Nombre de pages : 320 pages
Date de parution : 10 mai 2013
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
Dans un futur flou, le monde humain doit faire face à la menace des zoanthropes, des hommes ayant la capacité de se changer en hybrides, mi-hommes, mi-animaux. Ces créatures redoutées inspirent la terreur. Shina Sirkis, jeune humaine, découvre que son destin est lié à une ancienne guerre. Découvrant sa zoanthropie, elle finira traquée par son propre pays, ainsi que par une organisation mystérieuse, les Aletis.
Dès lors, Shina part en quête de son identité. Forcée de découvrir le monde des hommes-bêtes et victime d’un passé qui n’est pas le sien, elle devra déjouer les plans des Aletis.
Aidée de ses nouveaux pouvoirs et ses amis zoanthropes, Shina comprend qu’elle ne voit que la partie émergée de l’iceberg. L’Histoire telle qu’elle la connaît n’est peut-être pas celle qu’on a bien voulu lui raconter.
Date de parution : 10 mai 2013
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
Dans un futur flou, le monde humain doit faire face à la menace des zoanthropes, des hommes ayant la capacité de se changer en hybrides, mi-hommes, mi-animaux. Ces créatures redoutées inspirent la terreur. Shina Sirkis, jeune humaine, découvre que son destin est lié à une ancienne guerre. Découvrant sa zoanthropie, elle finira traquée par son propre pays, ainsi que par une organisation mystérieuse, les Aletis.
Dès lors, Shina part en quête de son identité. Forcée de découvrir le monde des hommes-bêtes et victime d’un passé qui n’est pas le sien, elle devra déjouer les plans des Aletis.
Aidée de ses nouveaux pouvoirs et ses amis zoanthropes, Shina comprend qu’elle ne voit que la partie émergée de l’iceberg. L’Histoire telle qu’elle la connaît n’est peut-être pas celle qu’on a bien voulu lui raconter.
Avis de Lolly
Un mélange parfaitement équilibré :
Que se passerait-il si une guerre entre les humains venait à causer des dommages irréversibles à la Terre, n’y laissant que deux continents émergés ? Si une arme extrêmement puissante avait entraîné des mutations génétiques chez certains survivants, donnant ainsi naissance à des créatures hybrides mi-homme, mi-animal ?
Voici l’idée de base de Zoanthropes, la Métamorphose, premier roman de Matthias Rouage. Et il faut dire que le début de cette saga est une vraie réussite : une combinaison d’actions, de réflexions sur des thèmes actuels et de descriptions d’un monde futuriste qui ressemble finalement étrangement au nôtre... Un mélange parfaitement dosé qui nous entraîne à toute allure au cœur de l’univers zoanthropique de la première à la dernière page. Impossible de s’arrêter.
Un univers futuriste divisé :
L’histoire commence sur le continent peuplé par les humains, qui vivent dans la peur constante des Zoanthropes, ces êtres considérés comme extrêmement dangereux, qui peuvent se transformer en animal. Bien qu’ils soient censés vivre de l’autre côté du monde, nombreux sont ceux qui se cachent parmi les humains, et même la présence des "intervenators" ne suffit pas à faire régner un climat de sécurité. Pour cette raison, tous les jeunes doivent se soumettre à un examen d’entrée à l’université, qui détermine si leurs gènes ont muté ou non. Si le test est positif, ils doivent s’enfuir et échapper à la traque des humains pour retrouver le "technobus" qui les emmènera sur le continent Zoanthrope.
Personne n’est à l’abri d’une mutation, et c’est donc avec beaucoup d’appréhension que l’héroïne, Shina Sirkis, se rend à l’examen. Sa mère biologique ayant été elle-même Zoanthrope, elle sait qu’il y a un risque qu’elle se retrouve obligée de fuir, mais même si elle parvenait alors en territoire Zoanthrope, il n’y aurait aucune certitude qu’elle survive face à cette race dangereuse.
L’opposition entre deux continents est extrêmement bien mise en scène. Bien que semblables sur plusieurs points, on se rend vite compte de plusieurs différences fondamentales. Et quelle version de l’histoire faut-il croire ? L’héroïne et ses nouveaux compagnons d’aventure comprendront bien vite que la vérité n’est peut-être pas celle qu’ils pensent connaître. Mais distinguer les personnes en qui ils peuvent avoir confiance et celles qui tentent de les tromper pour leur propre intérêt n’est pas aussi facile qu’il y paraît. Contrairement à de nombreux romans de ce genre, l’auteur ne bascule pas dans le cliché noir-blanc : les personnages sont décrits dans toutes les nuances de gris, ce qui garantit une action palpitante du début à la fin.
Une action palpitante et des réflexions profondes :
Dans un roman de science-fiction jeunesse, il est clair que l’action joue un rôle central dans l’intrigue, et Zoanthropes relève le défi avec succès : dès le premier chapitre, nous voilà plongés dans les mystères ; les interrogations surgissent au fil des événements, nous laissant à peine le temps de respirer avant que les prochaines péripéties ne surviennent. Malgré un rythme soutenu, l’action est toutefois facile à suivre grâce à une organisation sans faille et une plume à la fois simple et élégante.
La grande force de ce roman ne réside toutefois pas seulement dans l’action. En effet, le fait de confronter l’image qu’ont les humains des zoanthropes et inversement invite à la réflexion. De l’identité à la propagande, en passant par l’organisation hiérarchique d’une société, il n’est pas difficile de transposer la situation de ce monde du futur dans la société contemporaine. De manière naturelle, des thèmes profonds sont abordés, mais c’est au lecteur que revient la responsabilité de se faire sa propre idée.
Des personnages attachants et bien développés, un monde futuriste mais réaliste, deux races ayant chacune leur version de l’histoire, une action palpitante et pleine de suspense, des réflexions profondes sur des thèmes actuels... Tous les ingrédients sont réunis pour le premier tome d’une série à succès ! Matthias Rouage nous livre donc un magnifique premier roman en vente dès le 10 mai.
Je remercie du fond du cœur les éditions Scrineo pour leur confiance et le forum A&M pour l’organisation de ce tour, sans qui je n’aurais sans doute jamais découvert cette perle de la science-fiction jeunesse. Bien évidemment, merci également à l’auteur, qui a su me faire voyager dans un monde peuplé de créatures étranges, et qui pourtant se rapproche bien du nôtre. Après un tel coup de cœur, je compte bien poursuivre sur ma lancée avec la lecture de romans de science fiction et c’est avec beaucoup d’impatience que j’attends le second tome !
Que se passerait-il si une guerre entre les humains venait à causer des dommages irréversibles à la Terre, n’y laissant que deux continents émergés ? Si une arme extrêmement puissante avait entraîné des mutations génétiques chez certains survivants, donnant ainsi naissance à des créatures hybrides mi-homme, mi-animal ?
Voici l’idée de base de Zoanthropes, la Métamorphose, premier roman de Matthias Rouage. Et il faut dire que le début de cette saga est une vraie réussite : une combinaison d’actions, de réflexions sur des thèmes actuels et de descriptions d’un monde futuriste qui ressemble finalement étrangement au nôtre... Un mélange parfaitement dosé qui nous entraîne à toute allure au cœur de l’univers zoanthropique de la première à la dernière page. Impossible de s’arrêter.
Un univers futuriste divisé :
L’histoire commence sur le continent peuplé par les humains, qui vivent dans la peur constante des Zoanthropes, ces êtres considérés comme extrêmement dangereux, qui peuvent se transformer en animal. Bien qu’ils soient censés vivre de l’autre côté du monde, nombreux sont ceux qui se cachent parmi les humains, et même la présence des "intervenators" ne suffit pas à faire régner un climat de sécurité. Pour cette raison, tous les jeunes doivent se soumettre à un examen d’entrée à l’université, qui détermine si leurs gènes ont muté ou non. Si le test est positif, ils doivent s’enfuir et échapper à la traque des humains pour retrouver le "technobus" qui les emmènera sur le continent Zoanthrope.
Personne n’est à l’abri d’une mutation, et c’est donc avec beaucoup d’appréhension que l’héroïne, Shina Sirkis, se rend à l’examen. Sa mère biologique ayant été elle-même Zoanthrope, elle sait qu’il y a un risque qu’elle se retrouve obligée de fuir, mais même si elle parvenait alors en territoire Zoanthrope, il n’y aurait aucune certitude qu’elle survive face à cette race dangereuse.
L’opposition entre deux continents est extrêmement bien mise en scène. Bien que semblables sur plusieurs points, on se rend vite compte de plusieurs différences fondamentales. Et quelle version de l’histoire faut-il croire ? L’héroïne et ses nouveaux compagnons d’aventure comprendront bien vite que la vérité n’est peut-être pas celle qu’ils pensent connaître. Mais distinguer les personnes en qui ils peuvent avoir confiance et celles qui tentent de les tromper pour leur propre intérêt n’est pas aussi facile qu’il y paraît. Contrairement à de nombreux romans de ce genre, l’auteur ne bascule pas dans le cliché noir-blanc : les personnages sont décrits dans toutes les nuances de gris, ce qui garantit une action palpitante du début à la fin.
Une action palpitante et des réflexions profondes :
Dans un roman de science-fiction jeunesse, il est clair que l’action joue un rôle central dans l’intrigue, et Zoanthropes relève le défi avec succès : dès le premier chapitre, nous voilà plongés dans les mystères ; les interrogations surgissent au fil des événements, nous laissant à peine le temps de respirer avant que les prochaines péripéties ne surviennent. Malgré un rythme soutenu, l’action est toutefois facile à suivre grâce à une organisation sans faille et une plume à la fois simple et élégante.
La grande force de ce roman ne réside toutefois pas seulement dans l’action. En effet, le fait de confronter l’image qu’ont les humains des zoanthropes et inversement invite à la réflexion. De l’identité à la propagande, en passant par l’organisation hiérarchique d’une société, il n’est pas difficile de transposer la situation de ce monde du futur dans la société contemporaine. De manière naturelle, des thèmes profonds sont abordés, mais c’est au lecteur que revient la responsabilité de se faire sa propre idée.
Des personnages attachants et bien développés, un monde futuriste mais réaliste, deux races ayant chacune leur version de l’histoire, une action palpitante et pleine de suspense, des réflexions profondes sur des thèmes actuels... Tous les ingrédients sont réunis pour le premier tome d’une série à succès ! Matthias Rouage nous livre donc un magnifique premier roman en vente dès le 10 mai.
Je remercie du fond du cœur les éditions Scrineo pour leur confiance et le forum A&M pour l’organisation de ce tour, sans qui je n’aurais sans doute jamais découvert cette perle de la science-fiction jeunesse. Bien évidemment, merci également à l’auteur, qui a su me faire voyager dans un monde peuplé de créatures étranges, et qui pourtant se rapproche bien du nôtre. Après un tel coup de cœur, je compte bien poursuivre sur ma lancée avec la lecture de romans de science fiction et c’est avec beaucoup d’impatience que j’attends le second tome !
Avis d'Inlandsis
Zoanthropes de Matthias Rouage : un de mes coups de cœur de cette année 2013 ! Un roman jeunesse comme on en lit peu !!
Zoanthropes, est une histoire post-apocalyptique sur une Terre où certains humains sont devenus des espèces de chimères d'animaux les « zoanthropes ». Honnis d'une partie de l'humanité, la zoanthropie est une mutation génétique qui peut parfois apparaître après des générations silencieuses. Jugés dangereux et traqués comme des bêtes, les zoanthropes n'ont qu'une chance d'accéder à la ville des zoanthropes : une chasse sanguinaire dans les rues de la ville, à la recherche d'un bus/asile qui les mènera à des kilomètres de là, dans une ville peuplée uniquement de leurs semblables, présentée comme un enfer.
C'est ce qui arrive à notre héroïne, Shina : on la découvre zoanthrope au test génétique annuel et la voilà propulsée dans un monde et dans une guerre qui lui sont étrangers. Exceptionnelle, même parmi les zoanthropes, la jeune fille devra apprendre et comprendre sa propre nature, son monde ainsi qu'à reconnaître ses amis et ses ennemis... Autant dire que quand on est une adolescente, les choses ne sont jamais vraiment aisées !
Zoanthropes est un roman jeunesse, l'écriture est donc simple et l'histoire bourrée d'actions. On ne s'ennuie pas une minute et on a peine à laisser le livre pour reprendre une activité normale. Passionnant, entraînant, le récit nous plonge dans la vie de Shina et dans un monde nouveau. On accompagne l'héroïne à la découverte d'un univers à la fois exotique et familier.
Les personnages sont attachants bien qu'un peu simplistes pour un adulte. Des adolescents plutôt bien dans leurs sabots, curieux et enclins à la désobéissance. Shina est à la fois forte et fragile parfois un peu gourde... Bref, une adolescente lambda dans une situation compliquée.
Ce livre est vraiment un coup de cœur bien que complètement dans sa catégorie (jeunesse). C'est un récit de qualité, qui aborde des thèmes sérieux avec un angle simple et facile à appréhender. C'est une petite perle que je conseillerai à tous, des plus jeunes aux plus âgés.
Un grand merci à Scrinéo Jeunesse et au Sanctuaire de la lecture pour m'avoir permis de découvrir ce roman... à quand la suite ?
Zoanthropes, est une histoire post-apocalyptique sur une Terre où certains humains sont devenus des espèces de chimères d'animaux les « zoanthropes ». Honnis d'une partie de l'humanité, la zoanthropie est une mutation génétique qui peut parfois apparaître après des générations silencieuses. Jugés dangereux et traqués comme des bêtes, les zoanthropes n'ont qu'une chance d'accéder à la ville des zoanthropes : une chasse sanguinaire dans les rues de la ville, à la recherche d'un bus/asile qui les mènera à des kilomètres de là, dans une ville peuplée uniquement de leurs semblables, présentée comme un enfer.
C'est ce qui arrive à notre héroïne, Shina : on la découvre zoanthrope au test génétique annuel et la voilà propulsée dans un monde et dans une guerre qui lui sont étrangers. Exceptionnelle, même parmi les zoanthropes, la jeune fille devra apprendre et comprendre sa propre nature, son monde ainsi qu'à reconnaître ses amis et ses ennemis... Autant dire que quand on est une adolescente, les choses ne sont jamais vraiment aisées !
Zoanthropes est un roman jeunesse, l'écriture est donc simple et l'histoire bourrée d'actions. On ne s'ennuie pas une minute et on a peine à laisser le livre pour reprendre une activité normale. Passionnant, entraînant, le récit nous plonge dans la vie de Shina et dans un monde nouveau. On accompagne l'héroïne à la découverte d'un univers à la fois exotique et familier.
Les personnages sont attachants bien qu'un peu simplistes pour un adulte. Des adolescents plutôt bien dans leurs sabots, curieux et enclins à la désobéissance. Shina est à la fois forte et fragile parfois un peu gourde... Bref, une adolescente lambda dans une situation compliquée.
Ce livre est vraiment un coup de cœur bien que complètement dans sa catégorie (jeunesse). C'est un récit de qualité, qui aborde des thèmes sérieux avec un angle simple et facile à appréhender. C'est une petite perle que je conseillerai à tous, des plus jeunes aux plus âgés.
Un grand merci à Scrinéo Jeunesse et au Sanctuaire de la lecture pour m'avoir permis de découvrir ce roman... à quand la suite ?
Avis d'Aurélie
La Métamorphose est le premier tome de la saga Zoanthropes de Mathias Rouage, jeune auteur des Éditions Scrineo Jeunesse. L’histoire prend place dans un monde futuriste où le genre humain a évolué et où certains naissent hybrides, mi-hommes, mi-bêtes. Les humains rejettent, traquent et tuent les zoanthropes, ces hybrides qui sont considérés comme des bêtes sanguinaires. Évidemment, rien n’est aussi simple, tout n’est pas noir ou blanc et c’est la nuance que tente de nous offrir cette histoire.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ce livre ne m’a pas plu et ce, pour plusieurs raisons, malgré ses points positifs. L’histoire de fond est bien choisie : à une époque où la génétique possède une place importante dans nos têtes, imaginer un tel futur ne peut que nous pousser à réfléchir, à vivre ce roman pleinement. Le cadre spatio-temporel est bien maîtrisé, du moins pour les bases de l’histoire. Ensuite, cela se complique mais je vais y revenir plus tard.
Mon principal problème vient des personnages. À aucun moment je n’ai réussi à rentrer dans leur tête, à trouver leurs paroles ou leurs actes « naturels ». À mes yeux, ils ont sonné faux durant tout le roman. On retrouve les stéréotypes des proches de l’héroïne : la petite fouine intellectuelle (qui, en plus, a le droit d’être tête en l’air et naïve au possible), la spécialiste de la réflexion avec sang-froid qui possède également des bases en arts martiaux, la directrice qui cache des choses à l’héroïne pour ensuite capituler sans broncher à la moindre question, l’ami d’enfance qui, en une fraction de seconde, se transforme en ennemi lobotomisé, la personne en qui l’on place sa confiance et qui, finalement, nous porte le coup de grâce… Si la base de l’histoire pouvait promettre un peu d’originalité, j’ai eu l’impression d’être dans un roman lambda à cause de ces personnages clichés. Alors oui, c’est le schéma type des romans, oui il faut bien trouver des amis et des ennemis, mais je pense sincèrement qu’on peut toujours parvenir à faire du différent avec un peu de recul. Shina, l’héroïne, ne m’a pas touchée une seule fois et quand aucun des personnages secondaires ne me plaît pour rattraper le coup, cela donne une lecture laborieuse. J’ai lu ce livre rapidement, mais sans y prendre le plaisir auquel je m’attendais.
Les personnages ne sont pas les seuls en cause. Il y a plusieurs petits soucis de cohérence à mes yeux, comme l’ami lobotomisé transformé en ennemi (ceci n’est pas un spoiler, il s’agit du début du roman). Dans le contexte, les êtres humains sont élevés dans la peur de la possibilité d’être zoanthrope. Le test génétique s’effectue avant l’entrée à l’université (je reste encore sceptique sur ce choix, mais passons) et l’image des zoanthropes véhiculée par le monde humain est tout sauf flatteuse. Ainsi, on est jeune, on déteste les zoanthropes tout en ayant peur de l’être. Lorsque les résultats tombent, on est soit soulagé, soit traqué. Seulement, jusqu’au dernier moment, on vit dans le doute. Comme son voisin. Je voudrais donc savoir pourquoi l’auteur a décidé d’abrutir ses figurants (comme l'ennemi lobotomisé) en les faisant détester immédiatement leurs amis d’enfance qui se retrouvent d’un seul coup zoanthropes alors que même eux n’étaient pas certains d’être humains ! Personnellement, si un test me dit que je suis une personne possédant le gène de la sympathie, mais que mon ami d’enfance possède celui de l’être exécrable sur le papier, eh bien je ne vais pas changer d’avis d’un coup ; je vais me dire « oh là là, le pauvre » et, oui, si son gène se réveille à moment donné, je vais sûrement finir par avoir envie de lui en coller une, mais ce ne sera pas immédiat dans ma tête. Bon, peut-être ne suis-je pas moi-même lobotomisée ?
Cette parenthèse "grosse incompréhension" terminée, je vais revenir au cadre spatio-temporel. Le roman s’étale sur plusieurs mois et, malheureusement, j’ai trouvé le découpage un peu maladroit. Il y a forcément de nombreuses ellipses et je ne les ai pas toutes trouvées judicieusement choisies. C’est peut-être aussi une des raisons pour lesquelles j’ai eu du mal à me faire aux personnages : leur évolution est, elle aussi passée parfois sous silence et, sans transition, il est plus difficile de trouver le tout cohérent.
Enfin, mon dernier gros bémol : la fin. Si elle se veut percutante et mystérieuse tout en offrant quelques révélations, je n’ai pas accroché au côté « révélation de la traîtrise ». La suite apportera sûrement plus d’informations sur ce sujet, mais cela n’a fait que me conforter dans mon ressenti vis-à-vis de ce livre, à savoir qu’il ne m’a pas plu. Mon côté amoureuse des explications logiques et des rebondissements originaux explique sans aucun doute que mon avis sur ce livre n’est pas très bon.
Au-delà du négatif, je ne peux évidemment pas oublier ce qui fait quand même que ce livre n’est pas mauvais (parce que, oui, un livre qui ne me plaît pas n’est pas un mauvais livre, qui suis-je pour juger de la qualité d’un ouvrage ?). Mathias Rouage écrit bien, il a su constituer un univers futuriste intéressant et offrir une vision déplorable de l’humanité qui est très réaliste. Sa façon de montrer que notre société a le potentiel d’évoluer dans la mauvaise direction est maîtrisée et, comme je suis une pessimiste en ce qui concerne la condition humaine, je ne peux qu’aller dans son sens. Les rouages politiques, la manipulation de la population, le conditionnement de l’homme par la technologie, l’usage de l’identité génétique au détriment des êtres humains… Tout cela constitue des thèmes que l’auteur a su exploiter. Si, à mon sens, le fond n’a pas su être sublimé par l’histoire, il y a matière à faire une suite intéressante. Je ne sais pas encore si je vais avoir envie de la lire, le recul fera son œuvre, mais pour ceux qui ont été séduit ou le seront, il est clair que poursuivre l’aventure est de mise.
Malgré tout, je remercie les Éditions Scrineo Jeunesse pour cette découverte qui m’a permis de mieux cerner ce qui fait qu’un livre me plaît ou non. Et merci à l’auteur pour les moments de réflexion sur notre espèce. J’aime quand un livre, quel que soit mon avis, me fait cogiter sur l’avenir.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ce livre ne m’a pas plu et ce, pour plusieurs raisons, malgré ses points positifs. L’histoire de fond est bien choisie : à une époque où la génétique possède une place importante dans nos têtes, imaginer un tel futur ne peut que nous pousser à réfléchir, à vivre ce roman pleinement. Le cadre spatio-temporel est bien maîtrisé, du moins pour les bases de l’histoire. Ensuite, cela se complique mais je vais y revenir plus tard.
Mon principal problème vient des personnages. À aucun moment je n’ai réussi à rentrer dans leur tête, à trouver leurs paroles ou leurs actes « naturels ». À mes yeux, ils ont sonné faux durant tout le roman. On retrouve les stéréotypes des proches de l’héroïne : la petite fouine intellectuelle (qui, en plus, a le droit d’être tête en l’air et naïve au possible), la spécialiste de la réflexion avec sang-froid qui possède également des bases en arts martiaux, la directrice qui cache des choses à l’héroïne pour ensuite capituler sans broncher à la moindre question, l’ami d’enfance qui, en une fraction de seconde, se transforme en ennemi lobotomisé, la personne en qui l’on place sa confiance et qui, finalement, nous porte le coup de grâce… Si la base de l’histoire pouvait promettre un peu d’originalité, j’ai eu l’impression d’être dans un roman lambda à cause de ces personnages clichés. Alors oui, c’est le schéma type des romans, oui il faut bien trouver des amis et des ennemis, mais je pense sincèrement qu’on peut toujours parvenir à faire du différent avec un peu de recul. Shina, l’héroïne, ne m’a pas touchée une seule fois et quand aucun des personnages secondaires ne me plaît pour rattraper le coup, cela donne une lecture laborieuse. J’ai lu ce livre rapidement, mais sans y prendre le plaisir auquel je m’attendais.
Les personnages ne sont pas les seuls en cause. Il y a plusieurs petits soucis de cohérence à mes yeux, comme l’ami lobotomisé transformé en ennemi (ceci n’est pas un spoiler, il s’agit du début du roman). Dans le contexte, les êtres humains sont élevés dans la peur de la possibilité d’être zoanthrope. Le test génétique s’effectue avant l’entrée à l’université (je reste encore sceptique sur ce choix, mais passons) et l’image des zoanthropes véhiculée par le monde humain est tout sauf flatteuse. Ainsi, on est jeune, on déteste les zoanthropes tout en ayant peur de l’être. Lorsque les résultats tombent, on est soit soulagé, soit traqué. Seulement, jusqu’au dernier moment, on vit dans le doute. Comme son voisin. Je voudrais donc savoir pourquoi l’auteur a décidé d’abrutir ses figurants (comme l'ennemi lobotomisé) en les faisant détester immédiatement leurs amis d’enfance qui se retrouvent d’un seul coup zoanthropes alors que même eux n’étaient pas certains d’être humains ! Personnellement, si un test me dit que je suis une personne possédant le gène de la sympathie, mais que mon ami d’enfance possède celui de l’être exécrable sur le papier, eh bien je ne vais pas changer d’avis d’un coup ; je vais me dire « oh là là, le pauvre » et, oui, si son gène se réveille à moment donné, je vais sûrement finir par avoir envie de lui en coller une, mais ce ne sera pas immédiat dans ma tête. Bon, peut-être ne suis-je pas moi-même lobotomisée ?
Cette parenthèse "grosse incompréhension" terminée, je vais revenir au cadre spatio-temporel. Le roman s’étale sur plusieurs mois et, malheureusement, j’ai trouvé le découpage un peu maladroit. Il y a forcément de nombreuses ellipses et je ne les ai pas toutes trouvées judicieusement choisies. C’est peut-être aussi une des raisons pour lesquelles j’ai eu du mal à me faire aux personnages : leur évolution est, elle aussi passée parfois sous silence et, sans transition, il est plus difficile de trouver le tout cohérent.
Enfin, mon dernier gros bémol : la fin. Si elle se veut percutante et mystérieuse tout en offrant quelques révélations, je n’ai pas accroché au côté « révélation de la traîtrise ». La suite apportera sûrement plus d’informations sur ce sujet, mais cela n’a fait que me conforter dans mon ressenti vis-à-vis de ce livre, à savoir qu’il ne m’a pas plu. Mon côté amoureuse des explications logiques et des rebondissements originaux explique sans aucun doute que mon avis sur ce livre n’est pas très bon.
Au-delà du négatif, je ne peux évidemment pas oublier ce qui fait quand même que ce livre n’est pas mauvais (parce que, oui, un livre qui ne me plaît pas n’est pas un mauvais livre, qui suis-je pour juger de la qualité d’un ouvrage ?). Mathias Rouage écrit bien, il a su constituer un univers futuriste intéressant et offrir une vision déplorable de l’humanité qui est très réaliste. Sa façon de montrer que notre société a le potentiel d’évoluer dans la mauvaise direction est maîtrisée et, comme je suis une pessimiste en ce qui concerne la condition humaine, je ne peux qu’aller dans son sens. Les rouages politiques, la manipulation de la population, le conditionnement de l’homme par la technologie, l’usage de l’identité génétique au détriment des êtres humains… Tout cela constitue des thèmes que l’auteur a su exploiter. Si, à mon sens, le fond n’a pas su être sublimé par l’histoire, il y a matière à faire une suite intéressante. Je ne sais pas encore si je vais avoir envie de la lire, le recul fera son œuvre, mais pour ceux qui ont été séduit ou le seront, il est clair que poursuivre l’aventure est de mise.
Malgré tout, je remercie les Éditions Scrineo Jeunesse pour cette découverte qui m’a permis de mieux cerner ce qui fait qu’un livre me plaît ou non. Et merci à l’auteur pour les moments de réflexion sur notre espèce. J’aime quand un livre, quel que soit mon avis, me fait cogiter sur l’avenir.
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