Nombre de pages : 107 pages
Date de parution : 2011
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
Malgré une enfance pas toujours rose, elle semblait être une fille correcte. Mais à 20 ans seulement, sa vie semble compromise.
Voici les dernières heures d'une vie, d'un monde, d'un "elle". L'histoire d'un combat entre mots et stupéfiants.
Date de parution : 2011
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
Malgré une enfance pas toujours rose, elle semblait être une fille correcte. Mais à 20 ans seulement, sa vie semble compromise.
Voici les dernières heures d'une vie, d'un monde, d'un "elle". L'histoire d'un combat entre mots et stupéfiants.
Avis d'Aurélie
Je tiens tout d'abord à remercier les Editions Chloé des Lys pour cette opportunité.
Elle, notre héroïne tragique, est une jeune femme perdue et en 24 heures, elle revit son parcours ou plutôt sa descente aux enfers et tente une dernière fois de coucher ses mots sur le papier. Ces derniers mots sont son dernier espoir, un dernier espoir qui s'égraine comme ses dernières heures...
La particularité de la maison d'édition Chloé des Lys est qu'il s'agit d'une maison composée de bénévoles qui publient des livres à compte d'éditeur. Les couvertures sont choisies par les auteurs qui sont aussi le plus souvent chargés de la mise en forme de leurs textes ce qui donne un livre dont la qualité de fabrication n'est pas toujours présente. L'écriture de la première et de la quatrième de couverture est floue, pas très bien assortie avec l'illustration et, il faut le dire, le rendu final n'est pas avantageux pour le roman. Le logo de la maison, le prix et le code barre sont faits de gros pixels visibles et cela gâche toute la partie visuelle du livre. Les différentes polices manquent un peu de sobriété et d'harmonie, on trouve aussi quelques fautes dans le texte et j'ai trouvé l'organisation en paragraphes plutôt mal agencée. Beaucoup de sauts de lignes et même un trop grand espace entre deux mots. La mise en page du livre n'est pas du tout le point fort de l’œuvre.
J'ai préféré commencer par le gros point négatif pour adoucir le reste de ma chronique parce qu'il faut le dire, j'ai apprécié ma lecture. Emilie Decamp écrit bien mais surtout avec efficacité. Tout au long de son écrit, elle sait transmettre tout un tas d'émotions au lecteur. Elle joue avec les différents styles, on évolue entre narration, écrits du personnage, poésie et style épistolaire et cela donne un rythme plutôt agréable au récit. Sans nommer son héroïne, l’auteur réussit à ne pas ennuyer son lecteur avec des répétitions comme "elle" et c'est appréciable.
Son héroïne justement, est une jeune femme enfermée dans un monde de souffrance, dans un monde où les stéréotypes n'ont fait que l'enfoncer encore et encore, où le rejet de ce qu'elle est finit par la détruire pour de bon. Elle essaie d'être forte mais elle reste une enfant à qui il manque énormément d'amour, un amour qu'elle ne fait au final que chercher et qu'elle ne trouve pas. Vivre, d'accord, mais dans quel but ? C'est une question que chacun se pose, une question que je me suis déjà posée sans pour autant être dans une situation de désespoir profond tout simplement parce que c'est une question existentielle universelle. Pourquoi vivre ? Biologiquement, pour préserver l'espèce mais au-delà de ça, pourquoi vivre en tant qu'individu capable de penser et d'agir ? La réponse est simple, vivre pour soi parce qu'il y a les autres pour nous faire vivre, évoluer, grandir. Sauf qu'Elle n'a personne à qui parler, à qui se confier, personne à aimer. Dans ce cas-là, comment faire pour continuer ? Elle, elle choisit la drogue et n'est pas assez forte pour s'en sortir parce qu'elle est seule. Elle est touchante, elle m'a bouleversée.
L'histoire dénonce la condition de ces gens qui n'ont personne et qui sont de plus en plus marginalisés par notre société. La famille de l’héroïne lui tourne le dos, des amis, elle n'en a plus et les spécialistes de la drogue ne font rien pour l'aider car ils ne sont pas capables de comprendre que la seule chose dont elle a besoin c'est d'une main tendue. C'est en 24 heures qu'elle fait le bilan de sa vie, qu'elle revoit ses tentatives de survie, ses remontées à la surface pour essayer de prendre un bol d'air mais où, à chaque fois, une personne lui a remis la tête sous l'eau. Elle a essayé mais n'a pas eu le coup de pouce dont elle avait besoin à chaque fois. Sauf peut-être à un moment où malheureusement, elle n'y croyait plus suffisamment. Cette histoire donne à réfléchir sur le regard que l'on porte à l'autre, sur notre façon de stigmatiser les gens et de juger sans savoir, sur le manque de solidarité chronique qui se fait sentir à notre époque.
Faire le bilan d'une vie sur 24 heures, c'est court mais s'il n'y a pas grand-chose à dire, c'est surtout triste, voilà le bilan de cette histoire. J'ai accroché au récit, au style (même si la forme laisse malheureusement à désirer) mais j'ai trouvé ça un peu court : ma lecture a été rapide et il manque à mon goût un peu plus de détails sur les 24 heures et l'état d'esprit de l'héroïne. Toute son histoire passée est développée et j'aurais aimé retrouver plus de profondeur sur ces 24 heures du présent. Le bilan sombre sur l'histoire de cette fille et sur l’Humanité en général ne m'a pas déplu, au contraire. J'aime beaucoup les visions tout en noir et les fins qui laissent un goût amer en bouche quand on se dit "et si... ?" et j'ai été séduite. C'est à mon avis une question de goût parce qu'un livre aussi sombre ne peut pas plaire à tout le monde : il faut avoir envie de lire quelque chose de dur, qui se solde par un échec. Certains aiment se servir de la lecture pour voir la vie d'un meilleur côté mais personnellement, je préfère lire pour tout ce que la littérature peut offrir à savoir de l'imaginaire, de la réalité pure et dure, de la légèreté, de la profondeur... C'est donc un livre que je conseille à ceux qui aiment le réalisme où tout ce qui touche au drame ainsi qu’à ceux qui ont envie d'une histoire qui ne se finit pas forcément bien. Emilie Decamp est assurément une jeune auteur à suivre.
Un livre positif pour une histoire pessimiste...
Elle, notre héroïne tragique, est une jeune femme perdue et en 24 heures, elle revit son parcours ou plutôt sa descente aux enfers et tente une dernière fois de coucher ses mots sur le papier. Ces derniers mots sont son dernier espoir, un dernier espoir qui s'égraine comme ses dernières heures...
La particularité de la maison d'édition Chloé des Lys est qu'il s'agit d'une maison composée de bénévoles qui publient des livres à compte d'éditeur. Les couvertures sont choisies par les auteurs qui sont aussi le plus souvent chargés de la mise en forme de leurs textes ce qui donne un livre dont la qualité de fabrication n'est pas toujours présente. L'écriture de la première et de la quatrième de couverture est floue, pas très bien assortie avec l'illustration et, il faut le dire, le rendu final n'est pas avantageux pour le roman. Le logo de la maison, le prix et le code barre sont faits de gros pixels visibles et cela gâche toute la partie visuelle du livre. Les différentes polices manquent un peu de sobriété et d'harmonie, on trouve aussi quelques fautes dans le texte et j'ai trouvé l'organisation en paragraphes plutôt mal agencée. Beaucoup de sauts de lignes et même un trop grand espace entre deux mots. La mise en page du livre n'est pas du tout le point fort de l’œuvre.
J'ai préféré commencer par le gros point négatif pour adoucir le reste de ma chronique parce qu'il faut le dire, j'ai apprécié ma lecture. Emilie Decamp écrit bien mais surtout avec efficacité. Tout au long de son écrit, elle sait transmettre tout un tas d'émotions au lecteur. Elle joue avec les différents styles, on évolue entre narration, écrits du personnage, poésie et style épistolaire et cela donne un rythme plutôt agréable au récit. Sans nommer son héroïne, l’auteur réussit à ne pas ennuyer son lecteur avec des répétitions comme "elle" et c'est appréciable.
Son héroïne justement, est une jeune femme enfermée dans un monde de souffrance, dans un monde où les stéréotypes n'ont fait que l'enfoncer encore et encore, où le rejet de ce qu'elle est finit par la détruire pour de bon. Elle essaie d'être forte mais elle reste une enfant à qui il manque énormément d'amour, un amour qu'elle ne fait au final que chercher et qu'elle ne trouve pas. Vivre, d'accord, mais dans quel but ? C'est une question que chacun se pose, une question que je me suis déjà posée sans pour autant être dans une situation de désespoir profond tout simplement parce que c'est une question existentielle universelle. Pourquoi vivre ? Biologiquement, pour préserver l'espèce mais au-delà de ça, pourquoi vivre en tant qu'individu capable de penser et d'agir ? La réponse est simple, vivre pour soi parce qu'il y a les autres pour nous faire vivre, évoluer, grandir. Sauf qu'Elle n'a personne à qui parler, à qui se confier, personne à aimer. Dans ce cas-là, comment faire pour continuer ? Elle, elle choisit la drogue et n'est pas assez forte pour s'en sortir parce qu'elle est seule. Elle est touchante, elle m'a bouleversée.
L'histoire dénonce la condition de ces gens qui n'ont personne et qui sont de plus en plus marginalisés par notre société. La famille de l’héroïne lui tourne le dos, des amis, elle n'en a plus et les spécialistes de la drogue ne font rien pour l'aider car ils ne sont pas capables de comprendre que la seule chose dont elle a besoin c'est d'une main tendue. C'est en 24 heures qu'elle fait le bilan de sa vie, qu'elle revoit ses tentatives de survie, ses remontées à la surface pour essayer de prendre un bol d'air mais où, à chaque fois, une personne lui a remis la tête sous l'eau. Elle a essayé mais n'a pas eu le coup de pouce dont elle avait besoin à chaque fois. Sauf peut-être à un moment où malheureusement, elle n'y croyait plus suffisamment. Cette histoire donne à réfléchir sur le regard que l'on porte à l'autre, sur notre façon de stigmatiser les gens et de juger sans savoir, sur le manque de solidarité chronique qui se fait sentir à notre époque.
Faire le bilan d'une vie sur 24 heures, c'est court mais s'il n'y a pas grand-chose à dire, c'est surtout triste, voilà le bilan de cette histoire. J'ai accroché au récit, au style (même si la forme laisse malheureusement à désirer) mais j'ai trouvé ça un peu court : ma lecture a été rapide et il manque à mon goût un peu plus de détails sur les 24 heures et l'état d'esprit de l'héroïne. Toute son histoire passée est développée et j'aurais aimé retrouver plus de profondeur sur ces 24 heures du présent. Le bilan sombre sur l'histoire de cette fille et sur l’Humanité en général ne m'a pas déplu, au contraire. J'aime beaucoup les visions tout en noir et les fins qui laissent un goût amer en bouche quand on se dit "et si... ?" et j'ai été séduite. C'est à mon avis une question de goût parce qu'un livre aussi sombre ne peut pas plaire à tout le monde : il faut avoir envie de lire quelque chose de dur, qui se solde par un échec. Certains aiment se servir de la lecture pour voir la vie d'un meilleur côté mais personnellement, je préfère lire pour tout ce que la littérature peut offrir à savoir de l'imaginaire, de la réalité pure et dure, de la légèreté, de la profondeur... C'est donc un livre que je conseille à ceux qui aiment le réalisme où tout ce qui touche au drame ainsi qu’à ceux qui ont envie d'une histoire qui ne se finit pas forcément bien. Emilie Decamp est assurément une jeune auteur à suivre.
Un livre positif pour une histoire pessimiste...
Avis de Freelfe
Pour commencer, je tiens à remercier le forum A&M et les Editions Chloé des Lys pour ce partenariat.
24 heures pour la fin d'un monde de Emilie Decamp est publiée aux Editions Chloé des lys, et raconte l'histoire d'une jeune fille qu'un profond mal-être a fait se réfugier dans la drogue et les mots. Ce livre est une sorte de journal intime...
Avant de parler de l'histoire et de tous les points positifs que j'en ai à dire, je tiens à mettre en avant le point faible de ce roman, qui ne réside pas dans l'écriture ou l'histoire, mais dans la présentation. La couverture est sympa, mais le nom de l'auteur et la maison d'Edition sont écrits en noir... sur du gris foncé ! Résultat : on les voit très peu. La tranche du livre, dont je n'ai pas parlé dans la vidéo, est complètement mal faite : étirée et illisible. Quant à la quatrième de couverture, nous avons le droit à beaucoup de pixels que ce soit pour le résumé, la photo de l'auteur ou la maison d'édition. Quant à l'intérieur, j'ai eu l'impression de tenir un brouillon : il y a des interlignes de hauteurs différentes sans raison apparente... Et pour finir avec les "défauts" qui ne sont malheureusement pas très vendeurs pour le livre, le prix : 15€. Quand on sait que le livre est écrit en gros caractère, qu'il fait 107 pages et qu'il se lit donc en 20 minutes... C'est peu vendeur.
Pourquoi citer tout ça ? Selon moi, ces défauts sont malheureusement un grand préjudice pour ce roman : divisez le prix par deux, améliorez un peu la couverture, et les gens comprendront qu'ils tiennent un superbe livre. Prenez-le ainsi, et il loupera beaucoup de ventre. Or, il y a quelque-chose dans ce livre, et vous risqueriez passez à côté !
Ce qui fait le charme de ce livre ? Un titre mystérieux qui annonce plusieurs fins possibles, heureuses ou malheureuses. Le genre de titre où vous vous perdez en supposition, le genre de titre qui vous attire mine de rien. Ce fut mon cas d'ailleurs : Je me suis beaucoup interrogée sur la manière dont le monde d'une personne pouvait s'écrouler. Et la réponse est : de plusieurs façons justement.
Le début de l'histoire m'a un peu perturbée par le style d'écriture particulier, poétique mais qui embrouille le lecteur : le reflet des pensées et du chaos de notre héroïne. Pas le temps de penser à refermer pour autant ! Nous alternons narration avec prose et poésie en vers. Si la prose m'a un peu échappée (je n'ai d'ailleurs compris que c'était de la prose qu'un rédigeant ma chronique : je ne suis pas une spécialiste de la poésie...), j'ai beaucoup aimé les poèmes : sombres, violents, ils me parlaient davantage et nous permettent de mieux saisir les tourments intérieurs de notre héroïne.
Concernant l'histoire ? Peut-on d'ailleurs parler d'histoire ? J'ai eu plutôt la sensation que c'était un retour sur soi-même, une sorte de journal intime où notre héroïne vomissait rancoeur, douleur, peur... Le tout donnant une impression de cohésion, mais pas une histoire a proprement parler (sauf la fin). C'est un texte subtil, profond, poétique et bouleversant. Le livre est court mais nous avons le temps de nous accrocher à l'héroïne, de vouloir l'aider.
Ce livre m'a beaucoup chamboulée, et je peine à trouver les mots pour en parler. Le désespoir de cette jeune fille m'a saisie et j'aurais aimé l'aider d'une quelconque manière, lui apporter un peu de réconfort. Mais nous ne sommes que le lecteur de sa propre vie. Dans ce livre, nous sommes confrontés à l'erreur humaine, à la fatalité du destin et à l'impuissance. La raison des tourments de la jeune fille, nous la comprenons rapidement et cela m'a troublé. Peut-être parce qu'elle me rappelle une partie de mon adolescence ? (non non, je ne me suis pas droguée, je vous rassure tout de suite !) Je ne me suis pas totalement identifiée à elle, mais j'ai trouvé dans ce livre quelque chose qui m'a remuée, bouleversée et fait pleurer.
Que peut-on conclure de ce livre ?
Ce livre, c'est un recueil de douleur, de colère et d'impuissance. C'est une question lancinante qui détruit lentement une vie, entraînant une jeune fille dans la drogue et avec pour seul soutien, les mots. C'est un combat, une fatalité, une destruction, un espoir...
Ecrit dans un style poétique, l'auteure parvient à faire ressortir avec précision et netteté les tourments d'une jeune femme, nous entraînant dans un roman bouleversant et rempli d'émotion. Ne vous fiez pas à la présentation : ce livre est superbe et je vous le recommande pour une plongée dans les ténèbres intérieurs, qui vous remueront et peut-être, vous tireront quelques larmes.
Je recommande ce livres davantage aux adultes (ou aux adolescents à partir de 15/16 ans), mais je le recommande vraiment à tout le monde !
24 heures pour la fin d'un monde de Emilie Decamp est publiée aux Editions Chloé des lys, et raconte l'histoire d'une jeune fille qu'un profond mal-être a fait se réfugier dans la drogue et les mots. Ce livre est une sorte de journal intime...
Avant de parler de l'histoire et de tous les points positifs que j'en ai à dire, je tiens à mettre en avant le point faible de ce roman, qui ne réside pas dans l'écriture ou l'histoire, mais dans la présentation. La couverture est sympa, mais le nom de l'auteur et la maison d'Edition sont écrits en noir... sur du gris foncé ! Résultat : on les voit très peu. La tranche du livre, dont je n'ai pas parlé dans la vidéo, est complètement mal faite : étirée et illisible. Quant à la quatrième de couverture, nous avons le droit à beaucoup de pixels que ce soit pour le résumé, la photo de l'auteur ou la maison d'édition. Quant à l'intérieur, j'ai eu l'impression de tenir un brouillon : il y a des interlignes de hauteurs différentes sans raison apparente... Et pour finir avec les "défauts" qui ne sont malheureusement pas très vendeurs pour le livre, le prix : 15€. Quand on sait que le livre est écrit en gros caractère, qu'il fait 107 pages et qu'il se lit donc en 20 minutes... C'est peu vendeur.
Pourquoi citer tout ça ? Selon moi, ces défauts sont malheureusement un grand préjudice pour ce roman : divisez le prix par deux, améliorez un peu la couverture, et les gens comprendront qu'ils tiennent un superbe livre. Prenez-le ainsi, et il loupera beaucoup de ventre. Or, il y a quelque-chose dans ce livre, et vous risqueriez passez à côté !
Ce qui fait le charme de ce livre ? Un titre mystérieux qui annonce plusieurs fins possibles, heureuses ou malheureuses. Le genre de titre où vous vous perdez en supposition, le genre de titre qui vous attire mine de rien. Ce fut mon cas d'ailleurs : Je me suis beaucoup interrogée sur la manière dont le monde d'une personne pouvait s'écrouler. Et la réponse est : de plusieurs façons justement.
Le début de l'histoire m'a un peu perturbée par le style d'écriture particulier, poétique mais qui embrouille le lecteur : le reflet des pensées et du chaos de notre héroïne. Pas le temps de penser à refermer pour autant ! Nous alternons narration avec prose et poésie en vers. Si la prose m'a un peu échappée (je n'ai d'ailleurs compris que c'était de la prose qu'un rédigeant ma chronique : je ne suis pas une spécialiste de la poésie...), j'ai beaucoup aimé les poèmes : sombres, violents, ils me parlaient davantage et nous permettent de mieux saisir les tourments intérieurs de notre héroïne.
Concernant l'histoire ? Peut-on d'ailleurs parler d'histoire ? J'ai eu plutôt la sensation que c'était un retour sur soi-même, une sorte de journal intime où notre héroïne vomissait rancoeur, douleur, peur... Le tout donnant une impression de cohésion, mais pas une histoire a proprement parler (sauf la fin). C'est un texte subtil, profond, poétique et bouleversant. Le livre est court mais nous avons le temps de nous accrocher à l'héroïne, de vouloir l'aider.
Ce livre m'a beaucoup chamboulée, et je peine à trouver les mots pour en parler. Le désespoir de cette jeune fille m'a saisie et j'aurais aimé l'aider d'une quelconque manière, lui apporter un peu de réconfort. Mais nous ne sommes que le lecteur de sa propre vie. Dans ce livre, nous sommes confrontés à l'erreur humaine, à la fatalité du destin et à l'impuissance. La raison des tourments de la jeune fille, nous la comprenons rapidement et cela m'a troublé. Peut-être parce qu'elle me rappelle une partie de mon adolescence ? (non non, je ne me suis pas droguée, je vous rassure tout de suite !) Je ne me suis pas totalement identifiée à elle, mais j'ai trouvé dans ce livre quelque chose qui m'a remuée, bouleversée et fait pleurer.
Que peut-on conclure de ce livre ?
Ce livre, c'est un recueil de douleur, de colère et d'impuissance. C'est une question lancinante qui détruit lentement une vie, entraînant une jeune fille dans la drogue et avec pour seul soutien, les mots. C'est un combat, une fatalité, une destruction, un espoir...
Ecrit dans un style poétique, l'auteure parvient à faire ressortir avec précision et netteté les tourments d'une jeune femme, nous entraînant dans un roman bouleversant et rempli d'émotion. Ne vous fiez pas à la présentation : ce livre est superbe et je vous le recommande pour une plongée dans les ténèbres intérieurs, qui vous remueront et peut-être, vous tireront quelques larmes.
Je recommande ce livres davantage aux adultes (ou aux adolescents à partir de 15/16 ans), mais je le recommande vraiment à tout le monde !
Avis de Lolly
24 heures pour la fin d’un monde, un titre mystérieux, qui est ouvert à l’interprétation. Vingt-quatre heures, c’est court pour la fin d’un monde, et pourtant, il suffit bien souvent de quelques secondes pour qu’une vie bascule. Dans ce petit roman, Elle nous raconte, en vingt-quatre heures, les événements qui ont façonné sa vie et qui l’ont emmenée là où elle se trouve actuellement, perdue entre les mots et la drogue, délaissée de tous. Le titre laisse présager une fin sombre, pourtant, rien n’est prévisible, et les scénarios qui se proposent avant la lecture sont multiples.
C’est à ce petit jeu d’imagination que je me suis essayée en recevant le livre et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, je dois admettre que j’ai été déçue par l’apparence de l’ouvrage. En effet, si l'image me plaît et paraît bien à propos, je n’ai pas été impressionnée par la qualité de la première et de la quatrième de couverture, et encore moins par celle de la tranche. En effet, le logo de la maison d’édition est très pixellisé, tout comme le résumé, le prix, la photographie et la biographie de l’auteur, qui est d’ailleurs écrite d’une police différente que je trouve mal assortie au reste. Ce qui m’a le plus gênée, toutefois, c’est que le nom d’Emilie Decamp soit à peine visible, écrit en noir sur fond gris foncé.
L’intérieur du roman m’a, lui aussi, laissée sur ma faim car je n’avais pas l’impression d’une œuvre réellement finie du point de vue de la mise en page. Les variations de police sont intéressantes car elles font écho aux différents styles avec lesquels l’auteur s’amuse, mais elles ne vont pas très bien ensemble. De plus, les interlignes sont très aléatoires, ce qui m’a quelque peu perturbée. Je cherchais une logique, pensant que cela donnait des informations supplémentaires sur l’organisation du récit, mais je n’en ai trouvé aucune. Heureusement, je ne m’arrête pas à l’apparence d’un livre…
En voyant le nombre très réduit de pages et les paragraphes espacés, écrits en gros caractères, j’ai décidé de retarder un moment cette lecture qui se révélerait sans aucun doute rapide en faisant des hypothèses sur son contenu. Autant vous dire que je ne m’étais pas du tout préparée au délice qui allait suivre, un vrai coup de cœur qui porte à réfléchir. Emilie Decamp a une plume magnifique et tout au long du récit, elle s’essaie à différents styles, mêlant à son récit, entre autres, lettres et poésie. C’est dans ce dernier genre qu’elle excelle, et c’est sans aucune surprise que j’ai appris qu’elle avait déjà publié plusieurs recueils de poèmes. J’avoue que la poésie ne m’attire en général pas réellement, mais ce qu’elle a écrit là m’a particulièrement touchée. En rimes, et particulièrement sombres, ces petits textes témoignent parfaitement de l’état profond de désespoir dans lequel l’héroïne se trouve.
Pour parler d’Elle, justement, l’auteur a su trouver les mots justes pour la rendre sensible et attachante, sans toutefois nous dégoûter complètement de la vie, comme ç’aurait pu être le cas. Sans jamais apprendre son prénom, et à travers de courts chapitres représentant chacun une heure, s’approchant irrémédiablement de l’instant fatidique, on en vient à la connaître, à comprendre sa vie, son existence et les étapes qui ont causé cette descente aux enfers. Et alors, des questions apparaissent : que faire quand on n’a plus personne pour nous aider ? A quel point le milieu dans lequel nous grandissons influence notre avenir ? Et, plus ouvertement, pourquoi vivre ? C’est une interrogation qui a probablement traversé l’esprit de la plupart d’entre nous, alors que nous ne nous trouvions pas nécessairement dans une situation aussi désespérée que celle de notre héroïne. Il y a des milliers de réponses, allant du simple plaisir physique de la vie et du fait d’exister à l’amour et aux petits plaisirs que les autres nous procurent. Mais quand il n’y a plus rien à quoi s’accrocher, qu’on est seul au monde, que se passe-t-il ?
C’est cette sombre perspective que nous dresse Emilie Decamp dans ce roman. Les petits chapitres font penser à une sorte de retour sur soi-même, écrits un peu comme un « stream of consciousness », dans un ordre personnel à la narratrice, selon le fil de ses pensées. Des petits bouts de sa vie. Des souvenirs. Elle sait qu’elle va mourir, et c’est le moment de faire le bilan de son existence et, pourquoi pas, de comprendre comment elle en est arrivé là. Il y aurait eu d’autres développements possibles, des fins heureuses, où l'écriture l'aurait emporté sur la drogue, ou plus sombres encore. L’auteur a choisi celle-ci, et à juste titre me semble-t-il. Certains pourraient lui reprocher de tomber quelque peu dans les stéréotypes, mais loin d’être dans l’excès, cela donne justement plus de force au récit. Ainsi, un univers sombre est décrit, sorti de son imaginaire… mais qui, en fait, est bien réel pour certains d’entre nous.
24 heures pour la fin d’un monde est un petit roman qui se lit extrêmement vite, mais qui n’en est pas moins poignant. Alors que les larmes coulaient toutes seules, j’ai eu envie de faire durer le plaisir le plus longtemps possible, et j’ai été bien déçue de tourner la dernière page. Comprenez-moi bien, cette déception n’a rien à voir avec la fin ou l’histoire en elle-même. C’est seulement le regret d’avoir passé un si bon, mais si bref moment aux côtés de cette héroïne torturée qui n’a pas eu de chance dans sa vie. Je ne vous le cache pas, ce n’est pas un récit gai, mais je le recommande néanmoins à tous. Extrêmement touchant, je pense toutefois qu’il est préférable d’avoir déjà une certaine maturité pour l’apprécier à sa juste valeur, d’une part en raison du sérieux des thèmes abordés – la drogue, la mort et un univers très noir – mais aussi et surtout pour en saisir la profondeur et les subtilités qui échapperaient sans doute aux plus jeunes lecteurs.
Je termine donc en remerciant le forum A&M pour l’organisation de ce partenariat, et les Editions Chloé des Lys pour leur confiance. Un grand bravo à l’auteur, Emilie Decamp, qui nous offre une histoire magnifique, écrite d’une plume belle et sensible, malgré l’apparence quelque peu décevante du livre. Un coup de cœur !
C’est à ce petit jeu d’imagination que je me suis essayée en recevant le livre et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, je dois admettre que j’ai été déçue par l’apparence de l’ouvrage. En effet, si l'image me plaît et paraît bien à propos, je n’ai pas été impressionnée par la qualité de la première et de la quatrième de couverture, et encore moins par celle de la tranche. En effet, le logo de la maison d’édition est très pixellisé, tout comme le résumé, le prix, la photographie et la biographie de l’auteur, qui est d’ailleurs écrite d’une police différente que je trouve mal assortie au reste. Ce qui m’a le plus gênée, toutefois, c’est que le nom d’Emilie Decamp soit à peine visible, écrit en noir sur fond gris foncé.
L’intérieur du roman m’a, lui aussi, laissée sur ma faim car je n’avais pas l’impression d’une œuvre réellement finie du point de vue de la mise en page. Les variations de police sont intéressantes car elles font écho aux différents styles avec lesquels l’auteur s’amuse, mais elles ne vont pas très bien ensemble. De plus, les interlignes sont très aléatoires, ce qui m’a quelque peu perturbée. Je cherchais une logique, pensant que cela donnait des informations supplémentaires sur l’organisation du récit, mais je n’en ai trouvé aucune. Heureusement, je ne m’arrête pas à l’apparence d’un livre…
En voyant le nombre très réduit de pages et les paragraphes espacés, écrits en gros caractères, j’ai décidé de retarder un moment cette lecture qui se révélerait sans aucun doute rapide en faisant des hypothèses sur son contenu. Autant vous dire que je ne m’étais pas du tout préparée au délice qui allait suivre, un vrai coup de cœur qui porte à réfléchir. Emilie Decamp a une plume magnifique et tout au long du récit, elle s’essaie à différents styles, mêlant à son récit, entre autres, lettres et poésie. C’est dans ce dernier genre qu’elle excelle, et c’est sans aucune surprise que j’ai appris qu’elle avait déjà publié plusieurs recueils de poèmes. J’avoue que la poésie ne m’attire en général pas réellement, mais ce qu’elle a écrit là m’a particulièrement touchée. En rimes, et particulièrement sombres, ces petits textes témoignent parfaitement de l’état profond de désespoir dans lequel l’héroïne se trouve.
Pour parler d’Elle, justement, l’auteur a su trouver les mots justes pour la rendre sensible et attachante, sans toutefois nous dégoûter complètement de la vie, comme ç’aurait pu être le cas. Sans jamais apprendre son prénom, et à travers de courts chapitres représentant chacun une heure, s’approchant irrémédiablement de l’instant fatidique, on en vient à la connaître, à comprendre sa vie, son existence et les étapes qui ont causé cette descente aux enfers. Et alors, des questions apparaissent : que faire quand on n’a plus personne pour nous aider ? A quel point le milieu dans lequel nous grandissons influence notre avenir ? Et, plus ouvertement, pourquoi vivre ? C’est une interrogation qui a probablement traversé l’esprit de la plupart d’entre nous, alors que nous ne nous trouvions pas nécessairement dans une situation aussi désespérée que celle de notre héroïne. Il y a des milliers de réponses, allant du simple plaisir physique de la vie et du fait d’exister à l’amour et aux petits plaisirs que les autres nous procurent. Mais quand il n’y a plus rien à quoi s’accrocher, qu’on est seul au monde, que se passe-t-il ?
C’est cette sombre perspective que nous dresse Emilie Decamp dans ce roman. Les petits chapitres font penser à une sorte de retour sur soi-même, écrits un peu comme un « stream of consciousness », dans un ordre personnel à la narratrice, selon le fil de ses pensées. Des petits bouts de sa vie. Des souvenirs. Elle sait qu’elle va mourir, et c’est le moment de faire le bilan de son existence et, pourquoi pas, de comprendre comment elle en est arrivé là. Il y aurait eu d’autres développements possibles, des fins heureuses, où l'écriture l'aurait emporté sur la drogue, ou plus sombres encore. L’auteur a choisi celle-ci, et à juste titre me semble-t-il. Certains pourraient lui reprocher de tomber quelque peu dans les stéréotypes, mais loin d’être dans l’excès, cela donne justement plus de force au récit. Ainsi, un univers sombre est décrit, sorti de son imaginaire… mais qui, en fait, est bien réel pour certains d’entre nous.
24 heures pour la fin d’un monde est un petit roman qui se lit extrêmement vite, mais qui n’en est pas moins poignant. Alors que les larmes coulaient toutes seules, j’ai eu envie de faire durer le plaisir le plus longtemps possible, et j’ai été bien déçue de tourner la dernière page. Comprenez-moi bien, cette déception n’a rien à voir avec la fin ou l’histoire en elle-même. C’est seulement le regret d’avoir passé un si bon, mais si bref moment aux côtés de cette héroïne torturée qui n’a pas eu de chance dans sa vie. Je ne vous le cache pas, ce n’est pas un récit gai, mais je le recommande néanmoins à tous. Extrêmement touchant, je pense toutefois qu’il est préférable d’avoir déjà une certaine maturité pour l’apprécier à sa juste valeur, d’une part en raison du sérieux des thèmes abordés – la drogue, la mort et un univers très noir – mais aussi et surtout pour en saisir la profondeur et les subtilités qui échapperaient sans doute aux plus jeunes lecteurs.
Je termine donc en remerciant le forum A&M pour l’organisation de ce partenariat, et les Editions Chloé des Lys pour leur confiance. Un grand bravo à l’auteur, Emilie Decamp, qui nous offre une histoire magnifique, écrite d’une plume belle et sensible, malgré l’apparence quelque peu décevante du livre. Un coup de cœur !
Avis de Chouquette
24h pour la fin d’un monde. Voilà un titre bien évocateur, qui annonce tout de suite la couleur de l’histoire à suivre. Pourtant, rien ne peut vous préparer à ce qui va suivre, rien ne peut vous immuniser contre toute la douleur, la souffrance de ce roman. A part si vous avez un coeur de pierre, et encore. La quatrième de couverture dit tout et on ne peut rien ajouter de plus sans dévoiler l’histoire entière.
Ce roman pose beaucoup de questions sur la vie, la mort, la dépression, la drogue, le rejet etc. Comment peut-on vivre quand tout le monde vous jette la pierre ? Vous claque sa porte au nez alors que vous tentez tant bien que mal de vous en sortir ? Comment vivre dans un monde où l’on vous refuse tout : amour, aide et même vie? C’est ce que va vivre notre héroïne et ce qu’elle va nous raconter à travers ces lignes. Dernières lignes pour 24 dernières heures.
Dire que cette histoire m’a touchée au plus profond de moi ne serait pas suffisant pour définir ce que j’ai ressenti durant ma lecture. Je me suis reconnue dans le personnage puisque ç’a été comme si je lisais une partie de ma propre histoire, la drogue en moins. La dépression, la drogue, la mort. Autant de sujets presque tabous que l’auteur aborde avec aisance et beaucoup de soin, jusqu’à nous faire vivre les souffrances de son personnage. Combat d’une vie pour finalement tout perdre sur une erreur, là où votre famille ne vous accorde aucun droit à cela, le cercle vicieux se forme. Vous sombrez, vous essayez de vous en sortir mais vous replongez parce que, malgré vos efforts, on vous rejette.
Est-ce donc là la réalité du monde dans lequel on vit ? Un monde basé sur la perfection où toute erreur est impardonnable ? C’est en tout cas ce que j’ai ressenti au fil des pages. Rejetées par la société, ces personnes qui essaient d’oublier dans la drogue finissent souvent par prendre la dose de trop. Est-ce donc pour eux la seule fin possible ?
En plus de mettre en scène tout cela, le roman, et notamment sa fin, pose une question importante à mes yeux : faut-il qu’un être cher qu’on a rejeté toute sa vie se donne la mort pour que l’on se rende compte de nos erreurs ? Cela arrive tellement souvent que l’on peut se demander pourquoi l’homme ne se remet pas en cause, pourquoi il met tout sur le dos de l’autre plutôt que de se dire que c’est de sa faute, cette fois. Un peu comme cette jeune fille et son père.
Une histoire d’un amour non partagé, d’une tentative de survie, d’oubli... Quand, enfin, tout est fini, que nous reste-t-il ? Une histoire touchante qui vous fera verser une petite larme et qui vous fera peut être voir le monde autrement.
Pour conclure, je dirais simplement que l’auteur a un style maîtrisé qui permet de vraiment transmettre les émotions du personnage au lecteur. Un roman qui bouleverse et ne laisse pas indifférent. Aussi, pour cette lecture, je remercie chaleureusement la maison d’édition Chloé des Lys, le forum Sanctuaire de la Lecture mais, surtout, son auteur, Emilie Decamp qui nous fait partager cette histoire si particulière, si triste et pourtant si belle.
Ce roman pose beaucoup de questions sur la vie, la mort, la dépression, la drogue, le rejet etc. Comment peut-on vivre quand tout le monde vous jette la pierre ? Vous claque sa porte au nez alors que vous tentez tant bien que mal de vous en sortir ? Comment vivre dans un monde où l’on vous refuse tout : amour, aide et même vie? C’est ce que va vivre notre héroïne et ce qu’elle va nous raconter à travers ces lignes. Dernières lignes pour 24 dernières heures.
Dire que cette histoire m’a touchée au plus profond de moi ne serait pas suffisant pour définir ce que j’ai ressenti durant ma lecture. Je me suis reconnue dans le personnage puisque ç’a été comme si je lisais une partie de ma propre histoire, la drogue en moins. La dépression, la drogue, la mort. Autant de sujets presque tabous que l’auteur aborde avec aisance et beaucoup de soin, jusqu’à nous faire vivre les souffrances de son personnage. Combat d’une vie pour finalement tout perdre sur une erreur, là où votre famille ne vous accorde aucun droit à cela, le cercle vicieux se forme. Vous sombrez, vous essayez de vous en sortir mais vous replongez parce que, malgré vos efforts, on vous rejette.
Est-ce donc là la réalité du monde dans lequel on vit ? Un monde basé sur la perfection où toute erreur est impardonnable ? C’est en tout cas ce que j’ai ressenti au fil des pages. Rejetées par la société, ces personnes qui essaient d’oublier dans la drogue finissent souvent par prendre la dose de trop. Est-ce donc pour eux la seule fin possible ?
En plus de mettre en scène tout cela, le roman, et notamment sa fin, pose une question importante à mes yeux : faut-il qu’un être cher qu’on a rejeté toute sa vie se donne la mort pour que l’on se rende compte de nos erreurs ? Cela arrive tellement souvent que l’on peut se demander pourquoi l’homme ne se remet pas en cause, pourquoi il met tout sur le dos de l’autre plutôt que de se dire que c’est de sa faute, cette fois. Un peu comme cette jeune fille et son père.
Une histoire d’un amour non partagé, d’une tentative de survie, d’oubli... Quand, enfin, tout est fini, que nous reste-t-il ? Une histoire touchante qui vous fera verser une petite larme et qui vous fera peut être voir le monde autrement.
Pour conclure, je dirais simplement que l’auteur a un style maîtrisé qui permet de vraiment transmettre les émotions du personnage au lecteur. Un roman qui bouleverse et ne laisse pas indifférent. Aussi, pour cette lecture, je remercie chaleureusement la maison d’édition Chloé des Lys, le forum Sanctuaire de la Lecture mais, surtout, son auteur, Emilie Decamp qui nous fait partager cette histoire si particulière, si triste et pourtant si belle.
Avis de chtitepuce
Tout d’abord je remercie les éditions Chloé des Lys ainsi que le forum A&M pour ce partenariat.
Faire une chronique de ce roman a été plus long que de le lire. Il faut dire qu’avec 100 pages, il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour l’expédier et au moins on n'a pas le temps de s’ennuyer.
Elle est une jeune fille de 20 ans, mal aimée par sa famille, elle se réfugie dans les mots et dans des correspondances avec sa grand-mère. Malheureusement cela ne la sauvera pas du mal qui la guette : la drogue. Nous ne savons pas trop comment Elle en arrive là, ou du moins nous avons une vague idée, peu développée, mais nous savons comment il se finit, malheureusement.
L’idée d'origine est bonne. Le thème de la drogue est, disons, un sujet bateau. L’herbe bleue que j’avais lu dans ma prime jeunesse, m’avait bouleversée. Ce n’est pas le cas de 24h pour la fin d’un monde. L’auteur a su m’arracher un semblant d’émotion, mais ca[cela] n’a duré le temps que [que le temps] d’un soupir.
Pour moi, ce roman ferait une très bonne rédaction de collège. Ce qui aurait pu être un texte bourré d’émotions, qui aurait pu nous entraîner dans les méandres du passé de cette jeune fille, a été, pour moi, bâclé.
On survole l’histoire, on n'y rentre pas vraiment, alors que c’est très intimiste, l’héroïne partage ses émotions, ses regrets et ses textes, comme un journal intime raconté par quelqu’un d’autre.
24h c’est court dans une vie, un battement d’ailes, mais quand ce sont 24h durant lesquelles on revient sur 20 ans d’existence, je pense qu’on aurait pu lui accorder plus de 100 pages.
Tout du long, on vogue entre les mots et la drogue, l’un n’empêchant pas l’autre et les deux soulageant la peine.
Personne n’est vraiment défini dans ce roman. N’importe qui aurait pu être à la place de la jeune fille, Elle.
Une gamine parmi d’autres que la vie n’a pas épargnée. On se rend compte qu’Elle est une adolescente simple, intelligente, sensible mais mal entourée.
Elle a l’air très proche de sa grand-mère avec qui elle échange des lettres. Nous n’en apprenons pas plus sur cette femme pourtant c’est la seule qui ne l’ignore pas.
Son père voulait un garçon alors voir une fille à l’accouchement de sa femme a été rédhibitoire. Heureusement, un petit garçon est né quelques années plus tard. Elle n’était pas la bienvenue, alors quand elle est partie ce n’était pas une grande perte pour sa famille.
J’ai été assez déroutée par le changement soudain du caractère de sa famille à la fin du roman. Certes, cela peut paraître logique mais cette façon extrême ne me paraît pas réelle, je pense qu’il aurait fallu modérer, jouer sur les émotions, l’ambiguïté, leur passé commun.
Comme je l’ai dit plus haut, ce roman pourrait être un brouillon de collégienne, et je crois que l’auteur s’est mis dans le rôle jusqu’aux coquilles qui parsèment le roman. Emilie Decamp a essayé d’émouvoir, de bouleverser mais l’exercice est fastidieux et la réussite n’est pas au rendez-vous pour mon cas.
Je rajouterai des petites remarques de mise en page… que ce soit pour la couverture qui serait à refaire, à mon avis ou pour le texte en lui-même.
Tout d’abord, je pense qu’il aurait été judicieux de donner un avis objectif à propos de la couverture plutôt que de laisser l’auteur libérer sa créativité. Car nous arrivons à un final décevant et le mot est faible.
Quant à l’intérieur du livre, tout d’abord, il faut savoir, qu’utiliser autant de polices différentes surcharge le texte… Deux polices (texte normal et citations) voire une troisième pour les titrages auraient été suffisantes. Ajouter à cela, la taille du texte et les nombreux sauts de lignes donnent l’impression qu’il fallait absolument faire 100 pages qu'on les a comblées comme on le pouvait.
La politique éditoriale des éditions Chloé des Lys est, je cite, « de ne pas en avoir », c’est ce qui fait son originalité. Pour sur, de ce coté là, Chloé des Lys est gagnante mais à quel prix? On laisse aux auteurs le libre arbitre sur tout et pour tout, magnifique me direz-vous, sauf qu’il faut un minimum de bon sens pour ne pas accepter tout et n’importe quoi.
Mettre à l’honneur les auteurs et sortir un livre comme 24h pour la fin d’un monde est tout le contraire de la première directive de la maison d'éditions.
Petit bémol, ce roman aura au moins le mérite d’être un très bon outil pédagogique sur tout ce qu’il ne faut pas faire lors de la fabrication d’un livre.
Faire une chronique de ce roman a été plus long que de le lire. Il faut dire qu’avec 100 pages, il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour l’expédier et au moins on n'a pas le temps de s’ennuyer.
Elle est une jeune fille de 20 ans, mal aimée par sa famille, elle se réfugie dans les mots et dans des correspondances avec sa grand-mère. Malheureusement cela ne la sauvera pas du mal qui la guette : la drogue. Nous ne savons pas trop comment Elle en arrive là, ou du moins nous avons une vague idée, peu développée, mais nous savons comment il se finit, malheureusement.
L’idée d'origine est bonne. Le thème de la drogue est, disons, un sujet bateau. L’herbe bleue que j’avais lu dans ma prime jeunesse, m’avait bouleversée. Ce n’est pas le cas de 24h pour la fin d’un monde. L’auteur a su m’arracher un semblant d’émotion, mais ca[cela] n’a duré le temps que [que le temps] d’un soupir.
Pour moi, ce roman ferait une très bonne rédaction de collège. Ce qui aurait pu être un texte bourré d’émotions, qui aurait pu nous entraîner dans les méandres du passé de cette jeune fille, a été, pour moi, bâclé.
On survole l’histoire, on n'y rentre pas vraiment, alors que c’est très intimiste, l’héroïne partage ses émotions, ses regrets et ses textes, comme un journal intime raconté par quelqu’un d’autre.
24h c’est court dans une vie, un battement d’ailes, mais quand ce sont 24h durant lesquelles on revient sur 20 ans d’existence, je pense qu’on aurait pu lui accorder plus de 100 pages.
Tout du long, on vogue entre les mots et la drogue, l’un n’empêchant pas l’autre et les deux soulageant la peine.
Personne n’est vraiment défini dans ce roman. N’importe qui aurait pu être à la place de la jeune fille, Elle.
Une gamine parmi d’autres que la vie n’a pas épargnée. On se rend compte qu’Elle est une adolescente simple, intelligente, sensible mais mal entourée.
Elle a l’air très proche de sa grand-mère avec qui elle échange des lettres. Nous n’en apprenons pas plus sur cette femme pourtant c’est la seule qui ne l’ignore pas.
Son père voulait un garçon alors voir une fille à l’accouchement de sa femme a été rédhibitoire. Heureusement, un petit garçon est né quelques années plus tard. Elle n’était pas la bienvenue, alors quand elle est partie ce n’était pas une grande perte pour sa famille.
J’ai été assez déroutée par le changement soudain du caractère de sa famille à la fin du roman. Certes, cela peut paraître logique mais cette façon extrême ne me paraît pas réelle, je pense qu’il aurait fallu modérer, jouer sur les émotions, l’ambiguïté, leur passé commun.
Comme je l’ai dit plus haut, ce roman pourrait être un brouillon de collégienne, et je crois que l’auteur s’est mis dans le rôle jusqu’aux coquilles qui parsèment le roman. Emilie Decamp a essayé d’émouvoir, de bouleverser mais l’exercice est fastidieux et la réussite n’est pas au rendez-vous pour mon cas.
Je rajouterai des petites remarques de mise en page… que ce soit pour la couverture qui serait à refaire, à mon avis ou pour le texte en lui-même.
Tout d’abord, je pense qu’il aurait été judicieux de donner un avis objectif à propos de la couverture plutôt que de laisser l’auteur libérer sa créativité. Car nous arrivons à un final décevant et le mot est faible.
Quant à l’intérieur du livre, tout d’abord, il faut savoir, qu’utiliser autant de polices différentes surcharge le texte… Deux polices (texte normal et citations) voire une troisième pour les titrages auraient été suffisantes. Ajouter à cela, la taille du texte et les nombreux sauts de lignes donnent l’impression qu’il fallait absolument faire 100 pages qu'on les a comblées comme on le pouvait.
La politique éditoriale des éditions Chloé des Lys est, je cite, « de ne pas en avoir », c’est ce qui fait son originalité. Pour sur, de ce coté là, Chloé des Lys est gagnante mais à quel prix? On laisse aux auteurs le libre arbitre sur tout et pour tout, magnifique me direz-vous, sauf qu’il faut un minimum de bon sens pour ne pas accepter tout et n’importe quoi.
Mettre à l’honneur les auteurs et sortir un livre comme 24h pour la fin d’un monde est tout le contraire de la première directive de la maison d'éditions.
Petit bémol, ce roman aura au moins le mérite d’être un très bon outil pédagogique sur tout ce qu’il ne faut pas faire lors de la fabrication d’un livre.
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