Dernières chroniques

lundi 31 mars 2014

Entre deux mondes, Tome 1 : Passé d'Aline Amouret

Nombre de pages : 382 pages
Date de parution : 2011
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
Croyez-vous aux légendes ? La vie est-elle vraiment comme elle veut nous le faire croire ? Je suis mariée, maman de deux petites filles et je dois ma vie sauve à la marque de naissance en forme de croissant de lune que j’ai à la base de mon cou. Ma mère défunte a eu la bonne idée de me cacher la vérité depuis toujours et il a fallu que je tombe sur Lui et frôle la mort entre ses mains la nuit de mes 28 ans pour découvrir qui je suis réellement… Il me faut mentir à ceux que j’aime et pas uniquement sur mon identité… Quant à son existence, elle est sans aucun doute reliée à la mienne… Pourquoi a-t-il fallu que ce soit Lui qui me trouve ? Je m’appelle Luna Stark et j’avais une vie normale jusqu’au jour où Il apparut… Aline Amouret, née en juin 1982 à Paris, vit actuellement dans le sud de la France. Ancienne vendeuse dans l’univers de la Japanimation ; c’est une passionnée de mangas et du Japon.




Avis de RivieredOr
J’ai eu l’honneur d’être choisie par le forum le Sanctuaire de la lecture pour ce partenariat avec les Éditions Persée, mais avec la difficulté d’avoir entre les mains le premier livre d’un nouvel auteur : Aline Amouret, et donc de devoir écrire une chronique riche en détails. C’est avec plaisir que je relève ce challenge. Mais avant tout, je tiens à annoncer la couleur de cette chronique en mettant les choses au clair : malgré quelques détails gênants, cette lecture fut un réel plaisir et je classerais sans aucun doute ce livre dans mes coups de cœur de l’année. L’auteur a un potentiel énorme qui. j’espère, grandira au fur et à mesure qu’elle écrira.

Visuellement parlant, la couverture sombre et le symbole étrange qui l’orne, ainsi que le résumé franc et direct de la quatrième de couverture donnent immédiatement envie de dévorer ce livre. Les chapitres, ni trop longs, ni trop courts, ainsi que la taille de la police, rendent la lecture facile et agréable. J’ai aussi beaucoup apprécié les quelques illustrations qui parsèment le livre, comme la carte ou encore les symboles que l’on retrouve parfois en début ou en fin de chapitre.

Je vais dès maintenant parler du style d’écriture de l’auteur, et donc en profiter pour faire le point sur les quelques détails qui ont perturbé ma lecture. Comme je ne suis pas forte en orthographe, je ne remarque jamais les coquilles dans les bouquins, du coup les rares fois où j’en trouve, je ne fais pas de vague. Néanmoins, il y a une chose qui me gène au plus au point : les fautes dans la concordance des temps. Au début de son roman, l’auteur fait le choix d’écrire au présent, et je sais d’expérience que c’est loin d’être simple pour la concordance. Or, il y a au moins trois de ces fautes qui m’ont interpellée dès le début du roman, en peut-être moins de cinquante pages. Mais après, Aline Amouret passe rapidement à un récit au passé qui permet d’apprécier à sa juste valeur son style fluide et coloré.
Un deuxième détail m’a ensuite embêtée, et cela tout au long de ma lecture. Une des grandes particularités de ce roman, c’est ses très nombreux dialogues qui donnent une tonalité plus que vivante au roman. Pourtant l’auteur utilise très souvent des abréviations tel que « j’vais » ; « j’suis », etc.… Le genre d’abréviation que l’on utilise quand on parle, sans s’en rendre compte la plupart du temps, mais qu’on ne s’attend pas à retrouver dans un roman. A la rigueur, une ou deux fois, je n’aurais pas trouvé ça dérangeant, mais systématiquement, je n’aime pas du tout, surtout quand on les voit apparaître dans la bouche d’un adulte. Il faut dire que je suis particulièrement attachée aux phrases complètes de notre bonne vieille langue française dans les romans.
Pour finir, un dernier petit détail que je tiens à signaler, même s’il n’a aucune conséquence négative sur la lecture. C’est encore au sujet d’abréviations utilisées par l’auteur. Par exemple, Luna utilise une Salle de Transfert pour voyager entre les deux mondes, cette dernière est rapidement abrégée par ST dans le reste du roman. Je n’en vois pas l’utilité, surtout que ce n’est pas trop long à écrire et qu’il ne revient pas si souvent que ça. C’est le genre d’abréviations que l’on utilise pour soi, en général.

C’était un peu long, mais maintenant que j’ai vidé mon sac, je vais pouvoir parler de tous les aspects positifs du roman et, croyez moi, ils sont nombreux. Commençons par l’univers décrit par l’auteur : deux mondes, des sorcières, des loups-garous, des vampires, des elfes… Bref de la magie ! Vu et revu me direz-vous, surtout aujourd’hui. Et pourtant il y a parfois du bon à reprendre les vieux classiques. Aline Amouret réutilise avec brio l’ancien, sans modifications majeurs, et c’est peut-être ce qui donne autant de charme à son œuvre. Elle arrive à redonner un nouveau souffle au genre, comme on rallumerait un feu dans une vieille cheminée, ou que l'on réparerait un piano vieux de deux siècles pour en jouer de nouveau. A vrai dire cela faisait longtemps qu’un roman comme celui-ci ne m’avait pas autant fait rêver. Habituellement, je me contente d’apprécier un univers sans pour autant m’y voir, alors qu’ici, je me suis surprise à fermer les yeux et à m’imaginer tour à tour sorcière ou vampire. N’est-ce pas là la preuve que ces créatures m’ont séduite ? L’auteur n’a pas cherché à cacher la part d’ombre des « monstres » qu’elle met en scène. Bien au contraire, elle nous les présente tels qu’ils sont : d’une cruauté sans méchanceté. Au final elle nous démontre avec la plus grande simplicité ce que d’autres essaient de faire en quatre tome sans succès : la créature ne fait pas l’homme, et celui-ci peut choisir d’être bon ou mauvais malgré ce que son instinct lui dicte.

Ce roman est étonnant à bien des abords, mais surtout au niveau de ces personnages. Là encore, l’auteur arrive à un résultat merveilleux sans en faire des tonnes. C’est une palette de personnages hauts en couleurs qu’elle fait évoluer dans son roman. Hauts en couleurs, certes, mais aussi étonnant de simplicité. Ici, pas besoin d’avoir des gens qui portent tous les malheurs du monde sur leurs épaules pour les rendre attachants. Que ce soit Luna ou bien Deile, ils ont tous une histoire simple, certes un peu triste, mais ils traînent un passé qui pourrait correspondre à celui de « Monsieur Tout le Monde », vampirisme et sorcellerie mis à part évidement. Luna touche par sa détermination et son dévouement, Deile par son romantisme et son attachement à l’humanité qui reste en lui. A chacun ses qualités, ses défauts qui les rendent uniques aux yeux des lecteurs. Autre détail surprenant, je n’avais jamais été confrontée à un personnage principal marié (du moins dans ce genre de livre), et je dois avouer que ça donne un petit plus aux intrigues amoureuses du roman. Je n’ai cité que deux personnages, mais tous sans exception m’ont beaucoup plu, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai tant de mal à choisir mon préféré.

J’ai donc été transportée par l’univers de l’auteur, par son écriture si douce, et si pour moi ce roman est une véritable réussite, j’ai néanmoins une dernière remarque à faire. Ce premier tome met en place l’histoire et l’univers, il y a très peu d’action, l’auteur préférant exposer des descriptions et de la romance. Et si moi, j’adore, (on ne devient pas fan de Zola quand on n’aime pas la description), je pense que cela pourrait gêner certaines personnes.

En dernier lieu je tiens à remercier les Éditions Persée ainsi que le forum le Sanctuaire de la lecture de m’avoir accordée leur confiance pour ce partenariat. Mais aussi un grand merci à l’auteur pour ce pur moment de plaisir. Je n’ai donc qu’une chose à dire : à quand la suite ?


Avis de Salsera15
Tout d'abord, je remercie chaudement le forum Accros et mordus de la lecture ainsi que les éditions Persée de m'avoir fait découvrir mon premier coup de cœur du mois. Ce roman s'est lu avec tant de facilité et j'avais tellement hâte de connaître la suite des évènements qu'il m'a été difficile de le poser plus que quelques heures dans ma journée. Décidément, j'espère avoir la chance de lire la suite très rapidement !

Le style de l'auteur est simple et fluide. Le texte ne présente aucune difficulté au niveau du vocabulaire. Cependant, les fautes d'orthographe sont la plus grosse lacune de ce roman. Je n’ai jamais lu de livre en contenant autant. Les participes passés étaient mal accordés et certains mots étaient mal écrits. Mais, pour ma part, je ne juge pas l'aptitude de l'auteur à écrire sans faute, mais plutôt ses idées, car normalement il y a toujours un correcteur pour passer derrière. Ma critique étant centrée principalement sur ses idées et sa façon de rédiger, il s'agissait là d'une simple remarque. J'ai apprécié qu'au début des chapitres il y ait parfois le dessin du clan des sorcières ou des vampires. Ça m'a permis de bien visualiser les descriptions faites par l'auteur sur ces illustrations.

Les personnages m'ont époustouflée, Deile en particulier. Je suis tombée amoureuse de ce vampire dès les premières pages. J'avais l'impression que le lien protecteur qui l'unissait à Luna avait aussi un effet sur moi. J'étais constamment en attente de ses moindres faits et gestes. La magie qui unit ces deux êtres est tellement bien décrite que je me sentais troublée, car l'émotion était intense. J'aurais aimé pouvoir toucher Deile pour sentir sa passion incandescente. Luna, quant à elle, est une jeune mère de famille qui doit allier vie humaine et vie magique dans l'autre monde. Elle porte le lourd fardeau de cacher sa nature de sorcière à son mari, Jin, et à ses enfants. Cependant, sa cousine Kryss est aussi une sorcière et elle va l'épauler et devenir comme une sœur pour l’héroïne. Kryss m'a paru une personne sympathique, généreuse, attentionnée et à l'écoute. Son personnage m'a grandement touchée. Par contre, j'éprouvais du ressentiment envers Alma durant un bon bout du roman, jusqu'à ce que je comprenne qu'elle était simplement autoritaire et non pas malfaisante. Alma est la grand-mère de Luna alors que Kali est sa tante. Cette dernière est toujours joyeuse et prend les nouvelles du bon côté. Elle est positive et se montre encourageante lorsque Luna entame son apprentissage.

L'intrigue m'a fait penser à la saga Harry Potter de J.K. Rowling, mais aussi celle de Cecelia Tan, L'Université magique. Beaucoup d'éléments dans ce roman en étaient des clins d’œil. Tout d'abord, le concept de l'apprentissage dans une forteresse rappelle l'école de Poudlard. Les différents clans (sorcières, vampires, elfes, lycanthropes) sont situés dans diverses parties de Nebula ce qui m'a rappelé les différentes maisons regroupant des gens ayant des caractéristiques différentes. Cependant, bien que ce ne soit que de brèves ressemblances, l'auteur a réussi à créer une intrigue qui est loin d'être copiée sur J.K. Rowling ou Cecelia Tan. L'utilisation du bracelet magique pour que les gens de Nebula (monde magique) contactent ceux de Yumana (monde normal des humains) est un concept nouveau et très intéressant, de même que les stèles de téléportation nécessitant un code à chiffres. J'ai grandement apprécié de voir Luna évoluer avec sa nature de sorcière et surtout la façon dont elle s'est relevée suite au décès de son conjoint Jin. Si elle voulait devenir puissante comme sa mère, elle n'avait pas d'autre choix que de poursuivre son apprentissage.

Sans révéler la fin de ce premier tome, je vous assure qu'elle soulève tout un questionnement. Je suis restée bouche-bée de surprise. Ce n’était vraiment pas ce à quoi je m’attendais. Au fil des pages, tout suivait très bien son cours, et soudain, on reçoit une nouvelle inattendue, qui laisse présager une suite remplie d’explications et de nouvelles aventures pour Luna. Sera-t-elle en mesure de poursuivre son apprentissage après ce qu'elle vient de découvrir ? Une fin très bien réussie qui nous rend impatients de connaître la suite !

Ce que j'ai le plus aimé, c'est la façon dont l'auteur a renouvelé le concept d'apprentissage dans une école de magie en y ajoutant des éléments nouveaux et des créatures différentes. Les périples que Luna accomplit sont aussi fort diversifiés, ce qui rend l'histoire très intéressante, surtout ces deux jours qu'elle a passés dans la meute des lycanthropes.

Ce que j'ai le moins aimé, c'est vraiment les fautes d'orthographe. C'est dommage car ça gâche un peu la beauté de l’œuvre et des idées bien formulées.

Cependant, dans l'ensemble, ce roman est un coup de cœur et je le conseille à quiconque aime les histoires de magie et aussi quelques petits moments de romance bien greffés. Vivement la suite !

D'autres chroniques ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire