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mercredi 9 avril 2014

Des souvenirs obscurs de l'école abbatiale de Victor Lebuis

Nombre de pages : une cinquantaine.
Date de parution : février 2013
Fiche du Livre

Quatrième de couverture
Les années d’études et de pensionnat dans un collège élitiste, au milieu du 20è siècle. Cette école existe toujours aujourd’hui.








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Avis de MusiSonge
 Ce livre, basé sur des souvenirs, témoigne de la façon dont des enfants sont éduqués selon le mode d’un autre temps. Cette éducation pieuse, austère et cloîtrée dans l’enceinte de l’école-internat se déroule cependant de nos jours, presque cachée au monde.

 Si je devais donner un mot sur mon ressenti après lecture de cet ouvrage, je dirais « perplexe ». Les faits sont exposés sans suite logique, comme juxtaposés, et il est très difficile de situer cette école, si ce n’est qu’elle est attenante à une abbaye. Quant au message que l’auteur veut faire passer, je le devine plus par mes connaissances antérieures à cette lecture que par le récit en lui-même… sans être certaine de la justesse de mon extrapolation.

 Victor Lebuis raconte ses souvenirs à la manière d’un observateur extérieur à ce monde à part que constitue ce lieu chargé de tradition. Bien qu’il décrive parfois, de façon très sommaire, les ressentis du jeune Victor, la narration donne plus le sentiment de lire une description des lieux, de l’emploi du temps si bien fixé, de cette tradition inchangée depuis la fondation de l’école en 1881 et du drill que subissent les élèves. Ainsi, à la place de souvenirs, j’ai plutôt eu l’impression de lire un mode d’emploi, sans savoir à quel moment Victor s’y était introduit.

 Ce sentiment fut certainement accentué par les citations apparaissant toutes les deux pages. Autant certaines donnent un appui ou, parfois, un autre éclairage sur les faits, autant d’autres m’ont paru superflues, répétées dans la narration proprement dite. Ces extraits, provenant de la ligne de conduite de l’école abbatiale tout autant que d’auteurs ou de personnalités diverses, sont utilisés comme charnière entre les différentes parties décrites et, de plus, sont parfois superposés à des titres de la description à venir. Ce détail m’a particulièrement dérangée dans le sens où il s’agissait d’un élément inutile supplémentaire.

 Je suis donc déçue de la façon d’écrire ces souvenirs qui, s’ils sont obscurs, méritaient quand même une narration moins avare en détails et un peu plus fluide. La fin fut d’ailleurs un peu trop brutale à mon goût, me laissant un peu sur ma faim. En outre, s’il est évident que ce drill fut subi et assimilé sans que le jeune homme ne l’ait souhaité, j’ai été perdue quant à la façon dont Victor l’avait vraiment vécu.

 Je remercie les éditions Chloé des Lys pour ce partenariat qui m’a fait découvrir un genre auquel je n’étais pas habituée.

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