Nombre de pages : 196 pages
Date de parution : 2011
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
La planète Oasia, lointaine colonie de la Terre, est à l’abandon. Jac Mauregrande en est l’un des derniers habitants. Il a choisi de vivre à l’écart du monde, s’efforçant d’oublier le remarquable astronaute qu’il a été. De la société, de la civilisation, il ne veut plus rien savoir, n’en déplaise à Jul, le facétieux robot. À l’ombre des palmiers doucement bercés par les vents du désert, Jac se contente de cultiver son jardin et de se rendre de temps en temps dans le Tréfonds malfamé, un amas d’étoiles voisin.
Les jours s’écoulent, paisibles, jusqu’à l’arrivée d’une femme…
Avec poésie, ce roman, nous entraîne à la conquête des étoiles. Il nous conte, comme un éternel recommencement, la solitude, l’amour, le dépassement de soi, l’ivresse de la découverte, le combat pour la liberté et l’avenir du genre humain.
Date de parution : 2011
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
La planète Oasia, lointaine colonie de la Terre, est à l’abandon. Jac Mauregrande en est l’un des derniers habitants. Il a choisi de vivre à l’écart du monde, s’efforçant d’oublier le remarquable astronaute qu’il a été. De la société, de la civilisation, il ne veut plus rien savoir, n’en déplaise à Jul, le facétieux robot. À l’ombre des palmiers doucement bercés par les vents du désert, Jac se contente de cultiver son jardin et de se rendre de temps en temps dans le Tréfonds malfamé, un amas d’étoiles voisin.
Les jours s’écoulent, paisibles, jusqu’à l’arrivée d’une femme…
Avec poésie, ce roman, nous entraîne à la conquête des étoiles. Il nous conte, comme un éternel recommencement, la solitude, l’amour, le dépassement de soi, l’ivresse de la découverte, le combat pour la liberté et l’avenir du genre humain.
Avis de Ianesthan
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de space opera et je ne suis pas déçue par cette redécouverte du genre.
Oasia est une planète recouverte par les sables. Il fut un temps où de nombreux colons s'y étaient établis pour exploiter les mines d'isolium qui y avait été ouvertes mais aujourd'hui, les ressources sont épuisées et leurs descendants abandonnent la planète dans l'espoir d'en rejoindre une autre plus accueillante. Après le dernier départ, il ne restera sur Oasia qu'un seul homme, Jac Mauregrande, et quelques robots dont Jul, responsable de l'organisation d'Oasia.
Jac a fait le choix de rester, décidé à profiter de la liberté que lui offre cette planète dont il est à présent le seul habitant. Mais sa tranquillité sera bientôt perturbée par l'arrivée d'une jeune scientifique désireuse d'étudier Hydra, le satellite d'Oasia.
Parallèlement, les autorités des différentes constellations s'inquiètent du passage d'un vaisseau spatial aux abords du passage interdit menant aux Nuées de Magellan, galaxies satellites qui furent il y a longtemps le siège d'un empire particulièrement belliqueux.
Pour moi, la particularité de ce livre est que jusqu'à la fin, il nous est impossible de comprendre les relations entre tous les éléments qu'il nous fait découvrir.
Mais ce qui au début m'avait paru une faiblesse, (mais où il veut en venir ? Pourquoi attire-t-il notre attention sur ça alors que ça n'a aucun rapport avec le reste ?) est finalement exploité pour dérouter le lecteur parmi toutes les pistes qui semblent s'offrir aux personnages.
Puis au bout d'un moment, on voit peu à peu se réunir les différents fils rouges que l'ont aurait jurés indépendants et les éléments dont on commençait à croire que l'auteur les avaient laissés de côté reviennent et prennent sens. Un joli coup de la part de Michel Nittis qui nous offre donc un roman très cohérent sur le plan de l'intrigue et, à mes yeux, également sur le plan technique. Je ne suis pas du tout une spécialiste mais la scientifique que je suis n'a pas relevé d'aberrations au delà des faits inexplicables présentés comme tels.
Voilà pour mon avis sur l'intrigue. Pour ce qui est des personnages principaux, je n'ai pas grand choses à dire. Ils sont parfaitement maniés et aucun ne m'a paru creux, (sauf peut être Nancy, la scientifique, et sa relation avec Jac) pour autant ils ne m'ont pas marquée. Par contre, j'ai beaucoup aimé Jul, très secondaire certes, mais particulièrement intéressant à mes yeux. Lui et d'autres robots à travers la galaxie ont été laissés plus où moins livrés à eux même, contraints de continuer leur mission à des endroits oubliés par les hommes et ils se sont peu à peu "humanisés", développant des intérêts propres.
Mais cela n'est que secondaire dans le roman.
Davantage mis en avant, on trouve les sujets comme celui de la solitude et de l'exploration de l'univers.
La solitude se retrouve à travers Jac qui souhaite trouver la paix et la liberté par ce biais. Certains passages sur Oasia où l'auteur décrit la situation et les pensées de Jac m'ont donné envie de partir en vacances sur une île déserte ou dans la montagne. Loin des hommes, seule avec ses pensées, quel repos ce serait ! Cela dit, je ne pourrai pas envisager une vie entière pareille et sans trop en révéler, cela ne semble pas être non plus le cas de notre personnage.
L'exploration de l'espace, ce besoin d'aller toujours plus loin est lui incarné par l'ami explorateur de Jac, Arpov. Ce fou/héros aussi inconscient qu'admirable revient tous juste d'une expédition solitaire dans une galaxie où nul homme avant lui n'avait jamais été. Un court passage associe les voyages dans l'espace à l'alpinisme. Venant juste de lire/voir/discuter de récits et films d'alpinisme où l'on voit l'homme se confronter à des situations parfois terribles pour la simple satisfaction, toute personnelle, d'ouvrir une voie, d'atteindre un sommet... J'ai particulièrement apprécié ce rapprochement dont la présence dans un roman SF, si pertinent soit-il avec du recul, m'a surprise (mais bon après c'est peut être un cliché du genre que je ne connais pas). J'ai trouvé ça très beau et c'est peut être bien mon passage préféré.
En conclusion, ce roman m'a plu et j'en retiens de beaux passages dans une ambiance souvent teintée de poésie. Merci aux éditions Sombres Rets et au forum Accros et Mordus pour ce partenariat qui m'ouvre de nouvelles perspectives de lecture.
Oasia est une planète recouverte par les sables. Il fut un temps où de nombreux colons s'y étaient établis pour exploiter les mines d'isolium qui y avait été ouvertes mais aujourd'hui, les ressources sont épuisées et leurs descendants abandonnent la planète dans l'espoir d'en rejoindre une autre plus accueillante. Après le dernier départ, il ne restera sur Oasia qu'un seul homme, Jac Mauregrande, et quelques robots dont Jul, responsable de l'organisation d'Oasia.
Jac a fait le choix de rester, décidé à profiter de la liberté que lui offre cette planète dont il est à présent le seul habitant. Mais sa tranquillité sera bientôt perturbée par l'arrivée d'une jeune scientifique désireuse d'étudier Hydra, le satellite d'Oasia.
Parallèlement, les autorités des différentes constellations s'inquiètent du passage d'un vaisseau spatial aux abords du passage interdit menant aux Nuées de Magellan, galaxies satellites qui furent il y a longtemps le siège d'un empire particulièrement belliqueux.
Pour moi, la particularité de ce livre est que jusqu'à la fin, il nous est impossible de comprendre les relations entre tous les éléments qu'il nous fait découvrir.
Mais ce qui au début m'avait paru une faiblesse, (mais où il veut en venir ? Pourquoi attire-t-il notre attention sur ça alors que ça n'a aucun rapport avec le reste ?) est finalement exploité pour dérouter le lecteur parmi toutes les pistes qui semblent s'offrir aux personnages.
Puis au bout d'un moment, on voit peu à peu se réunir les différents fils rouges que l'ont aurait jurés indépendants et les éléments dont on commençait à croire que l'auteur les avaient laissés de côté reviennent et prennent sens. Un joli coup de la part de Michel Nittis qui nous offre donc un roman très cohérent sur le plan de l'intrigue et, à mes yeux, également sur le plan technique. Je ne suis pas du tout une spécialiste mais la scientifique que je suis n'a pas relevé d'aberrations au delà des faits inexplicables présentés comme tels.
Voilà pour mon avis sur l'intrigue. Pour ce qui est des personnages principaux, je n'ai pas grand choses à dire. Ils sont parfaitement maniés et aucun ne m'a paru creux, (sauf peut être Nancy, la scientifique, et sa relation avec Jac) pour autant ils ne m'ont pas marquée. Par contre, j'ai beaucoup aimé Jul, très secondaire certes, mais particulièrement intéressant à mes yeux. Lui et d'autres robots à travers la galaxie ont été laissés plus où moins livrés à eux même, contraints de continuer leur mission à des endroits oubliés par les hommes et ils se sont peu à peu "humanisés", développant des intérêts propres.
Mais cela n'est que secondaire dans le roman.
Davantage mis en avant, on trouve les sujets comme celui de la solitude et de l'exploration de l'univers.
La solitude se retrouve à travers Jac qui souhaite trouver la paix et la liberté par ce biais. Certains passages sur Oasia où l'auteur décrit la situation et les pensées de Jac m'ont donné envie de partir en vacances sur une île déserte ou dans la montagne. Loin des hommes, seule avec ses pensées, quel repos ce serait ! Cela dit, je ne pourrai pas envisager une vie entière pareille et sans trop en révéler, cela ne semble pas être non plus le cas de notre personnage.
L'exploration de l'espace, ce besoin d'aller toujours plus loin est lui incarné par l'ami explorateur de Jac, Arpov. Ce fou/héros aussi inconscient qu'admirable revient tous juste d'une expédition solitaire dans une galaxie où nul homme avant lui n'avait jamais été. Un court passage associe les voyages dans l'espace à l'alpinisme. Venant juste de lire/voir/discuter de récits et films d'alpinisme où l'on voit l'homme se confronter à des situations parfois terribles pour la simple satisfaction, toute personnelle, d'ouvrir une voie, d'atteindre un sommet... J'ai particulièrement apprécié ce rapprochement dont la présence dans un roman SF, si pertinent soit-il avec du recul, m'a surprise (mais bon après c'est peut être un cliché du genre que je ne connais pas). J'ai trouvé ça très beau et c'est peut être bien mon passage préféré.
En conclusion, ce roman m'a plu et j'en retiens de beaux passages dans une ambiance souvent teintée de poésie. Merci aux éditions Sombres Rets et au forum Accros et Mordus pour ce partenariat qui m'ouvre de nouvelles perspectives de lecture.
Avis de Marly
J'ai découvert Avant que tout ne recommence dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Sombres Rets, éditions chères à mon cœur. La superbe couverture d'Elie Darco, douce et mélancolique, teintée de mystère, m'avait déjà donné envie de découvrir ce récit mais lorsque j'ai lu le résumé, j'y ai décelé l'intrigue et la vision de l'humanité à explorer.
La première chose qui me vient en tête, c'est la surprise qui m'a prise à cause de la différence entre le résumé et le récit en lui même. Je n'ai pas été déçue par cette différence mais étonnée car l'auteur arrive à créer des attentes en nous qui sont satisfaites mais surtout dépassées, dans un cadre et avec des aventures plus larges que ce qu'on pouvait imaginer.
L'histoire se passe dans un futur très éloigné et commence sur Oasia, lointaine colonie de la terre, planète recouverte par les sables où l'eau est dangereuse et le climat fourbe. Elle fut habitée par des mineurs extrayant de ses entrailles l'isolium, nouveau matériau permettant les évolutions technologiques spectaculaires qui font, par exemple, voler les vaisseaux en gravité stabilisée. Au début du récit, les habitants de la planète la quittent ce qui donne une vision assez prenante de la colonisation humaine des planètes : celles-ci sont utilisées au maximum, les hommes exploitant leurs ressources au maximum puis sont abandonnées pour recommencer ailleurs, lorsque celles ci sont épuisées. On append bien vite que seuls les humains vivent dans l'univers et que ce sont de nombreux voyages qui ont colonisé peu à peu les planètes pour des nouveaux départs, de nouvelles civilisations basées pourtant sur les échanges et les voyages entre différentes planètes.
Jac Mauregrande, ancien voyageur interstellaire, décide de rester seul sur Oasia, fuyant la folie des hommes et cherchant la tranquillité dans la solitude. Il découvre seul les joies de l'agriculture, de l'observation, de la réflexion et du silence. Une vie apaisée dans laquelle on arrive à se transporter. Comme Jac, on est pas impatient d'aventures ou de rencontres. Le temps passe comme les vents sur Oasia et paisiblement, on accepte de vivre les aventures de Jac à leur propre allure. Cependant, ce calme quotidien est bouleversé lorsque la jeune terrienne et scientifique Nancy Beaupré débarque sur Oasia dans son étrange vaisseau basthyscaphe. Avec elle, questions et explorations animent Jac et son ami Folco, et tous trois partent à l'aventure, découvrir Hydra, le mystérieux satellite d'Oasia...
J'ai préféré la deuxième partie, la dernière frontière, à la première, les fontaines d'Oasia.
Dans la première partie, l'univers et l'atmosphère s'installent, plus que l'intrigue. Les personnages partent à l'aventure, et se découvrent eux mêmes et le lecteur les découvre en même temps. Car le lecteur n'est pas omniscient, il explore ce futur en avançant dans l'histoire, les anecdotes sur la technologie servant de prétextes pour expliquer ce monde. Les péripéties avancent doucement mais sûrement. Les héros ne sont pas surpris, sur le qui vive ou impatients. Ils laissent les évènements arriver, confiants et sûrs de leurs capacités pour s'en sortir. Et étrangement, le lecteur lui non plus n'est pas impatient. Il se laisse porter au rythme des eaux d'Oasia ou d'Hydra, il se laisse porter par les évènements, doucement. Confortée par la confiance de Jac, sa connaissance du monde, ses intuitions, intriguée par la mystérieuse Nancy, ses buts, ses recherches, ses révélations, amusée par Folco, irritée, intriguée, titillée grâce à toutes les interrogations qu'il soulève. J'ai été émue aussi par Jul le robot, attendrie mais pas surprise, avenant et tendre envers lui.
Ces personnages dressent le tableau d'une histoire qui nous emporte au fil des pages vers le dénouement d'une mystérieuse aventure, la résolution d'une question par Jac. Evidemment, c'est ce dont on ne pouvait douter dès le départ. Jac nous entraîne dans son sillage par sa présence et sa prestance.
C'est ce qui m'a fait préférer la deuxième partie, sans doute la façon dont Jac nous emporte dans ses aventures et ses décisions. Pour moi, la première partie, malgré sa taille plus importante que la deuxième, n'était qu'un prologue, une manière de poser l'atmosphère et les informations. Alors que la deuxième partie est si prenante, haletante ! On y découvre différentes castes parmi un peuple inconnu, sur une planète neuve à nos yeux, on apprend à connaître leur société, leurs conflits, on a peur pour leur avenir, pour leurs habitants, leurs héros...
J'ai été totalement emportée par cette deuxième partie qui aurait mérité tellement plus ! Pour moi, il s'agissait d'un tome deux qui aurait pu être grossi. Et pourtant, cette partie est parfaite. Telle une nouvelle, elle apporte les questions et les réponses, des portraits de personnages et de castes suffisants, une intrigue qui évolue dans l'ordre, logique et nous entraîne agréablement, rapidement et même "amoureusement" envers cette planète et cette civilisation !
On veut le salut de ce peuple, découvrir les actants, les castes, leur avenir, les aider, vivre les péripéties qui les sauveront et les suivre au bout de l'univers !
J'aurai aimé comme beaucoup en savoir plus sur la relation entre Nancy et Jac mais c'est à nous de l'imaginer. Une suite à envisager, un univers où se projeter, à nous de faire vivre nos nouveaux héros. Car ils sont là haut, peut-être dans un univers imaginaire mais ils voyagent, ils vivent, ils construisent. Tout comme Jac et Nancy construiront ensemble leur avenir ?
Seul reste Jul, héros secondaire et solitaire qui pourtant retient notre attention, attriste et qu'on préfère oublier. Car ce n'est qu'un robot au cœur d'or mais qu'il lui n'arrive pas à oublier ces humains qui réveillent en lui une nostalgie de la vie. Un doux et triste paradoxe qui laisse une touche d'amertume mais d'espoir, lorsqu'on pense que les robots, même eux, aiment les humaines plus qu'ils ne s'aiment eux mêmes.
Un livre sans aucune faute ni coquille, un travail remarquable de la part de l'équipe éditoriale, très appréciable. Une lecture douce, limitée dans les pages mais illimitée dans l'espace. Elle nous emporte dans un univers imaginaire, ces étoiles, là haut, "et la question reste posée : irons-nous un jour?".
La première chose qui me vient en tête, c'est la surprise qui m'a prise à cause de la différence entre le résumé et le récit en lui même. Je n'ai pas été déçue par cette différence mais étonnée car l'auteur arrive à créer des attentes en nous qui sont satisfaites mais surtout dépassées, dans un cadre et avec des aventures plus larges que ce qu'on pouvait imaginer.
L'histoire se passe dans un futur très éloigné et commence sur Oasia, lointaine colonie de la terre, planète recouverte par les sables où l'eau est dangereuse et le climat fourbe. Elle fut habitée par des mineurs extrayant de ses entrailles l'isolium, nouveau matériau permettant les évolutions technologiques spectaculaires qui font, par exemple, voler les vaisseaux en gravité stabilisée. Au début du récit, les habitants de la planète la quittent ce qui donne une vision assez prenante de la colonisation humaine des planètes : celles-ci sont utilisées au maximum, les hommes exploitant leurs ressources au maximum puis sont abandonnées pour recommencer ailleurs, lorsque celles ci sont épuisées. On append bien vite que seuls les humains vivent dans l'univers et que ce sont de nombreux voyages qui ont colonisé peu à peu les planètes pour des nouveaux départs, de nouvelles civilisations basées pourtant sur les échanges et les voyages entre différentes planètes.
Jac Mauregrande, ancien voyageur interstellaire, décide de rester seul sur Oasia, fuyant la folie des hommes et cherchant la tranquillité dans la solitude. Il découvre seul les joies de l'agriculture, de l'observation, de la réflexion et du silence. Une vie apaisée dans laquelle on arrive à se transporter. Comme Jac, on est pas impatient d'aventures ou de rencontres. Le temps passe comme les vents sur Oasia et paisiblement, on accepte de vivre les aventures de Jac à leur propre allure. Cependant, ce calme quotidien est bouleversé lorsque la jeune terrienne et scientifique Nancy Beaupré débarque sur Oasia dans son étrange vaisseau basthyscaphe. Avec elle, questions et explorations animent Jac et son ami Folco, et tous trois partent à l'aventure, découvrir Hydra, le mystérieux satellite d'Oasia...
J'ai préféré la deuxième partie, la dernière frontière, à la première, les fontaines d'Oasia.
Dans la première partie, l'univers et l'atmosphère s'installent, plus que l'intrigue. Les personnages partent à l'aventure, et se découvrent eux mêmes et le lecteur les découvre en même temps. Car le lecteur n'est pas omniscient, il explore ce futur en avançant dans l'histoire, les anecdotes sur la technologie servant de prétextes pour expliquer ce monde. Les péripéties avancent doucement mais sûrement. Les héros ne sont pas surpris, sur le qui vive ou impatients. Ils laissent les évènements arriver, confiants et sûrs de leurs capacités pour s'en sortir. Et étrangement, le lecteur lui non plus n'est pas impatient. Il se laisse porter au rythme des eaux d'Oasia ou d'Hydra, il se laisse porter par les évènements, doucement. Confortée par la confiance de Jac, sa connaissance du monde, ses intuitions, intriguée par la mystérieuse Nancy, ses buts, ses recherches, ses révélations, amusée par Folco, irritée, intriguée, titillée grâce à toutes les interrogations qu'il soulève. J'ai été émue aussi par Jul le robot, attendrie mais pas surprise, avenant et tendre envers lui.
Ces personnages dressent le tableau d'une histoire qui nous emporte au fil des pages vers le dénouement d'une mystérieuse aventure, la résolution d'une question par Jac. Evidemment, c'est ce dont on ne pouvait douter dès le départ. Jac nous entraîne dans son sillage par sa présence et sa prestance.
C'est ce qui m'a fait préférer la deuxième partie, sans doute la façon dont Jac nous emporte dans ses aventures et ses décisions. Pour moi, la première partie, malgré sa taille plus importante que la deuxième, n'était qu'un prologue, une manière de poser l'atmosphère et les informations. Alors que la deuxième partie est si prenante, haletante ! On y découvre différentes castes parmi un peuple inconnu, sur une planète neuve à nos yeux, on apprend à connaître leur société, leurs conflits, on a peur pour leur avenir, pour leurs habitants, leurs héros...
J'ai été totalement emportée par cette deuxième partie qui aurait mérité tellement plus ! Pour moi, il s'agissait d'un tome deux qui aurait pu être grossi. Et pourtant, cette partie est parfaite. Telle une nouvelle, elle apporte les questions et les réponses, des portraits de personnages et de castes suffisants, une intrigue qui évolue dans l'ordre, logique et nous entraîne agréablement, rapidement et même "amoureusement" envers cette planète et cette civilisation !
On veut le salut de ce peuple, découvrir les actants, les castes, leur avenir, les aider, vivre les péripéties qui les sauveront et les suivre au bout de l'univers !
J'aurai aimé comme beaucoup en savoir plus sur la relation entre Nancy et Jac mais c'est à nous de l'imaginer. Une suite à envisager, un univers où se projeter, à nous de faire vivre nos nouveaux héros. Car ils sont là haut, peut-être dans un univers imaginaire mais ils voyagent, ils vivent, ils construisent. Tout comme Jac et Nancy construiront ensemble leur avenir ?
Seul reste Jul, héros secondaire et solitaire qui pourtant retient notre attention, attriste et qu'on préfère oublier. Car ce n'est qu'un robot au cœur d'or mais qu'il lui n'arrive pas à oublier ces humains qui réveillent en lui une nostalgie de la vie. Un doux et triste paradoxe qui laisse une touche d'amertume mais d'espoir, lorsqu'on pense que les robots, même eux, aiment les humaines plus qu'ils ne s'aiment eux mêmes.
Un livre sans aucune faute ni coquille, un travail remarquable de la part de l'équipe éditoriale, très appréciable. Une lecture douce, limitée dans les pages mais illimitée dans l'espace. Elle nous emporte dans un univers imaginaire, ces étoiles, là haut, "et la question reste posée : irons-nous un jour?".
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