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mardi 1 avril 2014

La Fée de la Mousse de Philippe H. Besancenet

Nombre de pages : 138 pages
Date de parution : février 2013
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
Bienvenue au Royaume de Gwann ! Avec son monstre ravisseur de princesse, ses momies tueuses, sa fée sans baguette, son festival folk et des bains de boue à volonté, vous vous sentirez vite à l’aise. Ici, rien n’est comme il paraît être. On y trouve la gloire comme la mort, les ennuis comme l’amour.
"Dans le marais, personne ne vous entend crier."

Les Princesses, tout le monde le sait, attendent leur champion au sommet d’une haute tour. On oublie un peu vite les chevaliers qui doivent défaire les monstres au bas dudit édifice. C’est une sombre tradition, dans l’ordre des choses de ce royaume, qui a néanmoins le mérite d’empêcher le premier venu de ravir les demoiselles. Une telle quête ne s’improvise pas !

Le mot de l'éditeur :

La Fée de la Mousse est un court roman qui s'inspire des contes classiques mais les détourne avec humour. La lutte contre les préjugés, la préservation de la nature, sont deux de ses principaux messages. Il intéressera les jeunes adultes et tous ceux qui pensent que quelque part, les fées existent encore.




Avis de Missdeath
Je tenais à remercier les éditions Le P'tit Golem et le forum A&M pour m'avoir fait découvrir La Fée de la Mousse de P.H. Besancenet lors d'un partenariat.
J'avais déjà entendu parler de cet auteur avec Le Magicien et le Golem qui avait fait pas mal de bruit sur la blogosphère. Je ne l’ai jamais lu, mais je compte me rattraper. Je suis très contente d’avoir découvert cet auteur.

La Fée de la Mousse est un conte moderne dans lequel on retrouve un prince (pas trop) charmant, une princesse dans une tour, une fée et une même une vilaine sorcière ! Tous les éléments sont présents pour avoir un conte digne de ce nom mais certains d’entre eux modernisent le conte et le rendent très léger à lire. L'humour de l'auteur et la caricature des personnages permettent au lecteur de passer un agréable moment et de s’évader pour une durée qui m’a paru trop courte.

Le début du conte est classique, mais le récit dérive vite en raison du caractère du Prince. En effet, ce Prince est très méticuleux mais pas très vaillant. De ce fait, le moindre imprévu lui fera perdre ses moyens et c’est ainsi que le récit devient innovant. Au cours de son périple, ce personnage fait la rencontre de plusieurs autres dont la fée de la mousse : Odla. Leurs deux mondes et leurs idéologies diffèrent mais comme l'on peut s'y attendre, ces personnages vont se rapprocher et apprendre à se connaître et à s’apprécier. Cette fée est selon moi parfaite, elle a un sacré tempérament mais reste toujours disponible pour les habitants de son marais. Tout le monde tient à elle et souhaite la protéger (tout le monde sauf les méchants bien entendu), et il en va de même pour le lecteur.

L'aventure de nos personnages est semée d'embuches qu'ils écartent avec plus ou moins de succès. Le lecteur va de surprise en surprise, en effet, l’auteur n’est pas tendre avec ses personnages ! Il y a du suspens et, bien que l’on devine la fin, la dernière page surprend une dernière fois le lecteur. Cette fin m’a laissé un sourire sur le visage, un bon moment après avoir terminé la lecture.

Enfin, l’écriture de l’auteur est vraiment agréable. Dans la littérature actuelle, le langage soutenu se fait plus rare. Cependant, il est employé dans ce roman. Cela ne nuit pas à la compréhension de la trame de l'histoire et ne gâche en rien la lecture, bien au contraire. En effet, j'ai pris plaisir à découvrir et à redécouvrir des mots que je n'ai pas l'habitude d'employer. A contrario, la narration est très légère ce qui permet de terminer le conte en une après-midi.

Je suis très heureuse d’avoir pu participer à ce partenariat et n’hésiterai pas à parler de cet auteur et des éditions Le P'tit Golem autour de moi.


Avis de Lolly
Dans les contes, le rôle des fées est de venir en aide à ceux qui en ont besoin. Tout le monde le sait, y compris Ódla, la fée de la mousse. Cette dernière décide donc de faire honneur à ces légendes et part au service des habitants du royaume. Mais, entre sauvegarder le marais, conduire le prince auprès de sa promise, sauver les créatures magiques qui lui tiennent compagnie et échapper aux méchants qui veulent sa peau, elle n’a pas la tâche facile. D’autant plus qu’Ódla n’a pas de baguette magique !

Ce magnifique conte pour adultes nous emmène sur les traces de cette fée peu ordinaire qui rêve de faire le bien. L’auteur joue avec adresse sur les clichés et stéréotypes de ce genre littéraire, y ajoutant une touche personnelle qui fait la différence. Qui a déjà rencontré des momies dans un conte de fées, ou un liron ? Une bonne dose d’originalité, donc, qui nous promène de surprise en surprise, conservant ainsi un certain suspense jusque dans les dernières pages.

Le conte commence de manière plutôt classique : un prince qui doit retrouver sa princesse, enfermée dans sa tour ; une méchante reine qui veut du mal à de gentilles créatures ; une fée aimée de ses compagnons qui rêve de sauver son marais adoré... Toutefois, d’autres éléments surprenants s’ajoutent peu à peu, et le passage du classique au moderne se fait en douceur, tout en conservant la magie du genre.
La plume de l’auteur est magique. Fluide et élégante, elle nous entraîne dans la visite d’un royaume un peu particulier. Entre descriptions imagées et dialogues vivants, l’équilibre est parfait et fait écho au rythme de l’action.

La fée de la mousse est un magnifique conte de fées. Mêlant stéréotypes et originalité, Philippe H. Besancenet nous invite à la réflexion au moyen d’une histoire en apparence simple. C’est un livre qui peut être lu à plusieurs niveaux, mais que je recommande avant tout à un public mature en raison du vocabulaire recherché et des subtilités qui se cachent dans le texte. De plus jeunes lecteurs se laisseront sans aucun doute séduire, eux aussi, mais risquent de passer à côté de quelques aspects intéressants de la lecture.

Je remercie le forum A&M, et tout particulièrement Aurélie, pour l’organisation de ce partenariat qui m’a permis de découvrir un livre entraînant, original et magique. Merci également aux Éditions du P’tit Golem pour leur confiance et, tout naturellement, à l’auteur pour sa magnifique histoire. Ce qui est sûr, c’est que je vais m’intéresser de près d’autres de ses œuvres, Le magicien de Golem et Fées à la chaîne.


Avis d'Aurélie
La Fée de la Mousse m’a attirée par sa quatrième de couverture qui annonce un conte de « Fées » différent et léger. Finalement, une fois la lecture terminée, je me suis rendu compte que ce n’était pas une histoire si légère que ça, mais plutôt profonde et touchante, une histoire à laquelle je ne m’attendais pas, mais qui m’a énormément touchée.

Ódla est une jeune fée naïve et pleine de bonté, qui s’est promis d’accomplir son travail de fée à sa majorité, à savoir, aider les autres, comme dans les récits. Mais, sans guide, cette mission s’annonce compliquée. C’est en rencontrant un prince dénué de la prestance stéréotypée des histoires féériques qu’elle se lance dans sa première aventure. Pour le meilleur comme pour le pire.

La construction du livre mêle deux histoires en parallèle dont le lien n’est pas évident au premier abord. Pourtant, à aucun moment, je n’ai été gênée par ce style et c’est sans surprise que la logique de ce choix arrive à la fin. Ces deux histoires qui n’en sont au final qu’une m’ont tout de suite arrachée à mon quotidien et j’ai pris un grand plaisir à lire ce livre. La légèreté apparente masquant en réalité une histoire plutôt dure rajoute du charme à la lecture et j’ai été séduite, autant par le fond que par la forme. L’auteur écrit bien, mène avec brio son histoire ainsi que ses personnages.

Parlons d’eux, justement. Ódla est rafraichissante : toute mignonne, naïve, plus forte que ce qu’on peut croire, elle m’a touchée dès le départ. Amaury, le prince, a lui aussi su me séduire : son côté non stéréotypé et complètement perdu constitue ce qui me plaît : l’inattendu. J’aime lorsqu’un livre me surprend par son originalité et, ici, c’est le cas. Les autres personnages sont bien construits, quel que soit leur rôle. Je ne vais pas m’étaler sur le sujet pour ne pas trop en dire mais je suis tout de même obligée d’aborder le cas de l’homme-cerf. Ce personnage m’a émue, ses regrets, sa honte, ce qu’il a vécu… Tout en lui a su me conquérir. Son souci de préserver les siens sans y parvenir, sa peur d’affronter les gens qu’il aime et d’avoir à avouer la faute qu’il n’a commise que parce qu’il était sous l’emprise d’une sorcière, les drames qui se sont ensuite enchaînés… Philippe Besancenet a créé des personnages exquis en tous points ! Même les plus étranges, comme les hommes bruns, ont une histoire étonnante et accrocheuse. Vraiment, je ne peux que saluer ce travail de maître.

L’écriture, l’histoire, les personnages, les rebondissements ; tout, dans ce livre, vise juste. Les contes pour enfants m’ont toujours plu et ce conte pour plus grands me conforte dans l’idée qu’il n’y a pas d’âge pour aimer les fées, les princesses et les princes. Les défauts qu’on ne leur voyait pas en étant plus jeunes font leur force quand on grandit. Je crois que c’est par ses faiblesses que j’aime le héro d’un livre et, ici, les faiblesses des personnages les mettent en valeur à merveille.

Merci aux Éditions P’tit Golem ainsi qu’au forum A&M pour cette lecture rafraîchissante et touchante. Et merci à Philippe Besancenet d’avoir partagé une nouvelle fois un peu de son univers avec ses lecteurs : j’ai été conquise par Fées à la chaîne et cette nouvelle lecture confirme mon avis sur le talent de cet auteur.

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