Nombre de pages : 115 pages
Date de parution : 1819 (1er mars 2012 pour la réédition)
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
Au mois de mai 1816, le poète anglais Lord Byron, son médecin et secrétaire John Polidori, Mary Godwin (future Mary Shelley) et le philosophe et poète Percy Shelley passaient des vacances au bord du lac de Genève. Le soir, réunis autour du feu, ils aimaient se lire à haute voix des poèmes sur les vampires. Par une nuit particulièrement agitée, ils décidèrent de se divertir en écrivant chacun une histoire de fantôme. Mary Godwin, qui avait dix-neuf ans, commença ce qui allait devenir Frankenstein (1818) ; Lord Byron écrivit un fragment sur un vampire aristocrate appelé Darvell. À partir de ce fragment, Polidori, alors âgé de vingt-et-un ans, écrivit Le Vampyre.
Édition nouvelle suivie de Le Comte Ruthwen ou les Vampires de Cyprien Bérard
Date de parution : 1819 (1er mars 2012 pour la réédition)
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
Au mois de mai 1816, le poète anglais Lord Byron, son médecin et secrétaire John Polidori, Mary Godwin (future Mary Shelley) et le philosophe et poète Percy Shelley passaient des vacances au bord du lac de Genève. Le soir, réunis autour du feu, ils aimaient se lire à haute voix des poèmes sur les vampires. Par une nuit particulièrement agitée, ils décidèrent de se divertir en écrivant chacun une histoire de fantôme. Mary Godwin, qui avait dix-neuf ans, commença ce qui allait devenir Frankenstein (1818) ; Lord Byron écrivit un fragment sur un vampire aristocrate appelé Darvell. À partir de ce fragment, Polidori, alors âgé de vingt-et-un ans, écrivit Le Vampyre.
Édition nouvelle suivie de Le Comte Ruthwen ou les Vampires de Cyprien Bérard
Avis de Noisette2011
En tout premier lieu, j'ai apprécié le prologue de ces deux histoires. Je ne m'y connais pas tellement en classiques, je dois dire, et j'ai toujours pensé que le livre écrit par Bram Stoker était le premier livre "connu" concernant le mythe des vampires. Le fait de connaître aussi l'origine de ces deux histoires qui se complètent rajoute un petit plus à notre lecture.
Dans la première histoire, nous suivons donc Aubrey un jeune gentilhomme fortuné qui croit fortement en la bonté des gens et du monde, et qui possède une vision de la romance très idéalisée, voir beaucoup trop... Autant dire qu'il va vite déchanter lorsque son chemin va croiser la route de Lord Ruthven, vampyre de son état. Ici, il n'est pas question de meurtres sanglants, ni de pouvoirs surnaturels détenus par celui-ci, à part celui de la parole envoûtante. Lord Ruthven réussit à mettre tout le monde dans sa poche et à extorquer les plus malheureux d'entre eux jusqu'à ce qu'il ne leur reste plus rien...
Aubrey décide donc de se mettre à la poursuite de ce sombre individu afin de l'éradiquer une bonne fois pour toutes. Malheureusement, les choses ne se déroulent pas comme il pouvait le souhaiter, bien au contraire...
J'ai aimé lire cette première partie car je n'ai jamais lu de livre de ce style (à part à l'école) et je suis assez vite rentrée dans l'histoire. Les choses sont simples et nous montrent le monde tel qu'il est réellement, peuplé de "monstres" qui n'hésiteront pas une seconde à vous prendre tout ce qui compte pour vous, surtout ce qui est le plus important à vos yeux. Une bonne critique de la société, donc...
Concernant la deuxième partie de l'histoire, nous retrouvons Aubrey, toujours à la recherche de Lord Ruthven mais, cette fois-ci, sa route va croiser celle d'un allié qui a perdu son premier amour suite aux manigances du vampyre.
J'ai été un peu déçue par cette deuxième histoire. Elle est découpée elle-même en plusieurs morceaux, tantôt l'on suit nos deux amis, tantôt on nous raconte une histoire concernant le vampyre. Il n'y a donc pas réellement de fin , on ne sait pas ce qu'il advient de nos chers amis. Cela m'a un peu perturbée que le livre se termine de cette façon, alors que nous étions en train de suivre nos amis sur la quête de leur vengeance. J'aurais tant aimé savoir ce qu'il advenait d'eux et surtout si ils ont réussi à mettre la main sur leur ennemi ultime.
Ces deux histoires sont surtout une critique de la société et aussi de l'amour que peuvent se porter deux êtres, surtout lorsque ceux-ci appartiennent à deux classes différentes où s'aimer devient impossible et interdit. J'ai même trouvé que le vampyre passait en second plan, bien après la romance.
Je tiens à remercier la maison d'édition Aux forges de Vulcain pour ce partenariat et je tiens aussi à m'excuser si je n'ai pas su apprécier ce roman à sa juste valeur, étant donné le peu de livres classiques que je lis. Mais je ne regrette pas cette lecture, qui m'a permis de voir d'autres choses et aussi une autre version des vampires ; notamment l'une des toutes premières apparitions de ces monstres sanguinaires dans la littérature. Sans oublier le forum d'accros et mordus qui m'a permis de participer à ce partenariat.
Dans la première histoire, nous suivons donc Aubrey un jeune gentilhomme fortuné qui croit fortement en la bonté des gens et du monde, et qui possède une vision de la romance très idéalisée, voir beaucoup trop... Autant dire qu'il va vite déchanter lorsque son chemin va croiser la route de Lord Ruthven, vampyre de son état. Ici, il n'est pas question de meurtres sanglants, ni de pouvoirs surnaturels détenus par celui-ci, à part celui de la parole envoûtante. Lord Ruthven réussit à mettre tout le monde dans sa poche et à extorquer les plus malheureux d'entre eux jusqu'à ce qu'il ne leur reste plus rien...
Aubrey décide donc de se mettre à la poursuite de ce sombre individu afin de l'éradiquer une bonne fois pour toutes. Malheureusement, les choses ne se déroulent pas comme il pouvait le souhaiter, bien au contraire...
J'ai aimé lire cette première partie car je n'ai jamais lu de livre de ce style (à part à l'école) et je suis assez vite rentrée dans l'histoire. Les choses sont simples et nous montrent le monde tel qu'il est réellement, peuplé de "monstres" qui n'hésiteront pas une seconde à vous prendre tout ce qui compte pour vous, surtout ce qui est le plus important à vos yeux. Une bonne critique de la société, donc...
Concernant la deuxième partie de l'histoire, nous retrouvons Aubrey, toujours à la recherche de Lord Ruthven mais, cette fois-ci, sa route va croiser celle d'un allié qui a perdu son premier amour suite aux manigances du vampyre.
J'ai été un peu déçue par cette deuxième histoire. Elle est découpée elle-même en plusieurs morceaux, tantôt l'on suit nos deux amis, tantôt on nous raconte une histoire concernant le vampyre. Il n'y a donc pas réellement de fin , on ne sait pas ce qu'il advient de nos chers amis. Cela m'a un peu perturbée que le livre se termine de cette façon, alors que nous étions en train de suivre nos amis sur la quête de leur vengeance. J'aurais tant aimé savoir ce qu'il advenait d'eux et surtout si ils ont réussi à mettre la main sur leur ennemi ultime.
Ces deux histoires sont surtout une critique de la société et aussi de l'amour que peuvent se porter deux êtres, surtout lorsque ceux-ci appartiennent à deux classes différentes où s'aimer devient impossible et interdit. J'ai même trouvé que le vampyre passait en second plan, bien après la romance.
Je tiens à remercier la maison d'édition Aux forges de Vulcain pour ce partenariat et je tiens aussi à m'excuser si je n'ai pas su apprécier ce roman à sa juste valeur, étant donné le peu de livres classiques que je lis. Mais je ne regrette pas cette lecture, qui m'a permis de voir d'autres choses et aussi une autre version des vampires ; notamment l'une des toutes premières apparitions de ces monstres sanguinaires dans la littérature. Sans oublier le forum d'accros et mordus qui m'a permis de participer à ce partenariat.
Avis de Lady Swan
Récemment, j'ai découvert que Bram Stoker n'était pas réellement le père du roman vampirique. Le personnage de Dracula a traversé les décennies, mais d'autres hommes ont écrit des récits autour de ce mythe bien avant lui. John Polidori en fait partie. Il a écrit Le vampyre vers 1819, soit près de quatre-vingt ans avant Dracula. Cette édition ne contient pas seulement cette nouvelle, mais aussi celle de Cyprien Bérard, qui a repris les personnages de John Polidori pour créer sa propre histoire. Je tenterai donc de faire la meilleure chronique que je peux avec les maigres connaissances que j'ai en la matière.
Tout d'abord, les éditions Aux forges de Vulcain ont inséré une introduction à chacune des deux nouvelles afin d'éclaircir certains points avant que l'on ne commence la lecture. Ces textes ont été d'une très grande aide et m'ont certainement permis de mieux comprendre ce que je m'apprêtais à lire.
Il ne faut pas s'attendre à avoir une histoire sanglante de vampires prêts à tout pour assouvir leur soif de sang.
La nouvelle raconte les aventures du jeune Aubrey, un orphelin anglais. Il est d'un naturel naïf et ose croire en la beauté des gens et de la vie. Ses perceptions changent lorsqu'il rencontre pour la première fois Lord Ruthwen. Cet homme semble être capable d'envoûter les gens qu'il croise par sa beauté et sa pâleur irréelle. Aubrey le suit dans ses voyages pendant quelques temps, mais il change rapidement d'idée et désire s'en détacher. Sauf que Lord Ruthwen n'est pas facile à semer...
J'ai aimé cette nouvelle car elle contient tous les éléments qui ont contribué à bâtir le vampire d'aujourd'hui.
Il est de plus en plus rare de lire des textes authentiques comme celui-là. Certains auront une impression de déjà vu, mais c'est plutôt l'inverse. Ce n'est pas du "déjà vu" mais plutôt du "jamais vu", à cette époque. C'est là toute la beauté de lire des classiques. J'ai aimé le rythme rapide, les pages qui se succèdent à une vitesse effarante. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai aimé le style d'écriture même s'il est parfois difficile à lire. La nouvelle est courte et s'en tient à l'essentiel. Malgré le côté fantastique du récit, on ressent une critique de la société et la vision de l'auteur reste actuelle. Elle est subtile mais en y prêtant vraiment attention, celle-ci nous frappe de plein fouet.
Si je m’étais arrêtée à la première partie, j’aurais été satisfaite, je dois admettre la deuxième m’a vraiment déçue car c’est plutôt une reprise de la nouvelle de John Polidori. Tout se passe très rapidement, les évènements s'enchaînent, mais ne semblent pas avoir de fil conducteur. J'ai trouvé que le vampire était en second plan. Bref, j'aurais aimé un peu plus de consistance.
En conclusion, j'ai aimé ce petit roman. Il m'a fait découvrir un autre texte fondateur du mythe du vampire et, pour cela, je remercie les éditions Aux forges de Vulcain ainsi que le forum Le sanctuaire de la lecture.
Tout d'abord, les éditions Aux forges de Vulcain ont inséré une introduction à chacune des deux nouvelles afin d'éclaircir certains points avant que l'on ne commence la lecture. Ces textes ont été d'une très grande aide et m'ont certainement permis de mieux comprendre ce que je m'apprêtais à lire.
Il ne faut pas s'attendre à avoir une histoire sanglante de vampires prêts à tout pour assouvir leur soif de sang.
La nouvelle raconte les aventures du jeune Aubrey, un orphelin anglais. Il est d'un naturel naïf et ose croire en la beauté des gens et de la vie. Ses perceptions changent lorsqu'il rencontre pour la première fois Lord Ruthwen. Cet homme semble être capable d'envoûter les gens qu'il croise par sa beauté et sa pâleur irréelle. Aubrey le suit dans ses voyages pendant quelques temps, mais il change rapidement d'idée et désire s'en détacher. Sauf que Lord Ruthwen n'est pas facile à semer...
J'ai aimé cette nouvelle car elle contient tous les éléments qui ont contribué à bâtir le vampire d'aujourd'hui.
Il est de plus en plus rare de lire des textes authentiques comme celui-là. Certains auront une impression de déjà vu, mais c'est plutôt l'inverse. Ce n'est pas du "déjà vu" mais plutôt du "jamais vu", à cette époque. C'est là toute la beauté de lire des classiques. J'ai aimé le rythme rapide, les pages qui se succèdent à une vitesse effarante. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai aimé le style d'écriture même s'il est parfois difficile à lire. La nouvelle est courte et s'en tient à l'essentiel. Malgré le côté fantastique du récit, on ressent une critique de la société et la vision de l'auteur reste actuelle. Elle est subtile mais en y prêtant vraiment attention, celle-ci nous frappe de plein fouet.
Si je m’étais arrêtée à la première partie, j’aurais été satisfaite, je dois admettre la deuxième m’a vraiment déçue car c’est plutôt une reprise de la nouvelle de John Polidori. Tout se passe très rapidement, les évènements s'enchaînent, mais ne semblent pas avoir de fil conducteur. J'ai trouvé que le vampire était en second plan. Bref, j'aurais aimé un peu plus de consistance.
En conclusion, j'ai aimé ce petit roman. Il m'a fait découvrir un autre texte fondateur du mythe du vampire et, pour cela, je remercie les éditions Aux forges de Vulcain ainsi que le forum Le sanctuaire de la lecture.
Avis de chtitepuce
Je remercie les éditions Aux forges de Vulcain et le forum A&M pour ce partenariat.
Le vampyre, de John Polidori, est suivi du Comte Ruthwen ou Les vampires, de Cyprien Bérard.
Ces deux « nouvelles » se suivent parfaitement et se complètent.
Dans Le vampyre, nous suivons la descente aux enfers d’Aubrey, qui fait un jour la connaissance de Lord Ruthwen, un vampire.
Nous avons presque une suite avec Le Comte Ruthwen car nous nous retrouvons certains personnages mais avec un tout autre héros, Léonti.
En partant à la poursuite du vampire, Léonti rencontrera des gens qui lui raconteront différentes légendes qui impliquent étrangement le même personnage.
Ces deux romans sont très courts, je les ai trouvés un peu ennuyeux, car il y a beaucoup de descriptions. L’intrigue reste intéressante pour quelqu’un qui n’a rien contre les textes dans ce style.
Le deuxième m’a paru plus attrayant que le premier, Léonti part en quête de vengeance et rencontre deux autres hommes dont un que l’on connaît.
Je suis partagée quant à la description de Lord Ruthven car, même si nous savons ce qu’il est, nous apprenons très peu de choses sur lui. Il passe surtout pour un homme froid et sadique.
Que dire sur les personnages ? On en apprend très peu sur eux. Lord Ruthven est un vampire manipulateur et sadique. Aubrey se laisse berner, il est innocent et naïf, tout comme Léonti qui, par amour, est prêt à tout.
Les femmes sont faibles. Les auteurs nous montrent qu’elles sont aveugles aux conseils et aux mises en garde. Elles n’ont d’yeux que pour l’amour et leur compagnon.
Il y a beaucoup de descriptions dans le texte de John Polidori ; écrit en 1819, le vocabulaire et les tournures m'ont paru lourdes, je pense que c'est pour cela que je n'ai pas accroché. Quant au texte de Cyprien Bérard, il est un peu plus léger puisque plus récent. Il y a plus de dialogues et les différentes parties permettent de passer à autre chose sans trop s’ennuyer.
Il m’a fallu pas mal de temps pour finir cet ouvrage malgré sa taille. Vous aurez compris que je n’ai pas été prise de passion et que j’ai même été déçue, surtout par la fin du dernier texte, où l’auteur nous laisse sur notre faim, si je puis dire.
Le vampyre, de John Polidori, est suivi du Comte Ruthwen ou Les vampires, de Cyprien Bérard.
Ces deux « nouvelles » se suivent parfaitement et se complètent.
Dans Le vampyre, nous suivons la descente aux enfers d’Aubrey, qui fait un jour la connaissance de Lord Ruthwen, un vampire.
Nous avons presque une suite avec Le Comte Ruthwen car nous nous retrouvons certains personnages mais avec un tout autre héros, Léonti.
En partant à la poursuite du vampire, Léonti rencontrera des gens qui lui raconteront différentes légendes qui impliquent étrangement le même personnage.
Ces deux romans sont très courts, je les ai trouvés un peu ennuyeux, car il y a beaucoup de descriptions. L’intrigue reste intéressante pour quelqu’un qui n’a rien contre les textes dans ce style.
Le deuxième m’a paru plus attrayant que le premier, Léonti part en quête de vengeance et rencontre deux autres hommes dont un que l’on connaît.
Je suis partagée quant à la description de Lord Ruthven car, même si nous savons ce qu’il est, nous apprenons très peu de choses sur lui. Il passe surtout pour un homme froid et sadique.
Que dire sur les personnages ? On en apprend très peu sur eux. Lord Ruthven est un vampire manipulateur et sadique. Aubrey se laisse berner, il est innocent et naïf, tout comme Léonti qui, par amour, est prêt à tout.
Les femmes sont faibles. Les auteurs nous montrent qu’elles sont aveugles aux conseils et aux mises en garde. Elles n’ont d’yeux que pour l’amour et leur compagnon.
Il y a beaucoup de descriptions dans le texte de John Polidori ; écrit en 1819, le vocabulaire et les tournures m'ont paru lourdes, je pense que c'est pour cela que je n'ai pas accroché. Quant au texte de Cyprien Bérard, il est un peu plus léger puisque plus récent. Il y a plus de dialogues et les différentes parties permettent de passer à autre chose sans trop s’ennuyer.
Il m’a fallu pas mal de temps pour finir cet ouvrage malgré sa taille. Vous aurez compris que je n’ai pas été prise de passion et que j’ai même été déçue, surtout par la fin du dernier texte, où l’auteur nous laisse sur notre faim, si je puis dire.
Avis de Inlandsis
« Le Vampyre » de John Polidori est, en fait, un recueil de deux nouvelles ou courts romans. La nouvelle de John Polidori est en effet suivie de "Comte Ruthwen ou les vampires" écrite par l'auteur français. Ce deuxième texte fut écrit quelques années après la première parution du Vampyre de John Polidori et s'y réfère en utilisant les mêmes personnages : aujourd'hui on l’appellerait une fan-fiction.
Commençons par le premier texte, celui dont l'alléchante quatrième de couverture nous promet les merveilles : « Le Vampyre » de John Polidori.
Vendu, en quatrième de couverture, comme l'équivalent vampirique de Frankenstein de part l'amitié qui liait leurs auteurs,« Le Vampyre » est une nouvelle du XIXème siècle très agréable en effet. Il s'agit d'un court texte présentant un vampire dans le plus pur classicisme.
Tout d'abord, c'est une nouvelle qui ne renie pas l'époque où elle a été écrite. A l'instar du « Pays Creux » de William Morris, « Le Vampyre » possède un style et un vocabulaire un brin désuet rappelant les grands auteurs du XIXème : Poe ou Mary Shelley. L'atmosphère dégagée par la nouvelle ainsi que le sujet traité rappelle également les grands noms de la littérature fantastique de ce siècle. Bien sûr, certains pourraient y trouver à redire mais l'aspect vieillissant de la langue et du propos, personnellement, je les apprécie !
De plus, ils servent parfaitement un personnage particulièrement inquiétant : Comte Ruthven , le fameux vampyre du titre. John Polidori sait nous le rendre mauvais et angoissant sans pour autant rentrer dans les faciles mises en scènes horrifiques très spectaculaires qu'on pourrait rencontrer dans la littérature actuelle. Par le point de vue d'Aubrey, on arrive systématiquement après les atrocités et on ne peut que les observer : l'atmosphère est glauque ce qui renforce l'image d'un personnage à la fois fascinant et terrible.
Le personnage est un vampire assez classique : il se nourrit de sang mais aussi du malheur. Métaphore des mauvais côtés de l'espèce humaine : ce vampire a tous les défauts. Toutefois, il fascine par sa beauté et ses mystères : le mal est si tentant. Ce vampire est donc la personnification de la tentation en amitié comme en amour.
Aubrey est un jeune aristocrate naïf et idéaliste. Il veut découvrir le monde et pense que le Comte Ruthven est son ami. En vivant à ses côtés, on découvre lentement le vrai visage du vampire et nous sommes emportés par les dilemmes et les actions du narrateur.
A mon sens ce texte mérite bien sa classification dans les textes fondateurs du fantastique (à ne pas confondre avec le merveilleux). Il est vraiment très agréable et je le conseille à tous les amateurs de fantastique et de littérature du XIXème.
Le second texte est un genre de fan-fiction écrite quelques années seulement après la parution du « Le Vampyre » par un certain Cyprien Bérard. L'auteur nous propose une sorte de suite mettant à nouveau en scène les deux protagonistes du « Le Vampyre »avec pour décor Venise et sa lagune. Bien que n'ayant pas la qualité littéraire de sa référence, ce texte est toutefois agréable à lire et nous permet de retrouver notre étrange vampire et son ancien ami transformé par le sort en ennemi juré. Cette deuxième histoire nous replonge donc avec un certain délice dans une atmosphère glauque et nous livre une possible suite de l'histoire. Toutefois, loin d'égaler son inspiration, ce deuxième récit est somme toute anecdotique et on l'oublie aussi vite qu'on l'a lu.
Comme expliquer dans la présentation de cette deuxième partie, ce texte illustre surtout l'impact important que le « Vampyre » a eu dès sa parution : en refermant le livre on ne peut qu'être d'accord avec cette assertion. Ainsi, l'association des deux œuvres permet de mettre en évidence l'influence de la première sur le genre fantastique et sur le mythe du vampire très à la mode aujourd'hui. Ce recueil est finalement un retour aux sources de la légende que j'ai beaucoup apprécié de découvrir.
Pour finir, je tiens évidemment à remercier le Sanctuaire de la lecture et les Editions Aux Forges de Vulcain pour m'avoir permis de découvrir ces deux textes. Je voudrais également féliciter la maison d'édition pour oser republier, à l'instar du « Pays Creux » de William Morris, des œuvres fondatrices des genres littéraires de l'imaginaire actuel : à quand un texte fondateur du space opéra ?
Commençons par le premier texte, celui dont l'alléchante quatrième de couverture nous promet les merveilles : « Le Vampyre » de John Polidori.
Vendu, en quatrième de couverture, comme l'équivalent vampirique de Frankenstein de part l'amitié qui liait leurs auteurs,« Le Vampyre » est une nouvelle du XIXème siècle très agréable en effet. Il s'agit d'un court texte présentant un vampire dans le plus pur classicisme.
Tout d'abord, c'est une nouvelle qui ne renie pas l'époque où elle a été écrite. A l'instar du « Pays Creux » de William Morris, « Le Vampyre » possède un style et un vocabulaire un brin désuet rappelant les grands auteurs du XIXème : Poe ou Mary Shelley. L'atmosphère dégagée par la nouvelle ainsi que le sujet traité rappelle également les grands noms de la littérature fantastique de ce siècle. Bien sûr, certains pourraient y trouver à redire mais l'aspect vieillissant de la langue et du propos, personnellement, je les apprécie !
De plus, ils servent parfaitement un personnage particulièrement inquiétant : Comte Ruthven , le fameux vampyre du titre. John Polidori sait nous le rendre mauvais et angoissant sans pour autant rentrer dans les faciles mises en scènes horrifiques très spectaculaires qu'on pourrait rencontrer dans la littérature actuelle. Par le point de vue d'Aubrey, on arrive systématiquement après les atrocités et on ne peut que les observer : l'atmosphère est glauque ce qui renforce l'image d'un personnage à la fois fascinant et terrible.
Le personnage est un vampire assez classique : il se nourrit de sang mais aussi du malheur. Métaphore des mauvais côtés de l'espèce humaine : ce vampire a tous les défauts. Toutefois, il fascine par sa beauté et ses mystères : le mal est si tentant. Ce vampire est donc la personnification de la tentation en amitié comme en amour.
Aubrey est un jeune aristocrate naïf et idéaliste. Il veut découvrir le monde et pense que le Comte Ruthven est son ami. En vivant à ses côtés, on découvre lentement le vrai visage du vampire et nous sommes emportés par les dilemmes et les actions du narrateur.
A mon sens ce texte mérite bien sa classification dans les textes fondateurs du fantastique (à ne pas confondre avec le merveilleux). Il est vraiment très agréable et je le conseille à tous les amateurs de fantastique et de littérature du XIXème.
Le second texte est un genre de fan-fiction écrite quelques années seulement après la parution du « Le Vampyre » par un certain Cyprien Bérard. L'auteur nous propose une sorte de suite mettant à nouveau en scène les deux protagonistes du « Le Vampyre »avec pour décor Venise et sa lagune. Bien que n'ayant pas la qualité littéraire de sa référence, ce texte est toutefois agréable à lire et nous permet de retrouver notre étrange vampire et son ancien ami transformé par le sort en ennemi juré. Cette deuxième histoire nous replonge donc avec un certain délice dans une atmosphère glauque et nous livre une possible suite de l'histoire. Toutefois, loin d'égaler son inspiration, ce deuxième récit est somme toute anecdotique et on l'oublie aussi vite qu'on l'a lu.
Comme expliquer dans la présentation de cette deuxième partie, ce texte illustre surtout l'impact important que le « Vampyre » a eu dès sa parution : en refermant le livre on ne peut qu'être d'accord avec cette assertion. Ainsi, l'association des deux œuvres permet de mettre en évidence l'influence de la première sur le genre fantastique et sur le mythe du vampire très à la mode aujourd'hui. Ce recueil est finalement un retour aux sources de la légende que j'ai beaucoup apprécié de découvrir.
Pour finir, je tiens évidemment à remercier le Sanctuaire de la lecture et les Editions Aux Forges de Vulcain pour m'avoir permis de découvrir ces deux textes. Je voudrais également féliciter la maison d'édition pour oser republier, à l'instar du « Pays Creux » de William Morris, des œuvres fondatrices des genres littéraires de l'imaginaire actuel : à quand un texte fondateur du space opéra ?
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