc, pour ma part, ne m'inspire rien du tout. En fait, l'explication est assez simple : Mévéa tombe trop vite sous le charme de Galen, ce guerrier décrit comme un homme viril et fort, alors qu'en réalité c'est un « puceau trop émotif » avec Mévéa. De le voir sans cesse s'inquiéter sur ses performances sexuelles avec l'héroïne m'a bien fait rire, tant c'est contradictoire avec sa première présentation. Cela m'a littéralement refroidie et fait perdre de l'estime pour ce personnage.

En bref, la Dame sombre est un assez bon premier tome. L'écriture y est agréable et permet de boucler le roman en quelques heures à peine. J'y regrette une romance mal tournée et inefficace, mais je suis ravie de voir des personnages secondaires aussi bien traités.


Avis de Chouquette
Ambre Dubois est une auteur que j’ai eu la chance de connaître grâce à son excellente série Les soupirs de Londres l’année passée et j’avais donc une grande hâte de découvrir ce roman et de me plonger dedans. Et quel plaisir ce fut ! L’écriture d’Ambre Dubois m’a une nouvelle fois complètement charmée, m’entraînant dans une histoire et un monde qui m’ont parlé tout au long de l’intrigue.

Mévéa se réveille une nuit dans un lieu étrange en se demandant comment elle est arrivée ici et de quelle façon elle s’est blessée. Quand une vision cauchemardesque l’assaille, elle s’enfuit pour tenter de sauver sa peau avant que des autochtones ne la sauvent, même s’ils la prennent pour une espionne ou un démon. Mais Mévéa ne sait plus qui elle est, ni d’où elle vient, et va se retrouver confrontée à des choses dont elle ne comprend pas le sens, jusqu’au jour où elle apprend qui elle est vraiment et que tout bascule…

Un univers celtique omniprésent


Ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman, c’est l’univers celtique qui est omniprésent. Les traditions comme les coutumes ou les légendes ; tout nous rappelle l’Irlande ou la Bretagne et, pour les amoureux de cette culture, c’est un vrai régal. Ambre Dubois nous livre donc ici un roman qui est très documenté sur le sujet, permettant au lecteur de découvrir un monde de vampires et de créatures mythiques dans une culture où les Dieux ont un rôle très important et où l’on croit fortement à la sorcellerie.

En lisant La Dame Sombre, je me suis retrouvée transportée en territoire celtique à travers une histoire que je ne connais que très peu, mais dont la culture ma fascine. Ainsi, j’ai eu l’impression, par moments, de revivre ce merveilleux voyage en Irlande que j'ai eu l'occasion de faire, de redécouvrir ces légendes qui ont tant de pouvoir et sont le cœur même d’un peuple entier. Ambre Dubois et son talent d'écriture m’émerveillent véritablement ; elle vous fait voyager d’un pays à l’autre le temps de vous conter une histoire au coin d’un feu de camp par une belle nuit d’été.

Entre amour et trahison…


Par moments, ce roman m’a rappelé Les âmes vagabondes de Stephenie Meyer, mais vraiment dans des tons très légers et principalement au début, où je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle entre Gaby et Mévéa, toutes deux considérées comme des espionnes alors qu’il n’en est rien. Malgré tout, ces deux personnages n’ont rien à voir et j’ai énormément apprécié Mévéa pour ce qu’elle est : une jeune femme quelque peu perdue, qui ne comprend pas tout ce qu’il lui arrive.

Cependant, je regrette que l’on ne nous parle pas plus de l’histoire d’amour naissante entre Mévéa et Galen. J’ai par moments eu l’impression qu’elle arrivait sans que l’on comprenne vraiment pourquoi et c’est quelque peu dommage. Néanmoins, la fin est inattendue ; je ne m’y attendais pas du tout et ce fut une agréable surprise d’être surprise ! Elle est très prometteuse pour la suite (que j’ai véritablement hâte de lire) et, surtout, nous rappelle à quel point on ne connaît jamais vraiment les personnes qui nous entourent.

Un roman fascinant


Mais La Dame Sombre, c’est aussi un roman à l’ambiance à la fois magique et violente où les croyances celtiques ont une importance considérable. Ambre Dubois vous emmène dans un monde à la fois réel et imaginaire, un monde où rien n’est facile et où les personnages ont tous un véritable caractère affirmé. Encore une fois, elle ne fait pas dans la facilité et nous prouve tout le talent des auteurs francophones. Suspense et action, voilà ce qui vous attend avec ce roman !
Je n’aurais qu’une chose à dire : à quand la suite ?!

Je remercie donc chaudement le forum Sanctuaire de la Lecture et l’auteur, qui m’ont permis de lire ce roman.


Avis d'Aurélie
Le premier tome de la saga Les Damnés de Dana, La Dame Sombre nous transporte au cœur du folklore celte, au IIème siècle, époque durant laquelle Hadrien dirige Rome. C’est d’ailleurs Hadrien qui met fin au désir d’expansion de l’Empire et qui, pour protéger ses terres des « barbares », décide d’ériger un mur en Bretagne, connu sous le nom de « mur d’Hadrien ». C’est dans ce contexte historique que nous suivons Mévéa, jeune femme qui se réveille au sein d’un sanctuaire celte, sans aucun souvenir. Elle ne sait rien d’elle-même mais est sûre d’une chose, elle est celte : malgré ses attributs qui la font passer pour une romaine, elle connait la culture celte. Ce premier tome est donc l’introduction du personnage au sein d’une tribu, de croyances, d’une guerre à venir aussi.

Je me suis laissée happer par l’histoire contée dans ce livre. Grande amatrice de l’histoire des celtes, je n’ai pas été déçue par son approche. Ambre Dubois a su exploiter comme il le fallait le folklore et en faire une histoire percutante. Là où certains se seraient contentés de ne s’intéresser qu’aux celtes, l’auteur a impliqué les romains, ce que j’ai beaucoup apprécié. La base historique est respectée ce qui permet de rendre l’intrigue fantastique du roman plus accrocheuse à mon sens. Un très bon point donc par cet aspect du roman.

La mythologie utilisée est très intéressante mais surtout osée : les druides, les vates, les dieux celtes ont leur place dans le folklore, mais la présence de vampires est une prise de risques. On retrouve le mythe du vampire dans la mythologie celtique mais pas sous la forme qu’on nous sert à outrance dans la littérature actuellement et c’est appréciable. Il est revisité, adapté à l’univers du roman et a réussi à me séduire. Les incubes et succubes sont associés aux vampires chez les celtes, ce qui est abordé dans le livre, et l’intégration de la créature m’a peu à peu paru très naturelle. La seule chose que j’ai regrettée est l’utilisation du terme « vampire » qui, si je ne me trompe pas, est un terme âgé de quelques siècles seulement.

L’intrigue du roman tient la route même si j’ai mis un nom un peu trop vite à mon goût sur le traître de l’histoire. Pour un premier tome, j’ai été agréablement surprise de voir que je ne me suis pas ennuyée : il m’arrive souvent de perdre rapidement mon intérêt pour une histoire lorsque les informations ne sont pas assez nombreuses ou lorsqu’on essaie de garder une part de mystères trop importante en pensant appâter le lecteur, et je n’ai pas eu ce problème avec ce livre. La couleur de la suite de l’histoire est annoncée, que ce soit au niveau de l’intrigue principale ou même des intrigues secondaires, et j’ai eu suffisamment de matière pour avoir envie de lire la suite.

La plume de l’auteur m’avait déjà séduite avec Marquise des Ténèbres et c’est avec un grand plaisir que j’ai retrouvé un style fluide, agréable à lire et toujours aussi efficace.

Le seul problème réel que j’ai eu avec le livre se situe au niveau des personnages. Je les ai appréciés, j'ai aimé les découvrir au fil des pages mais certaines de leurs réactions répétitives m’ont un peu gênée. La relation entre Mévéa et Galen ne m’a pas paru suffisamment naturelle. Certes, l’allusion au lien qui existe entre eux justifie leur proximité mais leurs réactions mutuelles déconnectées de la réalité ont effrité mes émotions à leur sujet. Galen qui est un grand guerrier apprécié des jeunes femmes, qui est sûr de lui, charismatique, drôle, attachant et qui… Est vierge, et bien ça n’a pas fonctionné pour moi. Surtout lorsque Mévéa se dit qu’il est un « excellent amant » après leurs premiers ébats : ce manque de réalisme m’a perdue sur le chemin de l’amour entre les deux personnages. Certaines réactions de l’héroïne m’ont aussi parue moins naturelle, comme lorsqu’elle se tient face au Père, ou encore lorsqu’elle n’accepte pas la méfiance de Rydec : elle-même doute de qui elle est réellement, le dit et pourtant, elle ne comprend pas que les autres ne lui fassent pas confiance en un battement de cils. Au-delà de cela, les personnages sont creusés et pas simplement survolés ce qui permet de mieux plonger dans le roman. J’ai beaucoup aimé Brannos et Lennia et espère en apprendre plus sur eux et notamment sur leur relation. La reine du clan de l’Ours est un personnage secondaire qui m’a beaucoup intriguée : mystérieuse, aliénée- et à raison – détenant sûrement des informations qui seront utiles dans les prochains romans.

Ce premier tome est donc un très bon livre, bien documenté, avec une histoire qui s’annonce solide et des personnages intéressants. Le petit bémol que représente la relation entre Galen et Mévéa n’a pas entaché mon intérêt et c’est avec plaisir que je lirai la suite. Comme lors de ma première aventure dans son univers, Ambre Dubois a su me captiver. Je la remercie donc pour cette lecture via le forum A&M.